lundi 23 janvier 2012

1.3.1.2

L'expression Mort aux vaches a une drôle d'histoire: ce n'est pas la phrase dite par un farfelu qui en voulait aux vaches! D'ailleurs les vaches sont bien plus avenantes que les flics car on connaît le sens de cette expression qui en veut à tout ce qui porte uniforme. Non, tout cela n'a rien à voir avec les bonnes grosses vaches (ces trois derniers mots m'exposent à vos critiques, tant pis! Les vaches, elles, me comprennent). Non, donc! En fait l'expression remonte à 1870, l'époque de la guerre franco-prussienne. A Paris sur les postes de gardes allemands était écrit le mot WACHE, qui veut dire "garde", "sentinelle". Comme le Français n'est pas très doué pour les langues - c'est vachement raciste ça, mais bon passons!- et qu'on ne peut pas dire qu'ils portaient à l'époque un amour fou pour l'occupant, que croyez-vous qu'il arriva? Wache devint vache et comme ce fut facile, à chaque fois qu'on passait devant un de ces postes de s'exclamer (ou de dire entre ses moustaches) "Mort aux vaches"! Plus tard, cette expression devint un slogan anarchiste, une façon de se refaire une (noble) virginité.

Ainsi donc les vaches , qui en 1870 paissaient et ruminaient tranquillement dans la plaine de Nanterre, furent mêlées contre leur gré, à une sordide histoire de règlements de comptes entre deux peuples. A la même époque, on désignait aussi les Allemands sous le nom de "cochons" (voir la nouvelle de Maupassant Le Cochon de St Antoine). Pendant la guerre suivante, ce sera le tour des doryphores, bien moins sympathiques, je vous l'accorde, que nos douces ruminantes... Une histoire vache, en somme!

jeudi 19 janvier 2012

Protestations et répression

La « protestation des couvertures » (the blanket protest) commence en septembre 1976 : un membre de l’IRA emprisonné refuse de revêtir l’uniforme des prisonniers de droit commun et demande, en tant que détenu politique, à conserver ses propres vêtements. Les autorités de la prison refusent d’accéder à sa demande arguant d’une nouvelle loi qui ne reconnaît plus aux membres de l’IRA le statut de prisonnier politique. Les combattants de l’IRA sont dorénavant considérés par l’Etat britannique comme des « criminels de droit commun ». Entièrement nus dans leurs cellules, été comme hiver, les prisonniers portent sur le dos une couverture crasseuse. Leur cellule ne comporte qu’un matelas et une bible.
À partir de 1978, la lutte pour la reconnaissance du statut politique prend une autre tournure, avec la « protestation sale » (the dirty protest). À la suite de nouvelles violences et brimades des gardiens, les prisonniers refusent de quitter leurs cellules et de se laver. Ils défèquent et urinent dans leurs cellules, prennent leurs excréments à pleine main et en recouvrent les murs de leur geôle. Leur urine ruisselle sous la porte de la cellule jusque dans les couloirs de la prison. Les déchets s’amoncellent et pourrissent dans un coin de la cellule. Les conditions de vie des prisonniers sont totalement inhumaines.
Le pouvoir thatchérien à Londres ne transige pas. En octobre 1980, les premières grèves de la faim ont lieu dans le bloc H de la prison, celui où sont détenus les membres de l’IRA. La Dame de fer ne recule toujours pas et le mouvement est interrompu avant d’avoir obtenu gain de cause. Entre alors en scène Bobby Sands, incarcéré depuis 1977 et condamné à 14 ans de détention. Sands veut relancer le mouvement de grève de la faim et, cette fois-ci, d’aller jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la mort. Il recueille les noms de 70 volontaires prêts à l’accompagner dans cet ultime combat. Bobby Sands est le premier à jeûner à partir du 1er mars 1981. Un nouveau gréviste doit rejoindre le mouvement toutes les deux semaines. Avant de mourir le 5 mai après 66 jours de grève de la faim, Sands est élu député de la circonscription de Fermanagh et de Tyrone sud le 9 avril, un poste qu’il n’occupera jamais. Lorsque le mouvement de grève est interrompu en août 1981, neuf autres personnes sont mortes de faim.
Pendant les sept mois que dure la grève de la faim, la province s’enflamme, les assassinats de part et d’autre se succèdent. Nombre d’entre eux touchent la population civile. Peu après la mort de Bobby Sands, 5000 étudiants manifestent à Milan et brûlent le drapeau britannique ; à Gand, des étudiants envahissent le consulat britannique ; à Paris, des milliers de personnes manifestent, à Nantes, St Etienne, Le Mans, Vierzon et St Denis, on inaugure des rues Bobby Sand ; à Oslo, des individus jettent un ballon rempli de sauce tomate en direction de la reine d’Angleterre. Partout dans le monde l’émotion est forte et le gouvernement Thatcher est montré du doigt.
En 1983, Londres accepte enfin les « cinq exigences » posées par l’IRA (dont celles d’être exempté du port de l’uniforme de prisonnier de droit commun ou de devoir travailler en prison). Le statut de prisonnier politique ne leur est cependant toujours pas octroyé. Jusqu’aux années 90, les membres de l’IRA seront présentés par les conservateurs et les médias britanniques comme un groupe de « délinquants » et de « criminels ».

