samedi 29 janvier 2011

LA RUSSIE DIT NON A L INVASION MIGRATOIRE.

En matière démographique, les Russes sont moins naïfs que les Européens de l’Ouest déniant les catastrophiques réalités, endoctrinés par la nouvelle religion droit-de l’hommiste ! Les Occidentaux ont raillé la Russie qui doit faire face au déclin de sa population, mais s’ils ont effectivement bien vu la paille dans l’œil de la Russie, ils ont oublié la poutre de l’immigration extra-européenne qui était dans le leur ! Certes les Russes vont connaitre encore des moments très difficiles, mais suite aux mesures prises par les présidents Poutine et Medvedev, ils font face et vont s’en sortir progressivement, sans compromettre leur avenir et leur identité, alors que les élites dirigeantes de l’Europe de l’Ouest commettent un crime, une trahison inadmissible ,celui de porter atteinte à la patrie charnelle des peuples européens, en acceptant des masses d’immigrés (l’immigration continue derrière les rideaux de fumée médiatiques avec le Président Sarkozy, soit 250 000 personnes par an et une agglomération comme Lille tous les 3 ans) dont beaucoup sont pratiquement inassimilables, principalement en provenance de l’Afrique.
Europe de l’ouest à l’image de la Bosnie, du Kossovo, du Liban, de l’Afrique de l’ouest
Aujourd’hui, les perspectives réelles de l’Europe de l’Ouest, c’est à terme une inéluctable guerre civile comme en ont connu le Liban, la Bosnie, le Kosovo, la Géorgie, les pays africains, Ceylan.., si des mesures favorisant la natalité des populations de souche européenne ne sont pas prises immédiatement. A contrario l’avenir appartient toujours à la Russie, au-delà de difficultés structurelles, suite en particulier, à la catastrophique décennie de 1990 à 2000 avec une natalité en chute libre et une perte de population de 800 000 individus par an, pendant l’ère de Boris Eltsine. Le déclin démographique, le mal être, la baisse de la natalité de la Russie avait commencé en fait, dans les années 80, dès les premiers signes de l’essoufflement et de l’implosion à venir de l’URSS. En 2007, au moment même où Poutine exposait son projet de stabilisation démographique, la Russie ne comptait déjà plus que 142 millions d’habitants, alors que la population était encore de 150 millions en 1992. Un rapport présenté en Russie en 2007 et largement diffusé par l’agence Novosti illustrait de manière criante l’érosion inéluctable : chaque heure, la Russie perd cent habitants ; toutes les vingt et une secondes, on enregistre une naissance, mais une mort se produit toutes les quinze secondes(1).
Russie : une opinion publique hostile à l’immigration
En Russie, l’opinion publique est hostile à l’immigration. Contrairement aux affabulations de l’Occident, même si le « péril jaune » passe pour très réel à terme, plus particulièrement en Sibérie et en Extrême Orient, il y a à ce jour en Russie , un maximum de 400 000 Chinois, selon Zhanna Zayonchkouskaya, Chef de laboratoire de migration des populations de l’Institut National de prévision économique de l’Académie des Sciences de Russie, et non pas plusieurs millions comme cela a pu être annoncé. Les Russes ont veillé au grain et ont pris des mesures très sévères pour éviter une possible migration de masse.
Le rapatriement des Russes hors frontières
La seule immigration qui a été favorisée est le rapatriement de Russes établis dans les anciennes républiques soviétiques (Kirghizstan, Kazakhstan, Pays baltes, Turkménistan.). Des villes comme Vladivostok, Irkoutsk, Khabarovsk, Irkoutsk, Krasnoïarsk et même Blagovetchensk, à la frontière chinoise, sont des villes européennes avec seulement quelques commerçants ou immigrés chinois en nombre très limité. Une invasion aurait pu avoir lieu en Extrême Orient dans les années 1990, tant la situation s’était dégradée. Il est à remarquer que les migrants chinois de l’époque ont profité du laxisme et de l’anarchie ambiante pour filer à l’ouest de la Russie. Etre clandestin n’est pas aisé aujourd’hui en Extrême Orient et en Sibérie : la frontière est relativement imperméable; le risque est grand ; les hôtels sont sous contrôle étroit ; le chaos qui suivit l’éclatement de l’URSS est déjà loin.
Quelques millions d’immigrés en provenance du Caucase
Quant aux immigrés en Russie de l’Ouest en provenance du Caucase (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan) ou de l’Asie centrale (Tadjikistan), ils sont quelques millions, dont beaucoup de clandestins, mais ne représentent aucun danger ou aucune menace réelle à ce jour sur le territoire russe tant par leur nombre, que par leur implantation contrôlée d’une façon très étroite par la police et les autorités. La population russe autochtone les perçoit souvent d’une façon très défavorable avec des sentiments nationalistes, comme a pu le montrer l’émeute villageoise pendant plusieurs jours à Kondopoga en Carélie, en septembre 2006, à l’égard de communautés caucasiennes, principalement tchéchènes.
Natalité à relever et politique nataliste
La Russie a réagi à la crise démographique selon le bon sens, en pensant courageusement et d’instinct natalité à relever. Dès 2003, suite à la proposition du député conservateur Alexandre Tchouev, le Parlement a supprimé la pratique de l’IVG pour raisons sociales ; l’avortement n’est autorisé qu’en cas de viol, si la mère est déchue de ses droits parentaux, ou si le père est handicapé. En mai 2006, le Président Poutine a confirmé la mise en place d’une politique nataliste. Cette politique permet aux mères de bénéficier d’une « prime de maternité » importante (1 250 000 roubles, soit 17 350 euros (en 2006) pour la naissance d’un second enfant et 1 300 000 roubles (18 825 euros pour le troisième). Depuis février 2006, des « certificats de naissance » ont été introduits dans les maternités : remplis lors de la naissance d’un enfant, ils permettent à la mère de toucher sa « prime de maternité » et à la sage-femme de bénéficier d’une « prime d’assistance » de 10 000 roubles (294 euros) pour chaque enfant né dans son service.
La Russie a dû aussi faire face à un véritable drame humanitaire en matière de logement avec l’absence d’espace physique pour l’enfant qui conduisait à l’enfant unique. La construction, en plein essor, devrait contribuer au redressement de la natalité. Le logement, l’éducation, l’agriculture et la santé constituent les quatre « projets nationaux » des perspectives 2020 pour la Russie. Aux Etats-Unis, le « baby boom » avait été la conséquence d’une migration de masse des centres-villes vers les banlieues, « vers la terre ».
La remontée de l’espérance de vie
L’espérance de vie, selon Boris Revitch du Centre de démographie russe, était de 59 ans pendant les années 1990 à la naissance, soit vingt ans de moins qu’en Europe occidentale. Elle est aujourd’hui en 2011, supérieure à 69 ans. Les fléaux que la Russie devait affronter au début des années 2000 en matière démographique étaient en ordre de grandeur les suivants : l’alcoolisme (34 500 morts par an), le tabagisme (500 000 morts par an), les maladies cardio-vasculaires (1,3 millions de morts par an),le cancer (300 000 morts par an), le sida, les accidents de la route (39 000 morts par an ), les meurtres (36 000 par an), les suicides (46 000 par an), la déficience du système de santé qui faisait la fierté de l’URSS et qui est devenue une catastrophe sanitaire. La mortalité infantile, 11 pour 1000, est deux fois plus élevée que dans l’UE. Au delà de la nouvelle législation en place, des progrès doivent encore être faits pour la diminution du nombre d’avortements qui a diminué de 25% entre 2003 et 2008, mais on recensait tout de même encore 1,234 millions d’avortements en 2008,pour 1,714million de naissances de la même année ! Par ailleurs la Russie doit faire face à un effet d’hystérésis, suite à la structure de sa population et à toutes ces années catastrophiques, ce qui a généré un rétrécissement de la strate de population en âge de procréer.
Retour aux valeurs traditionnelles et sortie de l’habitude de l’enfant unique
Le retour aux valeurs traditionnelles, à la religion orthodoxe devrait aussi contribuer à sortir de l’habitude de l’enfant unique .Tout progrès réel repose en fait sur une révolution des mentalités favorisant la famille nombreuse. Il semble que la situation à ce sujet soit moins désespérée en Russie qu’en Allemagne. Le président Medvedev a proposé en 2010, en plus des mesures Poutine ci-dessus mentionnées, une réduction d’impôts de trois mille roubles (72 euros) par mois et par enfant à partir du troisième enfant. Pour les autres familles avec enfants, il s’est déclaré également favorable à une réduction des impôts, sans pour autant donner de chiffres. Un exemple anecdotique, mais hautement symbolique de l’attitude politique russe envers les familles et les naissances, est la campagne officielle « Donnez naissance à un patriote pour la fête de l’Indépendance de la Russie », dans la région d’Ulyanovsk située à environ 850km à l’est de Moscou, campagne dotée de prix, dont le premier est une voiture !
En 2005, la population avait décru de 760 000 habitants, ce qui était le record absolu. En 2006, la baisse ne fut que de 520 000 habitants, puis 280 000 habitants en 2007, 116 000 habitants en 2008. La bonne nouvelle, c’est qu’en 2009 avec 1,76 millions de naissances, 1,95 millions de décès, 100 000 émigrants, et 330 000 naturalisations, la population russe a augmenté pour la première fois depuis 15 ans de 50 000 habitants. Le taux de fécondité de 1,9 enfants par femme en 1990, tombé à 1,1 enfant par femme en 2000, est remonté à 1,56 enfants par femme en 2009, soit un taux similaire à celui de l’Union européenne qui était de 1,57enfants par femme en 2008.
Vers le retour à l’équilibre ?
Trois prévisions démographiques majeures ont été envisagées pour la démographie en Russie en 2010. Selon une prévision estimée mauvaise du ministère de la santé russe, la population devrait continuer à baisser pour atteindre 139.630.000 habitants en 2016 et 128 000 000 d’habitants en 2030.Le taux d’immigration resterait faible autour de 200 000 personnes par an pour les 20 prochaines années.
Selon une prévision estimée moyenne du même ministère, la population russe devrait légèrement augmenter jusqu’en 2016 pour atteindre 142 160 000 habitants, puis recommencer à légèrement baisser, de 200 000 ou 300 000 habitants dès 2020 pour atteindre 139 372 000 habitants en 2030. Le taux d’immigration serait contenu à une moyenne de 350 000 nouveaux entrants/an, ce qui est à peu près la moyenne de 2009, année durant laquelle 334 500 étrangers et apatrides ont reçu la nationalité russe. Une partie étant d’origine russe ou ukrainienne.
Selon une prévision haute toujours du même ministère de la santé, la population devrait augmenter à près de 144 000 000 d’habitants en 2016 et continuer à augmenter jusqu’à 148 000 000 en 2030. Le taux d’immigration serait plus élevé dans cette variante, soutenant la hausse de la population et avoisinerait les 475 000 nouveaux entrants/an. D’ici 20 ans, on arriverait à une « immigration » équivalente à 8% de la population du pays. Celle-ci serait principalement du Caucase et de la CEI, donc de populations post-soviétiques, russophones, dont des communautés sont déjà présentes en Russie et pas foncièrement déstabilisantes.
La Russie à l’écart des erreurs occidentales ?
En conclusion, la hausse de la natalité est le résultat de la politique volontaire de Vladimir Poutine, de Dimitri Medvedev et de leurs gouvernements. La baisse de la natalité dans les pays occidentaux, elle, est le résultat de la politique volontaire de l’oligarchie mondialiste au pouvoir qui ne tient pas compte des causes qu’elle a créées : déchristianisation, corruption des mœurs, libéralisation de la contraception, de l’avortement, de l’homosexualité, féminisme et travail des femmes, destruction des petits agriculteurs, regroupement des populations dans les métropoles, diminution des allocations familiales – qui ne sont plus réservées aux citoyens français de souche, mais bien au contraire de plus en plus aux populations immigrées, ce qui est le comble de la bêtise et du suicide programmé – bref, ce qu’on appelle « la Culture de mort ». Déjà Emmanuel Le Roy Ladurie, membre de l’Institut, remarquait que la France reste un pays où le pourcentage des avortements (220 000 par an) égale le taux de mortalité des bébés âgés de moins d’un an au temps de Louis XIV. Peut-on vraiment parler de progrès dans ces conditions ?» L’oligarchie mondialiste considère que l’unique remède contre la dénatalité est l’immigration. L’objectif est de fabriquer à l’échelle planétaire, une population d’apatrides et de déracinés opposés les uns aux autres dans une guerre civile mondiale, les peuples devenant des minorités dans leurs propres patries. (2)
La Russie qui fait face à des difficultés bien plus grandes que l’UE a dit non à ces folies occidentales. Elle nous montre le chemin du redressement démographique, du coup d’arrêt à donner à l’immigration, bref le chemin de la survie de notre civilisation européenne !
Marc Rousset
économiste
17/01/2011
Auteur de  La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou Editions Godefroy de Bouillon, 2009, 538 p.

L ISLAM EN EUROPE

Les problèmes posés par l’absence de laïcité en islam

Certes des pays musulmans ont adopté une laïcité d’Etat (Tunisie, Turquie, Irak, Egypte…). Quelle signification revêt le terme de laïcité dans ces contextes islamiques ? Il n’y a pas de religion d’Etat, mais il demeure une pression sociale envers les non-musulmans et une impossibilité à un Musulman d’apostasier sa religion.

Les régimes politiques européens reconnaissent tous le principe de laïcité (sauf encore l’Albanie où l’athéisme est “ religion ” d’Etat). Aussi l’immigration de Musulmans en Europe pose-t-elle un certain nombre de problèmes.

- Juridiques : les lois des pays d’accueil ne reposent pas sur les principes islamiques. Il y a des contradictions entre la Charia et les lois européennes. A qui un Musulman doit-il obéir ? Des fatwa autorisent une soumission temporaire aux lois de la République (question du voile).

- Culturels : l’islam est une religion arabe (même si la majorité des Musulmans dans le monde sont asiatiques). La langue de l’islam est l’arabe. Actuellement, de nombreux imams sont formés à l’étranger et ne parlent pas les langues européennes. Cela maintient une distance entre la religion musulmane et la culture européenne. Si l’on peut parler d’un “ islam en France ”, il n’y a pas d’“ islam français ”.

- Politiques : le monde musulman connaît une grande radicalisation politico-religieuse (essor des mouvements islamistes). Ben Laden n’est que la face émergée et caricaturale d’un vaste iceberg au demeurant complexe. Une immense lame de fond travaille les esprits. Les courants islamistes sont d’autant plus sûrs d’eux que l’Occident “ chrétien ” s’effondre (valeurs sociales, valeurs morales) et donne à voir le triste spectacle de sa décadence. Pour les islamistes, il n’y a pas de distinction entre Européens et Chrétiens. La décadence est le fruit du christianisme.

- Démographiques : ces courants islamistes, soutenus par des pouvoirs politiques étrangers (Arabie Saoudite, Libye, Soudan, Pakistan, …), poursuivent une guerre à l’Occident “ par le ventre des femmes ”. On peut y voir le même schéma que celui de l’islamisation du Moyen-Orient au 7ème siècle. Cette islamisation a été une arabisation. La conquête arabe a d’abord été démographique, puis politique. Une fois au pouvoir, les Musulmans ont islamisé la vie sociale et politique ; ils ont parfois réduit les non-musulmans à la dhimmitude (de façon variable selon les lieux et les époques). Les chrétiens étaient divisés (Nestoriens, Docètes, Ariens…) comme les Européens sont actuellement divisés.

- Identitaires : est-il légitime d’accorder une place à un Etat musulman dans l’Union Européenne ? La Turquie aujourd’hui, le Maghreb demain ? Il ne s’agit pas de stigmatiser ces pays, mais de reconnaître qu’ils ne partagent que des “ valeurs ” structurelles (c’est-à-dire des outils), non des valeurs culturelles avec les pays d’Europe.

La force de l’islam en Europe
Elle repose sur :

- l’amnésie culturelle des Européens, le refus de reconnaître l’immense et richissime patrimoine culturel européen – et chrétien.

- la division des Européens, leur manque d’unité (courants politiques, rivalités pour le pouvoir…) et leur manque de courage politique.

- la crise de la responsabilité (assistanat, dénatalité, adulation pour l’adolescence, conformisme, déclin des engagements sociaux, politiques, matrimoniaux, syndicaux etc.).

- le primat du sentiment sur l’intelligence (“ j’ai le sentiment que… ” “ quel est votre sentiment à ce sujet ? ”, troubles affectifs, divorces, laxisme…)

- la crise de la confiance (individualisme, replis identitaires, rationalisme, recourt aux experts, éloge du doute, scepticisme…)

- les visions aux seules échéances électorales (démagogie), l’absence de conception politique à long terme.

Or l’islam porte en lui des principes politiques, sociaux et culturels qui sont actuellement sûrs d’eux. avant d’être unemystique. L’islam peut n’être qu’une religion privée de Foi, c’est-à-dire une idéologie.

Conclusion
La charité chrétienne n’exige pas de tolérer l’islam. Il convient d’accueillir les Musulmans – en tant que personnes humaines – dans mesure où ils consentent à respecter les lois françaises et à s’intégrer dans une culture européenne. Aujourd’hui, on ouvre les portes à l’islam parfois au mépris des Musulmans eux-mêmes, pour lesquels aucune rencontre vraie avec la culture européenne et chrétienne n’est prévue. En demeurant passif au niveau culturel, l’Etat entretient un islam reclus sur lui-même, lequel est un terreau pour tous les fanatismes. Une guerre civile est-elle en germe ? Il est opportun de le redouter.

La laïcité est devenue un dogme républicain. Toutefois, le refus manifeste – de la France et de la Belgique – de reconnaître l’héritage chrétien de l’Europe coupe la laïcité de son fondement. La laïcité devient l’argument d’un athéisme pratique. Il y a donc une contradiction entre un régime politique qui établit une laïcité structurelle et une culture corrosive à l’égard des religions. L’émergence de la religion islamique en France ne peut tolérer ni l’une ni l’autre.