Un tournant politique

Ces sept mois tragiques peuvent être vus comme un moment-clé du combat nationaliste. La lutte armée sera certes maintenue jusqu’aux accords de paix signés entre les parties belligérantes en 1998 (Good Friday Agreement). Toutefois, cette grève de la faim aura permis de politiser une population irlandaise jusqu’alors aveuglée par la violence sectarienne ou apathique. Bobby Sands et ses camarades auront affermi par leur action la conscience d’appartenance nationale au sein du camp républicain. Davantage, l’élection de Bobby Sands à la Chambre des Communes aura constitué bien plus qu’un acte symbolique. Une classe moyenne républicaine prend alors conscience qu’une Irlande réunie et indépendante est à la portée du bulletin de vote. À partir des années 80, la bourgeoisie catholique commence à voter en masse pour le Sinn Féin (l’organe partisan républicain, proche de l’IRA). Ce soutien ne s’est pas démenti à ce jour. On peut estimer que la solution politique négociée de 1998, qui permet aujourd’hui aux ennemis d’hier de cogérer ensemble la province, a paradoxalement pour origine les terribles événements de l’été de 1981.
Le film de Steve McQueen ne le montre pas et c’est regrettable : Bobby Sands n’était pas un personnage mystique et narcissique. C’était au contraire un militant intelligent et rationnel, un écrivain, un poète, un musicien. Dans ses écrits de prison qu’il nous a légués, il affirmait : « Je ne suis qu’un gars de la classe ouvrière, du ghetto nationaliste, mais c’est la répression qui crée l’esprit révolutionnaire de liberté. Je ne cesserai mon combat que lorsque j’aurai achevé la libération de mon pays, que lorsque l’Irlande sera devenue une république souveraine, indépendante et socialiste ».
Les dix membres de l’IRA qui ont mené la grève de la faim jusqu’au bout :
Bobby Sands, 27 ans, 66 jours de jeûne (1er mars-5 mai 1981)
Francis Hughes, 25 ans, 59 jours (15 mars-12 mai 1981)
Raymond McCreesh, 24 ans, 61 jours (22 mars-21 mai 1981)
Patsy O’Hara, 23 ans, 61 jours (22 mars-21 mai 1981)
Joe McDonnell, 29 ans, 61 jours (9 mai-8 juillet 1981)
Martin Hurson, 24 ans, 46 jours (28 mai-13 juillet 1981)
Kevin Lynch, 25 ans, 71 jours, (23 mai-1er aout 1981)
Kieran Doherty, 25 ans, 73 jours (22 mai-2 août 1981)
Thomas McElwee, 23 ans, 62 jours (8 juin-8 août 1981)
Michael Devine, 27 ans, 60 jours (22 juin-20 août 1981).

mercredi 18 janvier 2012

L’Europe-Etat et l’Europe-Nation se feront contre les USA

 

Jean Thiriart
 

La construction européenne née du Traité de Rome (25 mars 1957) doit conduire à l’Europe-Etat. C’est une construction valable, indispensable et ce n’est pas son caractère technique qui devrait nous la faire condamner au nom d’un certain sentimentalisme. L’Europe du Marché Commun est une bonne chose. Mais elle est très limitée dans ses ambitions. Elle vise a la mise en place de structures étatiques. C’est à la fois beaucoup et peu. L’Europe ne sera achevée que lorsqu’elle sera à la fois Etat et à la fois Nation, c'est-à-dire structures et conscience.

Nous sommes historiquement les premiers, et les seuls, à avoir exprimé la volonté de la réaliser. Notre courant communautariste est la source d’où a jailli pour la première fois le concept de nationalisme européen. Celui-ci est essentiellement différent, est en fait même diamétralement opposé à ceux des Europes hégémoniques (Europe française de BONAPARTE ou de GAULLE et Europe allemande de HITLER) et à celle de l'Europe des Patries. La différence entre l’Europe-Etat et l'Europe Nation est celle qui existe entre l’inorganique et l’organique, entre la matière et la vie, entre la chimie et la biologie, entre l’atome et la cellule.

LA TRAHISON DES REGIMISTES

Tout les gouvernements européen occidentaux sont des sortis des fourgons anglo-saxons 1945. Ce sont les collabos des occupants directement ou filiation. Dès lors les constructions politiques européennes des régimistes sont hypothéquées par nos occupants. La preuve de cette hypothèque, de cette trahison d’intention, figure un peu partout, mais de façon formelle et éclatante dans un document officiel du « Parlement européen » (sic) : "L’Union européenne a pour mission de promouvoir l’unité de l'Europe... ".

Très bien, parfais. Mais un peu plus loin nous lisons :

" ...l’adoption d’une politique de défense commune, dans le cadre de l'Alliance atlantique, contribuant au renforcement de l’Alliance atlantique".

Ainsi donc l’aveu est là, bien étalé, bien explicite. L’aveu que cette "Europe" n’est qu’un appendice de l’impérialisme américain, car l'Alliance atlantique c’est le requin américain entouré des maquereaux européens régimistes. L’Europe officielle n’arrive pas à se faire car elle est empêtrée dans la contra-diction formelle, faire une nation qui au départ même s’avoue être dans la dépendance d’une autre. Sottise, tartuferie.

L’EUROPE DEVRA SE FAIRE CONTRE LES AMERICAINS

Une nation se définit notamment dans ce qu’elle est différente des autres, dans son style, dans ses intentions, dans ses intérêts. Ceux qui prétendent faire l'Europe et qui simultanément trouvent dans les Etats-Unis le modèle parfait de société, modèle qu’il n’y a qu’à copier, et qui estiment que chaque guerre américaine est aussi la nôtre, sont en contradiction avec eux-mêmes. Pourquoi faire l'Europe si les USA sont parfaits? Qu’on agrandisse les Etats-Unis, ce serait plus logique. La clique des prétendus « européens » qui chaque soir font leur prière en se couchant vers Washington ferait mieux de nous proposer l'Angleterre comme 51ième Etat américain, l'Allemagne comme 52ième, l'Italie comme 53ième. Car c’est cela la réalité.

Il y a contradiction absolue, formelle, conceptuelle, entre le fait d’être européen et le fait d’être pro-américain. Celui qui se dit pro-américain se met au banc de l’Europe, que ce soit la Social-démocratie ou quelque cornichon d’extrême-droite.

Celui qui collabore avec les américains est un traître à l’Europe.

L’EUROPE SANS RISQUES : IDIOTIE

De candides intellectuelles, parfois bien intentionnés espèrent faire une Europe par des moyens pacifiques, raisonnés. C’est là un rêve. L’histoire se fait dans les convulsions, dans les combats, dans l’effort et le sacrifice. Une nation, se fait, notamment, contre quelque chose, contre des ennemies. Non seulement les Etats-Unis sont historiquement les ennemis de l'Europe naissante, sur le plan objectif mais ils doivent l’être sur le plan psychologique. Une nation a besoin d’ennemis pour se faire, pour se maintenir. Vivre face à des ennemis créé l’unité, créé la santé morale ,maintient la vigueur caractérielle. Pour nous il n’est pas question de demander l'Europe mais de prendre l’Europe. Objectivement jamais aucun état hégémonique (comme les USA en ce moment vis-à-vis de l'Europe) n’a donné l’indépendance à ses vassaux; mais bien au contraire il leur a fallu prendre leur indépendance. L’Italie s’est faite à la fois contre les Autrichiens et contre les Français. L’Europe se fera contre les Américains. Une nation se forge dans le combat et se scelle dans le sang. Les risques sont grands mais ils doivent être pris. La vie c’est le risque permanent. Le risque doit être voulu, calculé.

Une Europe sans risques est chimère démentie par toute l’expérience de l’Histoire.

LE BOUCLIER ET LE CALENDRIER

Le grand argument spécieux des philo-américains honteux est celui du 'bouclier américain'.

Quel est ce bouclier ?

Exsangue en 1945, convalescente en 1955, L’Europe est aujourd’hui sur les plans industriels et économique pleine de forge et de santé. La protection américaine - contre l’assaut stalinien - était indispensable en 1948, utile en 1951 (dans l'esprit de l'époque). Aujourd’hui il n’en est plus de même. En usines, en argent, en hommes la seule Europe occidentale n’a plus besoin des américains. Qu’ils partent donc. Aucune gratitude ne doit nous lier à eux. Ils sont venus en Europe pour leurs intérêts et pas pour les nôtres. En 1949 nous pouvions être philo-américains par hypocrisie et par intérêt. Plus aujourd’hui.

La seule Europe occidentale est assez puissant pour mettre sur pied très facilement une force militaire susceptible de refouler tout adversaire potentiel. Le tout est de la vouloir, cette force militaire, donc de vouloir l’unité politique de l’Europe. Ceux qui prétendent qu’on ne peut pas se passer des Américains ne font rien pour qu’on puisse s’en passer.

Le "bouclier américain" c’est l’alibi des lâches, c’est l’alibi des paresseux, c’est l’alibi des impuissants.

L’hypocrite construction américaine est la suivante : ils disent, du bout des lèvres, qu’ils partiront d'Europe quand nous seront assez forts pour nous défendre tout seuls, (ils le disent mais ils ne le pensent pas ) et en même temps ils font tout pour que nous soyons jamais assez forts tout seuls. Là est la clef de cet éhonté mensonge.