LA TURQUIE N EST PAS L EUROPE

La Turquie ? Non merci !
Categorie(s) : Chroniques, par Manouke
L’Union Européenne « a besoin » de la Turquie, c’est le premier ministre turc, Tayyip Erdogan, qui le dit. Dans l’hebdomadaire NewsWeek de cette semaine, il s’est livré à un véritable plaidoyer en faveur de l’entrée de son pays dans l’Union.
« L’Europe n’a pas de vraie alternative à la Turquie » d’après lui. Il a mis en avant, dans sa tribune, le dynamisme turc. La Turquie « a la vigueur dont l’Union Européenne a méchamment besoin » a expliqué l’homme qui, dans sa jeunesse, occupait occasionnellement le rôle d’imam.  «Cela fait plus d’un demi-siècle que la Turquie frappe à la porte de l’Europe. Nous ne sommes plus un pays qui attendra à la porte de l’UE comme un suppliant docile » a déclaré Erdogan. « La crise financière a mis à nu le besoin de l’Europe d’un plus grand dynamisme et de changement: les marchés du travail et les systèmes de sécurité sociale européens sont comateux. Les économies européennes stagnent. Les sociétés européennes sont presque gériatriques », écrit le premier ministre turc. C’est la Turquie qui va redonner le sourire aux français ? La bonne nouvelle.
Les biens pensants nous expliqueront que la Turquie est une chance, une richesse, et que son adhésion sera bénéfique pour la France et l’Europe. Ils nous diront aussi que la Turquie est une nation libre, moderne, laïque… mais contrairement à notre pays où la religion et l’Etat sont séparés (l’Eglise est séparée de l’Etat mais le culte musulman est financé par l’Etat via des subventions et des soutiens politiques), en Turquie, l’islam (la religion majoritaire) est encadré par l’Etat. En effet, les cadres religieux sont fonctionnaires.
L’islam modéré, que certains pseudos intellectuels mettent en avant, s’apparente surtout à des persécutions anti chrétiennes (les assassinats et les agressions de prêtres et de croyants sont nombreux et facilement vérifiables sur Internet). L’actualité nous a  d’ailleurs récemment montré que les massacres de chrétiens sont malheureusement à la mode dans les territoires où l’islam règne…
Tayyip Erdogan avait, il y a quelques années, fièrement déclaré : « Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques, et les croyants, nos soldats ! ». Pas de doute, le peuple turc est notre ami… Debout l’Europe !
Manouke

L ISLAMITATION DE NOS USINES...

CQu’on en juge : destiné à des gens qui vivent en France, qui travaillent en France [...] ce calendrier représente trois photos de mosquées, avec au premier plan de l’une d’entre elles trois Belphégor en noir, vision horrifique des femmes donnée à admirer… Quant au texte… de quoi faire se lever sur leur tête les cheveux des plus tolérants des hommes. Il y a bien -quelle complaisance !- une petite colonne 2011 avec les principaux jours fériés français (fort utiles pour savoir quand on travaille ou pas dans une entreprise) mais la colonne de droite présente la date musulmane (d’une utilité indéniable quand on vit en France), "1432-1433" et dessous la liste des évènements musulmans, écrits en arabe"

MANIFESTATON EGYPTE

Des manifestations tournant par endroits à l'émeute ont repris samedi en Egypte pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak, dont le gouvernement a démissionné dans la matinée sur son ordre.
La démission du gouvernement, annoncée par la télévision d'Etat, intervient au lendemain de l'annonce par le chef de l'Etat de la mise en place d'un nouveau cabinet, attendue pendant la journée.
Mais loin de se satisfaire de cette démisson, des milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue au Caire et dans plusieurs autres villes du pays, affrontant parfois violemment les forces de l'ordre.
Dans une interview à la chaîne France24, l'opposant Mohamed ElBaradei, revenu jeudi au Caire pour soutenir le mouvement de protestation, a déclaré que le président Moubarak "doit partir".
M. Moubarak a fait dans la nuit sa première apparition publique depuis le début mardi des troubles sans précédent qui secouent son régime, en place depuis trois décennies, et ont fait plus de 30 morts et plus de 2.000 blessés.
Le raïs, sous forte pression du président américain Barack Obama qu'il a eu vendredi au téléphone, a promis dans une allocution des réformes, outre le changement de gouvernement.
Il avait quelques heures plus tôt fait annoncer par la télévision l'intauration d'un couvre-feu au Caire, Alexandrie et Suez, et appelé l'armée en renfort d'une police dépassée par les événements.
Aux cris de "Moubarak va-t-en" ou "Celui qui aime l'Egypte ne détruit pas l'Egypte", des milliers de manifestants se sont retrouvés samedi sur la grande place Tahrir, proche de nombreux bâtiments officiels au Caire.
L'armée égyptienne, présente avec des hommes en armes et des blindés, a enjoint le "grand peuple d'Egypte" à "respecter le couvre-feu" et à ne pas se rassembler dans les lieux publics, dans un communiqué reproduit par l'agence officielle Mena. La capitale était également survolée par des hélicoptères.
Un supermarché du géant français Carrefour a été pillé samedi à la périphérie du Caire.
Des habitants déblayaient également les rues après une nuit marquée notamment par des pillages et des incendies provoquées par les manifestants au siège du Parti national démocrate (PND) au pouvoir et à de nombreux commissariats de police notamment.
Des heurts violents ont éclaté samedi dans la grande ville d'Ismaïliya, sur le canal de Suez, entre les forces de l'ordre et des milliers de manifestants, selon des témoins.
A Alexandrie, deuxième ville de pays, les citoyens s'occupaient d'organiser la circulation routière, après une nuit également marquée par des scènes d'anarchie malgré le couvre-feu.
Vendredi, des manifestations massives lancées à l'issue de la prière hebdomadaire ont dégénéré en émeutes à travers l'Egypte, la journée la plus meurtrière depuis le début du mouvement de protestation lancé mardi à l'initiative de jeunes pro-démocratie inspirés par la Révolte du jasmin qui a chassé Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir en Tunisie.
Selon des sources médicales et des services de sécurité, 35 personnes (25 civils et 10 policiers) ont été tuées depuis mardi, dont une vingtaine vendredi, selon un bilan provisoire. 2.500 personnes ont été blessées (1.500 civils et 1.000 policiers), la plupart dans la journée de vendredi.
Soixante pour cent des postes de police du pays ont été incendiés, dont 17 au Caire, ont indiqué les mêmes sources.
Les services de téléphonie mobile étaient partiellement rétablis en milieu de matinée. L'accès à internet, coupé vendredi pour contrecarrer les manifestations hostiles au régime, ne semblait cependant pas avoir été rétabli.
L'internet et la téléphonie mobile ont joué un rôle-clé dans le lancement des manifestations.
La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton avait notamment appelé le gouvernement égyptien à mettre fin au blocage "sans précédent" des communications dans le pays.
Le président Obama a annoncé s'être entretenu par téléphone avec son homologue égyptien pendant 30 minutes vendredi.
"Je lui ai dit de prendre des mesures concrètes pour tenir ses promesses", a indiqué M. Obama. Il a également appelé les autorités à "s'abstenir d'utiliser la violence contre les manifestants pacifiques".

jeudi 27 janvier 2011

le travail c'est la sante...des autres!


« La souffrance au travail » est, de nos jours, un thème très porteur dans les médias. Pas un journal, pas une chaîne de télé, pas une radio qui ne consacre une enquête, un dossier, une émission à ce sujet. Il a fallu que des suicides en séries se succèdent dans quelques grandes entreprises – et que l’information y fasse écho – pour décider les médias à placer en ‘une’ un tel « fait de société ».
Qui pourrait s’en plaindre ?
On en parle donc, mais comment ?
Nous avons pris l’exemple de France Inter.
Dans son 7/10 du vendredi 30 octobre, la radio publique avait convié, pour dialoguer et répondre aux questions des auditeurs, une ‘sociologue du travail’, Danièle Linhart, par ailleurs directrice de recherche au CNRS, et surtout ‘membre de l’Observatoire du stress’ à France Télécom, et une ‘psychanalyste’, Marie Pezé, qui avait ouvert, dès 1997, une consultation « souffrance au travail », à l’hôpital de Nanterre.
C’est dire la qualité des consultants.
L’une et l’autre ont diagnostiqué avec compétence les symptômes du mal, ses diverses facettes, ses effets dévastateurs sur les salariés.
Le tableau en était saisissant.
Mais répondant à la question : « comment y faire face et comment guérir de ce mal ? », les deux intervenantes ont proposé de modifier profondément les méthodes de « management », « directement importées des Etats-Unis et non adaptées à la France », prôné la prévention par le « dialogue social ».
La « souffrance au travail », un problème de méthode ?
Les réponses des deux ‘expertes’ donnent la limite de l’enquête de France Inter.
La radio, dite de ‘service public’, se devait, pour rester crédible auprès des auditeurs, d’aborder le sujet, en faire la ‘une’ de ses préoccupations. Mais sans pour autant mettre à nu les raisons fondamentales de cette « souffrance au travail ».
Si tant de salariés, ouvriers ou cadres, sont quotidiennement malmenés, terrorisés, violentés dans leur intégrité physique ou mentale, amenés à préférer la mort au travail, c’est que les conditions d’exploitation « habituelles » ne suffisent plus.
Les patrons ont pour unique objectif réaliser les énormes profits, d’avance programmés : obtenir chaque année, une hausse de plus de 15% des dividendes distribués aux actionnaires, revendre avec un gros bénéfice l’entreprise (murs, matériel, personnel), achetée à crédit, dans les années précédentes.
Pour atteindre ces objectifs, il ne suffit plus d’augmenter simplement les cadences : il faut pressurer à l’extrême le salarié pour qu’il rende tout son jus jusqu’à sa dernière goutte, tant pis si celle-ci est de sang !
Exposer ces raisons serait faire le procès du capitalisme.
Ce procès là ne sera pas ouvert dans nos médias, aux mains du pouvoir politique, bras armé du capital, ou directement possession de ce même capital.

la dissolution de ce monde


L’impasse monumentale où se trouve acculée aujourd’hui non seulement cette société en pleine décomposition mais l’ensemble de la société mondiale du capital et par conséquent l’ensemble de l’espèce humaine, implique, comme à chaque fois devant l’impasse, deux potentialités: soit l’espèce détourne la situation présente et adopte la fuite en avant dans une virtualité toujours plus écrasante, soit elle regarde son présent et décide de sortir du labyrinthe qu’elle s’est construit depuis voilà des millénaires, empruntant une nouvelle dynamique de vie. Celle-ci est la communauté humaine intégrée au cosmos, communauté des êtres vivants, totalité du procès de vie. Ces deux potentialités sont à l’œuvre maintenant[1].