Les Etats-Unis ne veulent pas nous vendre les armements atomiques ou nous les confier dans le cadre de l'OTAN. L’OTAN est donc une escroquerie (le requin et les maquereaux - voir plus haut) puisqu’il s’y trouve des alliés de premier rang (les USA) et des alliés de second rang (les petits pays européens) les premiers ayant droit à la bombe et les seconds n’y ayant pas droit.

Les Américains sont suffisamment réalistes pour savoir que la fin de leur occupation militaire en Europe serait suivie, six mois plus tard de la fin de leur suzeraineté politique. Dès lors les américains ne peuvent pas envisager sincèrement leur départ.

Les Américains, à juste titre, n’ont pas confiance dans une libre association Europe-USA sur pied d’égalité. Ils savent bien que l’Europe forte, indépendante, ne sera PAS une alliée des USA.

Dès lors les Américains feront tout pour demeurer toujours indispensables militairement en Europe. La thèse des collabos pro-américains selon laquelle nous ne pouvons pas nous passer des Américains est hypocrite, en fait ils feraient mieux d’avouer nous ne voulons pas nous passer des Américains. L’argument du "bouclier américain" ne serait valable qu’à deux conditions formelles :

Aucun des deux points n’est respecté, ni ne le sera. J’irai même plus loin que ce plan prudent. Je dirai même qu’il est souhaitable que les troupes américaines décampent avant même que le calendrier soit établi. Quand l'Europe aura la trouille elle se ressaisira. Actuellement l'Europe est paresseusement lâche à labri du "bouclier américain". Pour accélérer la prise de conscience de l'Europe il faut souhaiter délibérément un danger. C’est le besoin, c’est l’urgence, c’est l’imminence qui réveilleront l’Europe. Il faut donc accepter et souhaiter les risques d’une relève hâtive, d’une relève dangereuse. Pour cimenter l'Europe, il faudra la mettre partiellement en danger. Cela n’a pas échappé aux clefs de la France en 1792...

On ne crée pas une nation avec des discours, des vœux pieux et des banquets. On crée une nation avec des fusils, avec des martyrs, avec des dangers vécus en commun. En fait les philo-américains sont des pleutres, des gens qui n’ont pas envie de se battre eux mêmes le cas échéant. Ils acceptent l’humiliation de l’occupation américaine pour ne pas devoir se battre eux-mêmes. C’est le même état d’esprit que celui de la bourgeoisie française sous l’occupation allemande en 1942. Ils se croyaient bien malins en disant "les allemands crèvent sur le front russe pour protéger nos coffres-forts". Ils se croyaient bien malin mais ils ne se voyaient pas bien lâches. Ainsi une tradition ne se perd pas. La même ignoble bourgeoisie qui se faisait protéger par le "bouclier allemand" en 1942 accepte aujourd’hui, avec complaisance de se faire protéger par le "bouclier américain".Du moment que leurs dividendes sont protégés ils sont contents. Mais si ces gens ont la peur physique du départ des américains, car alors, ils devraient se faire eux-mêmes; nous, nous n’avons pas peur. Là est le fossé qui nous sépare de la clique des collabos philo-yankees.

LES SOLUTIONS GARIBALDIENNES

L’unité italienne s’est faite à l’aide de différents facteurs : l’idéalisme et la magnifique prescience de MAZZINI, l’épopée activiste de GARIBALDI, les calculs de CAVOUR. C’est un ensemble indissociable. Sur le plan purement militaire l’action garibaldienne a été insignifiante. Sur le plan historique elle a été capitale, déterminante. C’est grâce à GARIBALDI que le sang a été versé. Et quand le sang a été versé un fossé se creuse entre l’occupant et l’occupé. Un fossé qui oblige tout le monde à prendre parti nettement pour ou contre l’occupant. Après les premiers morts il n’y a plus de place pour les "oui mais", les "peut-être".

Le phénomène s’est vérifié en Algérie entre 1954 et 1962. EN 1954 de nombreux Algériens pouvaient encore défendre avec justesse la thèse de l’occupation française comme "moindre mal". En 1960 aucun Algérien ne pouvait plus le faire. Le fossé avait été creusé par les morts. Qu’il l’ait été artificiellement, délibérément, ne change rien.

Pendant l’occupation allemande les communistes ont procédé de la sorte. Ils ont tué des soldats allemands bien innocents, d’une balle dans le dos. Les autorités occupantes sont tombés dans le panneau : elles ont fusillés des français tout autant innocents. La machine était alors mise en marche; l’irrémédiable était commencé. Cela ne pouvait plus finir que par la destruction totale de l’un ou de l’autre. On pouvait être attentiste en 1940, plus en janvier 1945.

Lorsque GARIBALDI a eu ses premiers cent morts dans ses rangs de soldats irréguliers, l’Italie commençait à se sentir obligée de terminer l’affaire au canon. Ce qu’elle a fait.