           
           Pourtant, l’alternative paraît bien trop simple. La dissolution de ce monde que nous vivons implique le renforcement de la domination, signe de l’émergence d’un nouveau type de despotisme. C’est le lot de l’humanité lorsque le procès qu’elle a mis en place pour tenter de se sauver et qu’une partie d’elle, la classe des dominants, a consacré la totalité de son activité à la destruction, au massacre de la dynamique révolutionnaire, à empêcher la réalisation de la communauté humaine. C’est le lot de l’humanité aujourd’hui. Vivre cette impasse monumentale, la dissolution, c’est laisser sourdre en chacun de nous, chaque homme chaque femme, une nécessité impérieuse de « faire quelque chose ». Lorsque l’écrasante majorité préfère, pour l’instant ne pas accepter la réalité, et laissant petit à petit le capital dessiner le despotisme qui le fera survivre, d’autres, paniqués par cette irrationnelle situation hypnotique réagissent contre et tentent, à la fois désespérés et pleins d’élans généreux, de frapper.

            Il y a eu, effectivement, une frappe, une tentative d'intervention en essayant à une échelle infime de bloquer les flux. Nous savons bien que tenter de saboter des flux ne sera pas l’étincelle, car nous savons que ce vieux mécanisme, celui de l'étincelle, issu de la pensée bourgeoise est inopérant aujourd’hui et a en fait maintenant une place majeure dans la mise en place de ce vaste détournement du présent et de la fuite en avant qui s’ensuit. Par des opérations publicitaires qui se veulent l'expression d'une illusoire dynamique de front belliqueux contre un ennemi qui n'attend que de pouvoir se mirer dans son propre miroir afin de se justifier d'être ennemi et continuer à justifier la guerre et la domination, certains ont cédé à l’état hypnoïde généralisé, mais ils ont exprimé ce que chacun, chacune porte : détruire ce qui entrave pour pouvoir enfin vivre. Détruire ce qui nous détourne pour accéder à la plénitude de l’être humain, de l’être communautaire, à la plénitude de notre individualité qui est en même temps communauté, individualité-Gemeinwesen. Nous partageons la même rage de liberté, la même passion de vivre, la même puissance d’advenir un nouveau monde.

            L'antagonisme social de classes s'est dissous et transfiguré en une concurrence entre bandes à tous niveaux : domination immédiate du capital par l'intégration de son mécanisme et de sa reproduction ; puis celle-ci en une incorporation de ce mécanisme dans l'individu même, témoignant de l'atomisation et de la généralisation de la capitalisation. Le mécanisme du capital c'est la généralisation de la concurrence et de la prédation jusqu'au cœur de l'individu. Les hommes et les femmes de ce monde, parcellarisés, doivent opérer dans ce mécanisme afin d'être reconnu et de se reconnaître soi-même. Ainsi les hommes et les femmes qui s'opposent à l'ordre de ce monde, les hommes et les femmes qui nourrissent ou simplement ressentent au fond d'eux-même une pulsion de rejet, expriment aussi bien souvent le désir d'être reconnu et de se reconnaître dans leur refus. Rechercher à être identifié par tous les moyens est le mécanisme fondamental de reproduction de la domination. Cette recherche est ce qui permet de détourner la faille, la brisure que  nous tous avons subis et subissons : la répression parentale-sociale, négation de l'affirmation de l'enfant et enrayement de son devenir dans sa naturalité. La discontinuité qui nous a été imposée, l'enrayement de notre naturalité est l'origine individuelle, et par conséquent sociale, du mécanisme de reproduction de la répression-domination et de la tendance à rechercher constamment reconnaissance. Une reconnaissance qui nous conforte dans la peur qui nous habite, celle d'enclencher un procès réel de mise en continuité, celle de l'advenir de quelque chose de nouveau, radicalement nouveau, une reconnaissance qui permet en même temps de justifier la passivité et l'état de chose au travers de notre propre existence. Le capitaliste cherche à se sauver, à se reconnaître, et pour cela il doit exploiter car sa salvation fictive repose sur l'enfer de millions d'hommes, femmes et enfants. Les gens qui refusent l'ordre en place, qui refusent radicalement ce monde doivent sortir de cette mécanique infernale s'ils veulent enclencher le devenir d'un processus de libération. Car aussi, la gloire, tant recherchée, forme  détournée et compensatoire de l'ancien antagonisme révolutionnaire, épiphanie de la publicité-concurrence-reconnaissance, n'est pas plus forte que le pouvoir. Elle est la justification même des dominants, ceux qui manipulent, qui utilisent le pouvoir. Nous devons cesser de croire aux coordonnées des déterminations du capital lors son accession à la domination de la société entière et puis à la totalité de l'humanité, coordonnées qui sont proches dans le temps mais déjà englobées, épuisées. Nous devons cesser de croire à un mode d'être et d'agir qui n'est plus opérant et qui survit sous forme de représentation déracinée, réactualisant ainsi la formidable force d'inertie hypnoïde de ce temps. Nous devons cesser de croire qu’à la violence du pouvoir s’oppose la puissance d’une violence parcellaire. Ce monde a toujours besoin d’un peu de spectacle. Les jeux télévisés ont laissé la place à la télé-réalité, expression d’une vie qui n’a plus rien pour exister sinon le capital lui-même, devenu homme, l’humano-féminin devenu capital. Et puis la télé-réalité n’est plus suffisante. A l’occasion de cette crise, le jeu doit devenir réel. Il doit y avoir une opposition, une négation. Et la voilà trouvée, et instantanément programmée. Et l’arrestation de nos camarades, ami-e-s, fait partie de la danse hypnotique.

            Aujourd’hui, nos ami-e-s, ami-e-s de rage et d’amour, ont été cible de l'hystérie organisée au nom de leurs éventuels liens avec ces sabotages. Mais, soyons sincères, la question n'est pas là. Ceci n'est que prétexte donné à la foule, ainsi des millions et millions de christs anonymes au cours des siècles. Il se trouve que ces gens pétris de contradictions, pétris par la rage d'un mur qui se dresse impérieusement à eux les obligeant à se nourrir d'anciennes représentations, il se trouve que ces amis de rage sont aussi des amis de puissance : c'est bien ce qu'ils créent, ce qu'ils commencent à mettre en branle qui est la cible des gens du pouvoir : l'émergence, embryonnaire, d'une forme de saisissement, d'un mode de liant avec la population du village ; un mode qui, à long terme, puisse constituer une force communautaire, potentialité d'une nouvelle dynamique. Et là dessus le pouvoir n'a aucune prise directe.

            Il n'y a pas de victimes. Et il n’y a pas de bourreau. Ils expriment les derniers hoquets d’une superstition : changer la forme de la société (révolution). Et en même temps ils annoncent une lame de fond irrémédiable qui mature. Une puissante poussée océanique qui ne peut plus être contenue : la communauté. Sinon cet écrit n’aurait pas lieu.

            Nous sommes bien plus qu’une révolution. Nous n’avons pas besoin d'attendre un éventuel soulèvement. Nous sommes une dynamique de vie totale et radicale. Ceux qui dominent et qui essayent de se sauver par la domination doivent savoir qu’ils ne peuvent rien. Nous ne les attaquerons pas à coup de cocktails (bien que cela nous amuserait). Nous ne ferons pas de campagne publicitaire annonçant la venue d’un quelconque messie. Nous sommes le messie qui vit : nous sommes l’invariant refus du monde en place et l’invariante dynamique de vie, dynamique de libération et d’émergence qui en sort. Nous refusons toute répression, tout mécanisme de domination. En cela nous ne ferons pas ce que nous avons subi. Il n’y a pas à reproduire ce que nous subissons : en cela c’est la domination qui se perpétue. Nous ne nous plaçons plus dans la dynamique belliqueuse, car elle est celle désormais de la spirale infernale de ce monde, le monde du capital et de toutes les déterminations qui l'a fait naître. Non, nous changeons de chemin. Adieu, vieux monde ! Tu t’écroules sans t’en rendre compte. Ta spirale est une turbine qui tourne à vide, rejouement incessant des murs du labyrinthe de l'espèce et de l'individu. Dur et long est le chemin pour nous, êtres humano-féminins, à la fois en chacun, chacune de nous, individus, et collectivement… Mais toi, machine totalisatrice, capital-monde, nous ne croyons plus en toi. Nous ne croyons en rien, sinon en ce que nous commençons de vivre : la communauté avec l’ensemble du processus de vie (Gemeinwesen : continuité).

            Et vous ! Frères et sœurs, camarades, amants et amantes de vie, vous qui avez subis dans les geôles infectes des interrogatoires inutiles, c'est votre passion, c'est notre passion, simplement, qui est le cœur de la cible du pouvoir. D'un pouvoir qui ne peut voir émerger la vie, car les gens qui le manipule tout en étant manipulés par lui sont emplis d'une douleur qu'ils ne veulent résoudre, la douleur de tendre impérieusement mais le plus secrètement à se  libérer et à se décider à cheminer en une nouvelle dynamique de vie, mais de toujours détourner ce désir occulté, enfouis et nié. De ce mensonge à soi-même depuis l'enfance, de ce refus naît la rage destructrice de noyer systématiquement ce dont on rêve le plus secrètement et le plus ardemment ;  la rage destructrice de ce dont ils sont en fait, eux, terrifiés, emplis d'une peur irréductible, incandescente et continuellement refoulée, niée :  celle de lâcher la prise de la fixation-hypnotisation, celle d'enclencher un nouveau procès, son propre chemin hors de la domination-domestication et tout ce que cela implique, et se joindre à la vibration continue des coordonnées totales du procès de vie du cosmos. Les murs sont lézardés et se lézardent, c'est certain, et votre passion, notre passion qui est aussi, en ces jours, douleur, est celle d’un monde qui n’en finit pas de mourir, votre douleur et passion est celle d’un monde qui n’arrive pas à naître ou peut-être justement, qui se décide à naître. De par la passion et la douleur, mes ami-e-s, camarades, frères et sœurs, amants et amantes de vie, nous vous sommes présents dans l’espace et le temps, comme nous sommes présents à chaque homme, chaque femme, chaque enfant. Et de par tout cela, manifestons notre joie, exprimons cette irréductible puissance : la passion de la Communauté !  De par tout cela nous vous sommes présents, quoi qu’il en soit ! Sinon par la continuation en nous de votre geste devenant nôtre mais ayant accédé à sa naturalité : libération et émergence, nécessité biologique de l’espèce aspirant à devenir communauté symbiotique à l'ensemble du procès de vie du cosmos tout entier.

ALAIN SORAL

Qui veut une nouvelle guerre des religions ? Deux camps pour se haïr, mais un même sponsor…
Quand l’argent organise le chaos
Comprendre et prévenir ne suffit pas pour empêcher les choses d’advenir quand on n’a pas l’argent ; ce pouvoir de l’argent qui commande aux politiques et aux médias. L’association Égalité & Réconciliation que je préside fut créée en partie pour prévenir ce danger : la guerre civile interethnique et interreligieuse qui menace ; cette guerre civile qui fit éclater le Liban, avant que le général chrétien Michel Aoun et le patron du Hezbollah, le musulman chiite Asan Nasrallah ne se décident, après trente ans de chaos et de sang, à la réconciliation nationale. Cette guerre civile programmée qui, plus proche de nous encore, a détruit la Yougoslavie et réduit la Serbie.
Médias et sionistes contre l’islamisation
Mais malgré mes efforts et ceux de mes camarades d’E&R et de Flash, je dois bien admettre que les “Assises sur l’islamisation” du 18 décembre dernier, à l’espace Charenton en plein Paris, ont été un succès : “Une organisation exceptionnelle, un lieu sécurisé par un service d’ordre efficace. 1 053 entrées payantes, des vidéos vues en direct, puis en différé, par plus de 500 000 personnes durant tout le week-end…” pour reprendre les roucoulades du site Riposte laïque, coorganisateur de l’évènement avec les Identitaires.
Succès aidé, voulu par le Système, mais succès quand même, bien sécurisé, malgré l’environnement hostile, par la police et la Ligue de défense juive souvent associées quand le pouvoir, discrètement, prête la main.
Des assises sur l’islamisation qui étaient, ne nous voilons pas la face comme une Gauloise fraîchement convertie, une véritable déclaration de guerre à l’islam. Un anti-islamisme radical qui valait, il y a encore cinq ans, des scores de 2 % à Philippe de Villiers, mais qui tend aujourd’hui à devenir un courant de masse à force de manipulations politiques et de matraquage médiatique :
À droite l’intellectuel réactionnaire et talmudique Finkielkraut, relayé par le journaliste Zemmour.
Pour la culture, Michel Houellebecq et ses déclarations sur l’islam décrété “religion la plus con du monde” (déclaration qui lui aurait valu sa mise au ban s’il n’avait ajouté, dans la foulée, que “les Juifs sont plus intelligents et plus intéressants que la moyenne.”)
À gauche, la laïcité, dans laquelle se loge surtout le clergé maçonnique du Grand Orient et l’internationale socialiste, mère, ne l’oublions pas, de la colonisation et de la violence anti-maghrébine depuis Jules Ferry (voir mon Bloc-notes du Flash N°55).
Et même à l’extrême gauche le NPA de Besancenot, enfant, via la LCR, de Hachomer Hatzaïr, déclarant récemment, faute de ne plus pouvoir contrôler les banlieues, le “foulard incompatible avec la lutte anticapitaliste”.
Un consensus politico-médiatique et une nouvelle alliance – qui a beaucoup à voir avec l’ancienne – unissant sans vergogne racialistes, francs-maçons, sionistes et féministes avec, en vedette américaine, le Suisse Oskar Freysinger auréolé des récentes victoires de l’UDC sur les minarets, et représentant fort bien cette nouvelle extrême droite qu’on laisse à nouveau monter partout en Europe, à condition qu’elle soit anti-musulmane, pas trop antilibérale et défenderesse inconditionnelle de l’État d’Israël…
Une véritable machine de guerre de religions à côté de laquelle la petite union sacrée organisée autour de Dieudonné et de sa “liste antisioniste” ne pèse pas bien lourd ; d’autant plus que cette union sacrée, du fait de la stupidité ethno-gauchiste de son entourage, ne se prolongea pas au-delà d’une campagne où les coups furent partagés, mais pas les bénéfices.
Musulmans du quotidien, laïcards de tous bords et salafistes sponsorisés
Face à cette provocation, cet appel à la discrimination et à la haine, étonnamment, nulle masse musulmane.
Les musulmans du quotidien ne voyant sans doute pas le rapport entre eux et le soi-disant complot salafiste – pas plus que le petit peuple juif allemand des années 30 ne voyait probablement de lien entre leur présence au sein du Reich et les vociférations d’Hitler contre le Capital apatride de Wall Street.
En fait, les seuls contributeurs volontaires à cette stratégie de la tension, auront été, comme toujours, les idiots utiles de l’antiracisme gauchiste : SOS-Racisme, Indigènes de la République, deux cents personnes selon l’AFP, cinquante selon la police, au point que Caroline Fourest, d’ordinaire mandatée pour taper sur les musulmans, via Tariq Ramadan, sera cette fois réquisitionnée pour apporter un peu de crédibilité people au côté d’Houria Bouteldja, elle-même salariée de Dominique Baudis. La seule composante islamique censée incarner la menace jihadiste dans cet attelage de bras cassés se réduisant finalement à une vingtaine d’islamo-racailles sur le modèle Four lions du dernier cinéma comique anglais !
La véritable guerre civile et ses victimes
Au même moment, une étude sérieuse, sortie sans faire de bruit de la Fondation Res Publica présidée par Jean-Pierre Chevènement : “Classes populaires : pour sortir des mythes” nous démontrait, chiffres à l’appui, qu’une autre guerre civile a lieu, économique celle-là et entre Blancs judéo-chrétiens, à la manière de celle que l’oligarchie impériale britannique a toujours su mener contre ses propres sujets, notamment Irlandais. Une étude démontrant que, contrairement aux idées reçues, la pire misère et le pire abandon ne touchent pas la population immigrée des banlieues, en permanence sous les projecteurs, mais celle des petits Blancs, ouvriers, classe moyenne déclassée, survivant de plus en plus loin des zones urbaines, dans le silence pudique des campagnes et l’indifférence générale. Une guerre civile menée sans jihad à coups de désindustrialisation, de chômage de masse et de destruction des services publics.
D’un côté l’immigration voulue, assistée et bientôt transformée, comme un animal d’élevage, en danger islamique par ceux-là mêmes qui l’ont organisée pour peser à la baisse sur les salaires, avant de s’en faire un bouclier face à la montée de la colère française ; de l’autre la misère blanche due au Nouvel ordre mondial et à la finance de Wall Street, pas du tout islamique…
Danger de l’islam ou danger du mondialisme ?
Marine Le Pen qui monte dans les sondages et dont le Système nous dit qu’elle est bien plus dangereuse que Bruno Gollnisch, tout en l’aidant à gagner la course à la présidence du FN ; Marine Le Pen à propos de laquelle les médias parlent déjà d’un possible 21 avril à l’envers, comme s’ils le souhaitaient… pour faire gagner Strauss-Kahn ? Marine Le Pen, qui surfe justement sur ces deux thèmes : danger de l’islamisme et violence du mondialisme économique, se voit étrangement cooptée par toute la classe politico-médiatique pour ce qu’on aurait appelé hier encore son racisme, tandis que cette même classe politico-médiatique moque unanimement sa ligne économique, pourtant parfaitement conforme aux critères de la gauche sociale.
D’un côté une menace en grande partie fantasmée, et de toute façon pure conséquence de l’immigration, de l’autre un chaos organisé par les puissances économiques et habillé d’un voile de religion : la stratégie de l’Empire s’éloigne de plus en plus des droits de l’homme et du “doux commerce”…
Malheureusement, il ne suffit pas de comprendre et de prévenir, il faut aussi l’argent qui fait la politique et les médias.
Et cet argent, qui l’a ?

mercredi 26 janvier 2011

U$A

« Les Européens doivent comprendre que les Etats-Unis qu'ils croient connaître ne sont qu'une fiction diffusée à longueur de journée par les films d'Hollywood et par les feuilletons de la télévision. La classe dominante cherche à imposer le mythe selon lequel les Etats-Unis sont un exemple de société qui peut fonctionner harmonieusement sur une base multiraciale. Il n'en est rien. »

WWW.3EMEVOIE.ORG

https://files.me.com/nekosystem/wyl8jc.mov

L' EUROPE DES PETITS PEUPLES.