L’Europe aussi devra se faire contre ses occupants. Si le chantage est bien fait cela se fera sans trop de sang ou sans violences même. Mais il est probable que le chantage au départ de nos occupants sera terriblement renforcé par des "actions garibaldiennes".

Dans une très politique duplicité patriotique, comme celle de GARIBALDI et CAVOUR, nous ferons partir les occupants. Un révolutionnaire européen doit donc dés à présent envisager comme une hypothèse de travail une éventuelle lutte armée insurrectionnelle contre l’occupant américain. Celui à qui cette hypothèse fait peur n’est pas un révolutionnaire. Il n’est pas non plus un nationaliste européen. Quand on veut la fin on veut les moyens. Quand en veut l'Europe on veut tout les moyens de la faire.

L’EUROPE QUE NOUS DEVRONS FAIRE NOUS-MEMES

L'Europe régimiste échoue dans la construction de l'Europe, soit du fait des arrière-pensées petites-nationalistes soit du fait du fil à la patte américain. L'Europe du traité de Rome ne s’achèvera pas d’elle-même. Nous devrons faire l'Europe, la faire nous-mêmes. La chose devient aujourd’hui évidente : L'Europe a été un prétexte à des politiciens pour se faire valoir. Chacun a apprécié ce qu’il pouvait tirer de l'Europe, pour lui en tant que publicité ou pour son pays en tant qu’avantage économiques égoïstes. De calcul en ruses, de mensonges en hypocrisies l'Europe officielle est maintenant dans l’impasse. Elle l’est parce que ses promoteurs n’avait pas la volonté de la faire. Au mieux en avaient-ils, certains, le vague et pieux souhait.

Ainsi donc nous allons devoir nous-mêmes faire l’Europe. La faire à travers un grand PARTI HISTORIQUE, à travers un grand PARTI PATRIOTIQUE NATIONAL-EUROPEEN. IL faudra agir directement sur les événements, éliminer de la scène politique les gouvernants anti-européens et piquer les fesses des hésitants de la baïonnette. Plus que jamais je suis convaincu que l'Europe sera faite par un PARTI qui obligera à faire l'Europe, par un PARTI qui donnera une conscience d’elle-même à l'Europe, par un parti préparé aux tâches idéologiques ou passionnelles, légales ou illégales, dialectiques ou violentes. Hier il a fallu le NEO-DESTOUR pour faire la Tunisie, l'ISTIQLAL pour faire le Maroc, le FLN pour faire l'Algérie comme il y a un siècle il a fallu le Risorgimento pour faire l’Italie.

Pour accoucher l'Europe-Nation il faut un parti. Nous le préparons.

Jean THIRIART

mardi 17 janvier 2012

Un ancien membre de la CIA prévoit "une guerre de cent ans dans le monde arabe"

Un ancien membre de la CIA prévoit "une guerre de cent ans dans le monde arabe"

International

Robert Baer, membre pendant vingt ans de la division des opérations clandestines de la CIA a donné un entretien au quotidien La Libre Belgique dans lequel il dresse un tableau pessimiste du monde arabe. Totalement opposé à une intervention militaire occidentale contre la Syrie, il affirme qu’ "à chaque fois que l’Ouest s’implique dans une guerre, il multiplie les dommages. L’invasion de l’Irak en 2003 est une des catastrophes majeures du XXIe siècle. Ils ont détrôné un tyran. Et ils ont rouvert les divisions ethniques. Une intervention militaire en Syrie affecterait toute la région, y compris la Jordanie et le Liban. Il y aura une division plus profonde entre la Turquie et l’Iran. "

Au sujet des frères musulmans, Robert Baer estime que "Nous sommes en train de voir l’émergence d’une sorte de califat. La force dominante dans ces pays sont les Frères musulmans. Ils sont organisés. Ils promettent de combattre la corruption, une promesse qui n’a pas encore été testée. Les Frères musulmans sont comme Alexandre Kerensky, lors de la révolution russe. Ils disent tout ce qu’il faut dire. L’étape suivante risque de voir émerger les salafistes, les plus cohérents et les plus engagés (NdlR, Kerensky fut l’un des avocats de la lutte contre le régime tsariste, mais fut balayé ensuite par les bolcheviques)."

A la question de savoir si on assite à une révolution dans les pays arabes, l’ancien membre de la CIA répond "Oui. Il suffit que l’un de ces pays réussisse. Mais, pour le moment, c’est plus vers une guerre civile régionale que l’on tend, comme la guerre de cent ans. Les frontières de la région ont été fixées arbitrairement. Et au milieu de tout cela, vous avez cette chose étrange qu’est Israël. On l’ignore pour le moment. Mais si j’étais israélien, je serais terrifié."