Qu’on lui soit hostile ou favorable, il y a plusieurs manière de voir l’Europe.

Pour les uns, l’Europe, c’est l’Union européenne constituée de la somme des États qui en sont membres. Pour d’autres, l’Europe c’est plus que cela et, aux États existants, ils ajoutent les « nations sans États », les régions et les minorités nationales. Mais cette vision des choses est peu fréquentes et ce qui fait la diversité de notre continent est méconnu d’une grande partie des citoyens européens.

Mikael Bodlore-Pendlaez qui a consacré de nombreuses années a effectuer des recherches sur cette « diversité souterraine », nous en livre le résultat en dressant, dans l’Atlas des nations sans États en Europe, un panorama complet des minorités ethniques et linguistiques européennes.

Dans sa première partie, cet Atlas nous donne les outils nécessaires à une bonne compréhension de la situation : définition des termes, législations, langues pratiquées en Europe et partis politiques représentants les minorités.

La deuxième partie nous fait découvrir les vingt-six « nations sans États » d’Europe. Si on reconnaît parmi elles un bon nombre de dénominations habituelles (Bretagne, Corse, Alsace, Flandre, etc.) d’autres permettent de se rendre compte que notre culture n’est pas si étendue qu’on se l’imaginait. Quid en effet de la Gagaouzie et de l’Arpitanie ? Quid aussi des peuples rhéto-romans que sont les Frioulans, les Romanches et les Ladins ? Quid encore de la Sorabie et de la Cachoubie ? Sans vouloir divulguer le contenu de l’ouvrage, précisons que les Gagaouzes sont le seul peuple turc et chrétien européen (il y réside depuis le IX° siècle et il contribua à anéantire l’Empire Khazar…) et que les Arpitans sont les autochtones de la Savoie et du Val d’Aoste qui se proclament à la fois les héritiers des Allobroges et du royaume des Burgonde. Les rhéto-romans sont, pour leur part, des ethnies celtes latinisée au début de notre ère dont la langue est issue du latin vulgaire. Quand à la Sorabie et à la Cachoubie, c’est la terre de tribus slaves englobées dans le Reich allemand lors de son Drang nach Osten…

Dans une troisième partie, Mikael Bodlore-Pendlaez aborde le cas des « minorités nationales et nouvelles revendications ». Si les minorités nationales sont faciles à identifier puisqu’il s’agit de membres de peuples dotés d’un État mais résidant dans les frontières d’un autre (les Allemands des pays de l’Est, les Hongrois de Roumanie, etc.) les « nouvelles revendications » évoquent des cas moins connus de régions à forte identités ou de très petits peuples, parfois dispersés entre plusieurs États, qui peinent à structurer leurs revendications identitaires. Parmi les régions on citera l’Andalousie, la Galice ou l’Aragon en Espagne, la Lombardie, le Piémont ou la Vénétie en Italie, la Scanie en Suède, etc. Quand aux très petits peuples leurs noms (les Ingres, Votes, Lives, Voro, Seto, Latgaliens, etc.) ne diront sans doute rien à nos lecteurs tant leur faible nombre (de 2000 à 70000) fait que ces peuples sont déjà quasiment disparus… À l’exception des Vlakhs ou Aroumains dont l’Atlas nous apprend qu’ils durent leur brève indépendance à l’Italie fasciste qui créa pour eux la principauté de Pinde en 1941 et que leur personnalité la plus connue est mère Tereza (habituellement présentée comme Albanaise).

La disparition des peuples est un thème que n’aborde étrangement pas Mikael Bodlore-Pendlaez. De même, il ne parle absolument pas de l’immigration. Et pourtant, les deux problèmes sont étroitement liés. Pourquoi, en effet, lutter pour la survie culturelle d’un peuple quand celui-ci est progressivement remplacé par une immigration de peuplement ? À ce propos, le Pays basque est la communauté d’Espagne la plus ouverte à l’immigration. Humainement c’est peut être louable, mais historiquement est-ce que ça l’est réellement ? À donc quoi auront servi les milliers de victimes tombés pour la cause basque quand on ne croisera plus dans les rues des villes d’Euzkadi qu’une population soit métissée soit issue du Maghreb, de l’Amérique latine ou de l’Extrême-Orient

attentat moscou

L'attentat-suicide qui a fait 35 morts et plus de cent blessés à l'aéroport Domodedovo de Moscou n'était probablement pas lié à la situation en Tchétchénie. C'est ce qu'a annoncé, sans autre précision, le premier ministre russe, Vladimir Poutine, mercredi 26 janvier.

L'attentat, dont le mode opératoire rappelle celui des insurgés islamistes du Caucase du Nord russe à majorité musulmane, n'a pas été revendiqué. Les propos de Vladimir Poutine laisseraient à penser que ses auteurs pourraient provenir d'une autre république caucasienne que la Tchétchénie, comme l'Ingouchie ou le Daghestan.
LES SANCTIONS TOMBENT
Deux jours après l'attentat, les premières sanctions sont tombées. Le président russe Dmitri Medvedev a limogé, mercredi, un haut responsable du ministère de l'intérieur chargé de la sécurité dans les transports, Andreï Alexeev. "Ceux qui ne travaillent pas comme il faut seront punis", a déclaré le président russe, selon des propos retransmis à la télévision russe.
M. Alexeev était chef de la direction des transports du ministère de l'intérieur, chargé du district fédéral central, qui regroupe dix-huit régions de la partie occidentale de la Russie, dont Moscou et sa région, où se trouve l'aéroport Domodedovo.
Le président russe avait prévenu mardi que des limogeages allaient intervenir, mais il avait réservé ses critiques les plus acerbes à la direction de Domodedovo, accusée de ne pas avoir mis en œuvre des mesures de sécurité adéquates. "Je ne veux pas entendre de la part des dirigeants de sociétés de transport 'nous ne sommes pas responsables, c'est la police qui est responsable'", a encore martelé M. Medvedev.
Le chef de l'Etat n'a en revanche critiqué ni la police ni le FSB, les très puissants services de renseignement russes, bien que des fuites dans la presse semblent indiquer qu'ils étaient informés de l'imminence d'une attaque, mais n'ont pas su l'empêcher.
ATTENTAT PRÉVU LE 31 DÉCEMBRE
Pour sa part,  le journal Moskovski Komsomolets, citant des sources des services secrets, rapporte qu'un attentat à Moscou était prévu pour la nuit du 31 décembre, mais qu'en raison de l'explosion accidentelle de la bombe, l'attaque a eu lieu lundi à l'aéroport Domodedovo.
Selon le quotidien, un groupe de trois femmes et un homme originaires du Caucase russe préparaient depuis novembre un attentat place du Manège, face au Kremlin, la nuit du Nouvel An. Le journal souligne que les services spéciaux russes avaient reçu des informations en ce sens à la mi-décembre.
Mais le 31 décembre, quelques heures avant l'attaque prévue, un SMS reçu sur le téléphone de la kamikaze présumée, qui se trouvait encore dans une maison du quartier Kouzminki de Moscou, aurait activé le détonateur de sa ceinture d'explosifs. Les trois complices auraient alors décidé de changer de cible : "L'attaque contre l'aéroport a commencé a être planifiée tout juste après l'échec", affirme Moskovski Komsomolets. "Selon les services spéciaux, la préparation de l'acte terroriste à Domodedovo s'est faite dans un appartement à Zelenograd [région de Moscou]", poursuit le journal.
Dès lundi, l'agence Ria Novosti avait rapporté que les services russes étaient au courant de l'imminence d'un attentat et mentionnait l'explosion accidentelle de la bombe à Kouzminki fin décembre. Mais les enquêteurs russes n'ont pour l'instant donné aucune information sur leurs avancées, alors que la rébellion qui mine le Caucase russe fait figure de suspect numéro un.

lundi 24 janvier 2011

mishima et l'ame guerriere.

Yukio Mishima
Écrivain japonais dont la mort volontaire est la mise en scène d’un sacrifice* selon le rite des samouraïs. Fasciné d’une part par Sade et Nietzsche*, et d’autre part par la tradition japonaise du Hagakuré (recueil de préceptes moraux du samouraï), Mishima s’entoure de jeunes gens et fonde la Société du bouclier, destinée d’abord à protéger l’empereur et, par la suite, à défendre la constitution de 1947. Le récit du spectacle minutieusement préparé de sa mort volontaire est fait par M. Pinguet dans La mort volontaire au Japon: «Le 25 novembre 1970, à onze heures du matin, Mishima se présenta, accompagné de ses quatre camarades, à la base militaire d’Ichigaya, dans le centre de Tokyo. […] Dix minutes plus tard, à sa totale stupéfaction, le général Mashita, bâillonné, ligoté, pris en otage, une lame sur la gorge, se trouvait à la merci de Mishima. […] La vie de l’otage serait épargnée si les militaires de la base, un millier d’hommes environ, se rassemblaient pour écouter en silence un discours qui leur serait adressé au balcon. […] Il apparut là, au plein soleil de midi juste, surplombant d’une dizaine de mètres cette foule bruissante d’étonnement. […] Ses considérations sur l’article 9, sur l’esprit national, sur l’idéal militaire, sur la décadence moderne, parurent confuses, abstraites. Son appel au peuple des soldats ne recueillit que leur indifférence et leur hostilité. […] Mishima s’impatientait: Silence! Écoutez! Un homme fait appel à vous. Êtes-vous des hommes? Des hommes de guerre? Est-ce qu’un seul parmi vous se lèvera avec moi? […] Il regagna le bureau du général Mashita. Sans attendre, il déboutonna sa tunique. […] Il posa ses chaussures, s’agenouilla au sol. […] Puis il s’emplit d’air les poumons. Expirant avec un cri violent, il enfonça la dague. Des deux mains, il poussa l’acier dans le ventre, sous le nombril, vers le flanc droit. […] Enfin, Morita lui assena un coup de sabre, mais sa main tremblait, et le corps de Mishima s’affaissait: l’acier lui entama profondément l’épaule. Un deuxième coup mal ajusté s’enfonça dans la chair encore vive. À la troisième reprise, la nuque fut tranchée — et les soubresauts de ce corps ravagé cessèrent. À son tour, Morita ôta sa tunique, s’assit sur ses talons saisit la dague ensanglantée. Il ne se fit qu’une légère entaille — d’une seule volée, Furu-Koga le décapita» (p. 311-312). Voir également H. S. Stokes, The Life and Death of Yukio Mishima, Londres, Owen, 1975; J. Nathan, La vie de Mishima, Paris, Gallimard, 1980; M. Yourcenar, Mishima ou la vision du vide, Paris, Gallimard, 1980.
Une des nombreuses images que Mishima a données de lui-même est celle d’un samouraï des temps modernes. Le Hagakuré est la matrice de son œuvre littéraire. On y lit l’éloge du principe de la décision: «Je découvris que la Voie du Samouraï, c’est la mort. Si tu es tenu de choisir entre la mort et la vie, choisis sans hésiter la mort. Rien n’est plus simple. Rassemble ton courage et agis. À en croire certains, mourir sans avoir accompli sa mission, ce serait mourir en vain. […] Si l’on veut devenir un parfait samouraï, il est nécessaire de se préparer à la mort matin et soir et jour après jour. Le samouraï qui est constamment préparé à la mort, celui-là a maîtrisé la Voie du Samouraï et saura sans jamais faillir vouer sa vie au service de son seigneur» (Y. Mishima, Le Japon moderne et l’éthique samouraï, p. 48-49). Dans l’avant-propos, la traductrice Kathryn Sparling écrit: «Le coup de génie de Mishima est d’appliquer à la société moderne l’impitoyable réquisitoire que l’éthique samouraï dresse contre la société dans laquelle le Hagakuré fut écrit. Ses ouvrages de fiction évoquent souvent l’atomisation de la société moderne et l’impossibilité de la communication spirituelle ou affective entre les êtres. Mais dans les dernières œuvres de Mishima, le désespoir de la solitude se conjugue à l’exaltation de l’autonomie* de l’individu. Le héros de Mishima est capable d’assumer tout seul ce qui le passionne. Il n’a pas davantage besoin des autres qu’il n’a cure de leurs besoins. Une telle attitude trouve son accomplissement ultime dans la mort de Mishima»

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0% RACISME-100%IDENTITE

PARIS (NOVOpress) -La diversité du monde est plus que jamais en danger, menacée d’arasement par la cupidité des hommes et le mondialisme marchand.
Ainsi, une tribu des îles Andaman situées dans l’océan Indien pourrait disparaître si le passage de braconniers et de touristes sur leurs terres se poursuit.
C’est l’organisation Survival International qui a lancé cet avertissement.
Cette organisation pour la défense des peuples indigènes, basée à Londres, estime que la tribu des Jawara pourrait bientôt s’éteindre. Les Jarawa, qui défendent farouchement leur identité depuis leur premier contact avec la société moderne en 1998, représentent une population d’environ 365 personnes.
« Les braconniers chassent le gibier dont les Jarawa dépendent pour leur survie et comme les touristes, ils risquent d’introduire des maladies contre lesquelles la tribu n’a aucune immunité », prévient notamment l’association.
L’archipel des Andaman, composé de plus de 500 îles, est situé entre le golfe du Bengale à l’ouest et la mer d’Andaman à l’est. C’est une destination encore peu connue des touristes mais Survival avait accusé en juin 2010 des agences de voyage d’organiser des « safaris humains » pour permettre à leurs clients de photographier les Jawara.
En février 2010, une autre tribu des Andamans, les Bo, a disparu avec la mort de son dernier membre âgé d’environ 85 ans.

DIVISER POUR MIEUX REGNER...

La manifestation “Shame” a illustré en partie les différences existant entre Flamands et Wallons, a estimé lundi sur Radio 1 (VRT) le député N-VA Ben Weyts, qui met en exergue la maigre participation de manifestants venus de Flandre.

Ben Weyts s'appuie sur un sondage publié par Le Soir et réalisé par le bureau Dedicated Research dimanche auprès de 1.008 manifestants. Il en ressort que 44 % des manifestants étaient domiciliés à Bruxelles, 35 % en Wallonie et 21% en Flandre.
Reconnaissons ces différences et donnons plus d'autonomie aux entités fédérées ”, a exhorté Ben Weyts.
Il a minimisé la portée de la manifestation en rappelant les élections du 13 juin dernier, au cours desquelles “ 1,2 million de Flamands ont voté pour la N-VA et donc pour des changements, une réforme de l'Etat fondamentale et une solution pour BHV ”.
Pour lui, le fait qu'Ecolo menace de quitter les négociations si rien ne bouge constitue une “ interprétation étrange ” de la manifestation. “ Personne n'a manifesté pour débrancher la prise ”, a-t-il dit, rappelant que Wouter Van Besien, le président de Groen, avait dit la même chose que M. Javaux il y a quinze jours, sans résultat.
Entre-temps, Ecolo a rappelé qu'il espérait toujours une reprise des négociations à sept et souligné que les déclarations de M. Javaux ne devaient pas être interprétées comme un ultimatum, mais une expression de bons sens si le blocage persiste

samedi 22 janvier 2011

IMMIGRATION:pourquoi le patronat en veut toujours plus...

 

Parce que l'immigration permet de payer les salariés toujours moins. C'est ce que dit un rapport du très sérieux et très officiel Conseil d'analyse économique, intitulé «Immigration, qualifications et marché du travail». Les blogueurs du Vrai débat l'ont décrypté. Instructif.

 
 
On se souvient du président Pompidou avouant peu avant sa mort qu’il avait ouvert les vannes de l’immigration en France à la demande des grands patrons, désireux de pouvoir bénéficier d’une main d’oeuvre nombreuse, docile et bon marché, d’une réserve quasi inépuisable à même de réduire les ardeurs revendicatrices des travailleurs français souvent organisés.

Quarante ans plus tard, rien ne semble avoir changé. Au contraire, les appels à l’immigration viennent toujours du même côté, et toujours pour les mêmes raisons. Seule différence : les secteurs économiques concernés sont désormais plus nombreux, dépassant le cercle du BTP ou de la restauration pour atteindre des professions autrefois épargnées telles que les ingénieurs ou les informaticiens.

Ainsi, les rapports de la Commission européenne, du Medef ou du Business Europe (le Medef européen) n’ont eu de cesse depuis plusieurs décennies d’en appeler à toujours plus d’immigration. En 2008, le célèbre rapport Attali, commandé par Nicolas Sarkozy, dressait un tableau de plus de 300 mesures d’inspiration très libérale, parmi lesquelles une accélération de l’immigration. C’est d’ailleurs cette pente que suit le président de la République depuis son élection, à travers ce qu’il a nommé « l’immigration choisie ».

L’immigration souhaitée par le grand patronat pour faire pression à la baisse sur les salaires, voilà en résumé l’explication souvent avancée. Pour la première fois, un rapport « officiel », que nous avons décortiqué, confirme cette intuition.

Il date de 2009, et émane du Conseil d’Analyse Economique (CAE). Le CAE est un organe placé auprès du Premier ministre, peu réputé pour son caractère subversif dans la mesure où il regroupe tout le gratin des économistes français « officiels », ceux que les télévisions et les journaux acceptent de recevoir.

Vous allez le constater, la démonstration est sans appel.