Le projet de la Grande Europe (Une ébauche géopolitique pour un monde multipolaire à venir)

 

Alexandre Douguine
Théoriciens :: Douguine

Le projet de la Grande Europe (Une ébauche géopolitique pour un monde multipolaire à venir)
1. Suite au déclin et à la disparition du Bloc socialiste en Europe de l’Est à la fin du siècle dernier, une nouvelle vision géopolitique du monde basée sur une nouvelle approche est devenue une nécessité. Mais l’inertie de la pensée politique et le manque d’imagination historique chez les élites politiques de l’Occident victorieux a conduit à une option simpliste : les bases conceptuelles de la démocratie occidentale, une société d’économie de marché, et la domination stratégique des États-Unis à l’échelle mondiale sont devenues les seules solutions à tous les défis émergents et le modèle universel qui devrait être impérativement accepté par toute l’humanité.

2. Cette nouvelle réalité émerge devant nos yeux – la réalité d’un monde organisé entièrement par le paradigme américain. Un think-tank néoconservateur influent des États-Unis modernes s’y réfère ouvertement par un terme plus approprié – ‘l’Empire global’ (parfois ‘l’Empire bienveillant’ – R. Kagan). Cet Empire est unipolaire et concentrique dans sa nature profonde. Au centre, il y a le ‘Nord riche’, la communauté atlantique. Tout le reste du monde, – la zone des pays sous-développés ou en développement, considérée comme périphérique, – est censé suivre la même direction et le même cours que les pays du cœur de l’Occident bien avant eux.

3. Dans une telle vision unipolaire, l’Europe est considérée comme la banlieue de l’Amérique (capitale du monde), et comme une tête de pont de l’Occident américain vers le grand continent eurasien. L’Europe est vue comme une simple partie du Nord riche, non pas comme un preneur de décision, mais comme un associé junior sans intérêts propres et sans caractéristique spécifique. L’Europe, dans un tel projet, est perçue comme un objet et non comme un sujet, comme une entité géopolitique privée d’une identité et d’une volonté autonomes, comme d’une souveraineté véritable et reconnue. L’essentiel de la spécificité de l’héritage culturel, politique, idéologique et géopolitique européen est pensé comme appartenant au passé : tout ce qui a été autrefois estimé comme utile a déjà été intégré dans le projet de l’Occident global ; ce qui reste est disqualifié comme non pertinent. Dans un tel contexte, l’Europe se trouve géopolitiquement privée de son être propre et indépendant. Se trouvant voisine, sur le plan géographique, de régions et de civilisations non-européennes, l’Europe peut alors facilement perdre sa forme culturelle et politique.

4. Dans tous les cas, la démocratie libérale et la théorie du libre-échange ne représentent qu’une partie de l’héritage historique européen et il y a eu d’autres options proposées et d’autres solutions traitées par les grands penseurs, scientifiques, politiciens, idéologues et artistes européens. L’identité de l’Europe est bien plus vaste et profonde que quelques fast-foods idéologiques américains simplistes du complexe de l’Empire global – avec son mélange caricatural d’ultralibéralisme, d’idéologie du marché libre et de démocratie quantitative. À l’époque de la guerre froide, l’unité du monde occidental (sur les deux rives de l’Atlantique) avait comme base plus ou moins solide la défense mutuelle de valeurs communes. Mais à présent ce défi n’a plus aucune actualité, l’ancienne rhétorique ne marche plus. Elle devrait être révisée et de nouveaux arguments fournis. Cela fait longtemps qu’il n’y a plus d’ennemi commun, clair et réaliste. La base positive pour un monde occidental uni à l’avenir est presque totalement absente. Le choix social des pays et des États européens est en contradiction complète avec l’option ultralibérale anglo-saxonne (aujourd’hui américaine).

5. L’Europe actuelle possède ses propres intérêts stratégiques qui diffèrent substantiellement des intérêts américains ainsi que de l’approche du projet de l’Occident global. L’Europe possède son tropisme particulier envers ses voisins du sud et de l’est. Dans certains cas, l’intérêt économique, les solutions énergétiques et la défense commune ne coïncident pas du tout avec ceux de l’Amérique.

6. Ces considérations générales nous mènent, nous, intellectuels européens profondément concernés par le destin de notre Patrie culturelle et historique, l’Europe, à la conclusion que nous avons grandement besoin d’une vision alternative du monde à venir, où la place, le rôle et la mission de l’Europe et de la civilisation européenne seraient différentes, plus grandes, meilleures et plus sûres que dans le cadre du projet de l’Empire global avec ses caractéristiques impériales par trop évidentes.

7. La seule alternative faisable dans les circonstances présentes est à ancrer dans le contexte d’un monde multipolaire. La multipolarité peut garantir à n’importe quel pays et civilisation sur la planète le droit et la liberté de développer son propre potentiel, d’organiser sa propre réalité interne en accord avec l’identité spécifique de sa culture et de son peuple, ainsi que de proposer une base fiable de relations internationales justes et équilibrées dans le concert des nations du monde. La multipolarité devrait être fondée sur un principe d’équité entre les différentes sortes d’organisations politiques, sociales et économiques de ces nations et États. Le progrès technologique et l’ouverture croissante des pays devrait promouvoir le dialogue entre, et la prospérité de, tous les peuples et nations. Mais dans le même temps, ne pas mettre en danger leurs identités respectives. Les différences entre les civilisations n’ont pas à culminer nécessairement dans un inévitable choc – contrairement à la logique simpliste de quelques écrivains américains. Le dialogue, ou plutôt le ‘polylogue’, est une possibilité réaliste et faisable que nous devrions tous poursuivre à cet égard.

8. En ce qui concerne directement l’Europe, et par contraste avec d’autres plans pour la création de quelque chose de ‘grand’ dans le vieux sens impérialiste du terme – que ce soit le Projet pour un Grand Moyen-Orient ou le programme pan-nationaliste pour une Grande Russie ou une Grande Chine – nous proposons, comme concrétisation de l’approche multipolaire, une vision équilibrée et ouverte de la Grande Europe comme nouveau concept pour le futur développement de notre civilisation dans ses dimensions stratégiques, sociales, culturelles, économique et géopolitiques.

9. La Grande Europe consiste dans le territoire contenu à l’intérieur des frontières qui coïncident avec les limites d’une civilisation. Ce genre de frontière est quelque chose de complètement nouveau, comme l’est le concept de l’État-civilisation. La nature de ces frontières suppose une transition graduelle – non pas une ligne abrupte. Cette Grande Europe devrait donc être ouverte à des interactions avec ses voisins à l’ouest, à l’est ou au sud.

10. Une Grande Europe dans le contexte général d’un monde multipolaire est conçue comme entourée par d’autres grands territoires, appuyant leurs unités respectives sur l’affinité des civilisations. Nous pouvons ainsi postuler l’apparition éventuelle d’une Grande Amérique du nord, d’une Grande Eurasie, d’une Grande Asie pacifique et, dans un avenir plus distant, d’une Grande Amérique du sud et d’une Grande Afrique. Aucun pays – hormis les États-Unis – en l’état actuel des choses, n’a les moyens de défendre sa vraie souveraineté, en ne comptant que sur ses propres ressources internes. Aucun ne peut être considéré comme un pôle autonome capable de contrebalancer la puissance atlantiste. La multipolarité réclame un processus d’intégration à large échelle. On pourrait l’appeler ‘une chaîne de globalisations’ – mais une globalisation sans limites concrètes – coïncidant avec les frontières approximatives de civilisations variées.

11. Nous imaginons cette Grande Europe comme une puissance géopolitique souveraine, avec sa propre identité culturelle forte, avec ses propres options sociales et politiques – basées sur les principes de la tradition démocratique européenne – avec son propre système de défense, incluant les armes atomiques, avec sa propre stratégie énergétique et d’accès aux ressources minérales, élaborant ses choix de paix ou de guerre avec d’autres pays ou civilisations en toute indépendance – tout ceci appuyé sur une volonté européenne commune et un processus démocratique dans la prise de décision.

12. Dans le but de promouvoir notre projet de Grande Europe et le concept de multipolarité, nous en appelons aux différentes forces dans les pays européens, ainsi qu’aux Russes, aux Américains, aux Asiatiques, à soutenir activement notre initiative au-delà de leurs options politiques, de leurs différences culturelles et de leurs choix religieux, à créer dans chaque place ou région des Comités pour une Grande Europe ou d’autres genres d’organisations partageant l’approche multipolaire, rejetant l’unipolarité, le danger croissant de l’impérialisme américain, et développant un concept similaire pour les autres civilisations. Si nous travaillons ensemble, affirmant avec force nos identités différentes, nous serons en mesure de fonder un monde meilleur, équilibré et juste, un Monde plus Grand où n’importe quelle forme digne de culture, de société, de foi, de tradition et de créativité humaine trouvera sa place adéquate et accordée.

Le Concordia : naufrage d’une société

 

Claude Bourrinet
Éditorial

Le Concordia : naufrage d’une société
On se souvient du naufrage du Joola, au Sénégal, le 26 septembre 2002. Cette catastrophe fit 1953 morts, et, comme d'autres désastres maritimes, notamment en Asie du Sud-Est, fut considéré comme un symbole de la misère et de l'infortune des pays sous développés.
La navigation, le pilotage de bateaux, les hommes d'équipage et la figure du capitaine, furent de tout temps, en Occident, les ingrédients métaphoriques du politique, de l'Etat, du gouvernement des hommes. Dans notre âge des masses et des transports mondialisés, l’image a pris une valeur emblématique encore plus prégnante, débordant le domaine du pouvoir. La tragédie du Titanic, déjà, en 1912, anticipait les propos de Paul Valéry sur la caducité des civilisations. Réputé insubmersible, comme la Belle époque, si confiante dans le progrès scientifique et technique, le paquebot avait sombré rapidement, surprenant un monde si afféré à ses plaisirs. On n’avait pas, non plus, manqué de dénoncer l’inorganisation du sauvetage, l’incompétence de certains officiers, et surtout l’injustice qui prévalut à la sélection des personnes à sauver. La troisième classe, celle des émigrés pauvres qui lorgnaient vers l’utopie américaine, fut sacrifiée au profit des classes supérieures. Bien plus, l’orchestre jouant une dernière valse avant le dénouement fatal symbolisait une Europe brillante qui allait s’abîmer dans la grande tuerie de 14, la fleur au fusil.

Le destin du Concordia, à moitié coulé un vendredi 13, date de la dégradation du triple A de certains pays, au large de l’île de Giglio, en Toscane, n’est pas sans présenter non plus une image de ce qu’est la société contemporaine. Comme pour le Titanic, comme si l’Histoire se mettait à bégayer, l’état d’impréparation, le manque d’organisation, l’incompétence des hommes d’équipage, immigrés sous payés venant des quatre coins du monde, le temps fort long mis pour prendre des décisions, le mensonge qui consistait, comme pour le Titanic, à faire croire à un exercice, étaient des paramètres aggravants. Sans compter la fuite du capitaine, dédaigneux de l’honneur des marins, qui enjoint de couler avec son navire ! La prétention d’une époque qui envoie des hommes dans l’espace et s’attaque à l’infiniment petit empêchait d’imaginer qu’un tel monstre marin pût être si fragile. Bien sûr, le nombre de morts n’égale pas celui du Joola ou du Titanic : le navire a eu la chance de s’échouer à quelques mètres du rivage. Et pour cause ! Car les circonstances mêmes du drame sont emblématiques. Il semblerait que le désir de se plier à une tradition, somme toute récente, celle de la révérence, de l’ « inchino », qui consiste à passer au plus près du village de Grosseto toutes sirènes hurlantes et tout feux allumés, ait été pour beaucoup dans la catastrophe.

Car nous sommes dans un scénario que l’on pourrait appeler postmoderne. L’époque est à l’hyper démocratisation, à l’utopie bas de gamme, au rêve low cost, au paradis de masse. Le monstre peut contenir 5000 passagers, un village important, une petite ville. Comme la prolifération des charters, des parcs d’attraction, des spectacles énormes à Bercy ou ailleurs, il correspond à la demande d’une société où la grosse classe moyenne s’est presque universalisée. On veut du luxe, de l’amusement pour une somme relativement modique. La société du spectacle populaire a colonisé la terre et la mer.

Est-ce un hasard si un naufrage pareil, aussi grotesque (n’étaient les quelques morts) a lieu exactement au moment où le système mondialisé de la consommation de masse s’effondre et annonce la fin d’un univers de pacotille et de fausseté marchande ? Les dieux ne se montrent pas, mais font signe…

lundi 2 janvier 2012

Communiqué du 27 décembre DU MOUVEMENT NATION

Une très violente crise interne secoue l4officine « antiraciste » belge
dénommée MRAX - Mouvement contre le Racisme, l4Antisémitisme et la Xénophobie
: lire sur http://www.nation.be/web/mic-mac-au-mrax-1/

C'est ce qui a poussé le Mouvement NATION a écrire cette lettre ouverte et
amusée aux membres du MRAX. Bonne lecture !

Cette lettre s4adresse aux différents clans qui s'étripent au sein de
l'organisation «antiraciste» MRAX.

Nous ne sommes bien évidemment pas des amis et nous ne savons pas vraiment
qui, dans cette histoire, a raison ou bien tort.

Mais en tous les cas, nous tenions à vous remercier.

Merci de nous montrer que l'antiracisme institutionnalisé mène au
communautarisme.

Merci de nous montrer que l'antiracisme institutionnalisé sert avant tout à
garantir la carrière politique de quelques-uns.

Merci de nous montrer que les associations de votre genre ne servent en fait
qu'à caser les proches de certains politiciens.

Merci de nous montrer que certains d'entre vous, qui prétendent défendre les
droits du dernier des sans-papiers, bafouent ceux de leurs propres
travailleurs.

Merci de nous montrer que tous ces « trucs » antiracistes ne sont que les
jouets des partis traditionnels.

Merci de nous montrer que, alors que vous ne parlez que de fraternité, vous
vous écharpez comme les derniers des chiffonniers.

Merci de nous montrer que les progressistes savent aussi parler de gros sous,
avant de parler de lutte.

Merci de faire en sorte que les partisans communistes, à l'origine du MRAX,
se retournent probablement  dans leur tombe.

Merci de montrer vos incohérences, vos contradictions. Bref de montrer que le
multiculturel, ça ne marche pas chez vous !!!

Merci pour les voix que vous êtes en train de faire gagner aux listes
identitaires ou nationalistes.

Et merci, surtout merci, de nous faire rire !

Et si jamais, le MRAX n'y survivait pas, oserions-nous espérer que vous serez
réengagés par le Centre pour l'égalité des chances ? Histoire qu'il y ait une
suite des « pieds-nickelés font de l'antiracisme ! »

Allez, salutations identitaires et sans rancune !


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Mouvement NATION