Elle explique d’abord qu’en économie, la notion de « pénurie » de main d’oeuvre dans un secteur d’activité donné n’a pas de sens en période de chômage. C’est pourtant systématiquement ce facteur qui est mis en avant pour justifier le recours à l’immigration : le bâtiment peine à recruter tant de dizaines de milliers de travailleurs en France, il faut donc aller chercher la main d’oeuvre ailleurs, entend-on souvent.



« Du point de vue de la science économique, la notion de pénurie n’est pas évidente » nous dit ce rapport, ajoutant que le « fait que certains natifs rejettent certains types d’emplois peut simplement signifier que les travailleurs ont de meilleures opportunités que d’occuper ces emplois, et donc que les salaires correspondants devraient augmenter pour qu’ils soient pourvus » (page 45).

Autrement dit, une pénurie de main d’oeuvre se forme lorsqu’un secteur n’offre pas les salaires jugés suffisants pour devenir attractif. Poursuivons le raisonnement, et alors on comprend qu’au lieu d’augmenter les salaires, le patronat a tout intérêt à créer une pénurie, qu’il comblera en allant chercher ailleurs une main d’oeuvre prête à accepter des salaires plus faibles.

C’est la conclusion à laquelle le rapport parvient sans ambiguïté : « Dans le cas du marché du travail, cela signifie qu’à la place de l’immigration des années soixante on aurait pu envisager une hausse du salaire des moins qualifiés » (page 46).

Le rapport du Conseil d’Analyse Economique recense également une série d’études françaises et étrangères qui ont tenté de chiffrer l’impact de l’immigration sur les salaires : « Atlonji et Card [deux économistes] trouvent qu’une hausse de la proportion d’immigrés d’un point de pourcentage réduit le salaire de 1,2% » (page 37)

« Hunt [une autre économiste] trouve qu’une hausse de la proportion de rapatriés d’un point de pourcentage a réduit le salaire d’environ 0,8% » (page 37).

Concernant les Etats-Unis, « Borjas [un économiste] conclut son étude en affirmant qu’entre 1980 et 2000, l’immigration aurait accueilli l’offre de travail d’environ 11%, ce qui aurait réduit le salaire des natifs d’environ 3,2%, et que cette réduction frappe la plupart des catégories d’expérience et d’éducation, mais de manière inégale » (page 38).

Voilà des éléments qui devraient éclairer le débat public sur l’immigration.
Il est regrettable que dans notre pays une chape de plomb irrationnelle rende toute discussion sur ce sujet quasiment impossible, ce qui a le précieux avantage de permettre aux gouvernements de gauche comme de droite de continuer à mener la même politique favorable aux desiderata du grand patronat.

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ROBERT SPENCER

vendredi 21 janvier 2011

la fin de notre civilisation

«Qu'adviendra-t-il de notre civilisation, et de l'homme lui-même, si les bombes à hydrogène commencent à tomber, ou si l'obscurité spirituelle et morale de l'Absolutisme d'Etat devait s'étendre ... Nous n'avons pas de raison de prendre cette menace à la légère; partout en Occident il y a des minorités subversives qui, sous la protection de notre humanitarisme et de notre sens de la justice, préparent des torches incendiaires, rien ne pouvant stopper la propagation de leurs idées, excepté la raison critique d'une seule strate de la population, raisonnablement intelligente et mentalement stable.»  (C.G. Jung) 


«La technologie a trompé ses victimes en les faisant tomber en son pouvoir, en leur vendant de vieilles lampes pour des neuves. Elle les a corrompu par les 'images' et les 'ondes' entrant dans leurs âmes; et le résultat de cette désastreuse 'nouvelle donne' culturelle a été le désert spirituel que Platon avait décrit comme une 'communauté de gorets', et que Aldous Huxley avait raillé sous le nom de 'meilleur des mondes'.»  (Arnold Toynbee) 


«Des races d'esclaves deviendront les maîtresses du monde. Les chefs seront des hommes violents. Les rois ne protégeront plus leurs peuples mais les déposséderont de leurs biens. La seule union entre les sexes sera celle du plaisir. La terre ne sera plus appréciée que pour ses richesses minérales. La vie deviendra uniforme au milieu d'une promiscuité universelle. Celui qui possède le plus d'argent dominera les hommes. Chaque homme se considérera comme l'égal des autorités spirituelles. Le peuple craindra la mort et la pensée de la pauvreté les terrifiera. Les femmes ne seront plus que des objets de plaisir sexuel.» (Vishnu Purana)


«Nous nous dirigeons vers un événement fantastique et inévitable qui se rapproche avec chaque jour qui passe: la fin de toute vie sur notre globe, la phase ultime du phénomène humain.» (Teilhard de Chardin)


«Ne pensez jamais combien le choc final pourrait être sanglant! Ne pensez jamais combien d'anciens trésors pourraient périr à jamais dans l'embrasement rédempteur ! Le plus tôt sera le mieux. Nous l'attendons -- ainsi que la gloire qui suivra -- confiants dans la Loi cyclique divine qui gouverne toutes les manifestations de l'existence dans le Temps: la loi de l'Eternel Retour. Nous l'attendons, ainsi que le triomphe ultérieur de la Vérité aujourd'hui persécutée: le triomphe sous quelque nom que ce soit, de la seule foi en harmonie avec les lois éternelles de l'être; du seul 'modernisme' qui est tout sauf 'moderne', étant seulement la dernière expression de principes aussi vieux que le Soleil; le triomphe de tous ces hommes qui, à travers les siècles et aujourd'hui, n'ont jamais perdu la vision de l'Ordre éternel, décrété par le Soleil, et qui ont combattu dans un esprit altruiste pour élever cette vision au-dessus des autres. Nous attendons la glorieuse restauration, cette fois-ci à une échelle mondiale, de l'Ordre Nouveau, projection dans le temps, dans le futur, et dans chaque retour de l'Age d'Or, de l'Ordre Cosmique éternel.» (Savitri Devi) 


« ... une époque irreligieuse qui coïncide exactement avec l'idée d'une Cité mondiale est une époque de déclin. Vrai. Mais nous n'avons pas choisi cette époque. Nous ne pouvons pas l'aider si nous sommes nés comme des hommes du début de l'hiver de la Civilisation ... Tout dépend de notre regard sur notre propre situation, sur notre destinée, de notre lucidité à réaliser que bien que nous pouvons nous mentir à nous-mêmes à ce sujet, nous ne pouvons pas lui échapper ... » (Oswald Spengler) 


«Supposons que, dans les générations futures, les esprits les plus talentueux trouvent que la santé de leurs âmes est plus importante que tous les pouvoirs de ce monde; supposons que sous l'influence de la métaphysique et du mysticisme qui aujourd'hui prend la place du rationalisme, la même élite intellectuelle qui est aujourd'hui concernée par la machine arrive à être dominée par une conscience grandissante de son Satanisme (c'est la différence entre Roger Bacon et Bernard de Clairvaux), alors rien ne pourra retarder la fin de ce grand drame qui a été un jeu d'intellectuels, avec les mains comme simples auxiliaires.» (Alexis Carrel) 


«Les possibilités positives (du règne de la machine) peuvent seulement concerner une minuscule minorité, c'est-à-dire ces êtres chez qui la dimension de la transcendance pré-existe ou chez qui elle peut être réveillée ... Eux seuls peuvent donner une valeur complètement différente au 'monde sans âme' des machines, des technologies, des cités modernes, en résumé de tout ce qui est une réalité purement objective, tout ce qui apparaît comme froid, inhumain, menaçant, dénué d'intimité, dépersonnalisant, 'barbare'. C'est précisément en acceptant entièrement cette réalité et ces processus que l'homme différencié sera capable de réaliser son essence et de se construire lui-même selon une équation personnelle valable ... » (Julius Evola) 


«Le jour est venu de commencer le travail de notre rénovation ... Nous devons nous lever et nous mettre en marche. Nous devons nous libérer de la technologie aveugle et réaliser toute la complexité et la richesse de notre propre nature. Mais nous sommes encore immergés dans le monde créé par les sciences de la matière inerte, sans aucun respect pour les lois du développement. Dans un monde qui n'est pas fait pour nous, parce qu'il est né d'une erreur de notre raison, et de l'ignorance de notre être profond. A un tel monde, nous ne pouvons pas nous adapter. Nous nous révolterons donc contre lui. Nous transformerons ses valeurs et nous l'organiserons par rapport à nos besoins réels ... Nous savons de quelle manière nous avons violé la loi naturelle. Nous savons pourquoi nous sommes punis, pourquoi nous sommes perdus dans l'obscurité. Cependant, nous commençons à distinguer à travers les brumes de l'aube une route qui mènera à notre salut.» (Alexis Carrel) 


«Il y a deux manières de dépasser l'ordre bourgeois ... la première possibilité conduit encore plus bas, vers une humanité collectiviste ... La seconde possibilité est de combattre l'ordre bourgeois pour s'élever au-dessus de lui. L'Homme Nouveau sera anti-bourgeois, mais sur la base d'une conception supérieure de l'existence, héroïque et aristocratique ... L'homme qui s'est tenu droit dans le feu purificateur qui a dévasté sa vie -- un tel homme, de même qu'il refuse d'être l'instrument d'une pseudo-réaction, sera attaché à des forces et à des idéaux qui sont supérieurs au monde bourgeois et à l'ère de l'économie. Par un tel attachement, il créera ses lignes de défense et consolidera les positions à partir desquelles, au moment opportun, il s'élancera pour agir et pour reconstruire.» (Julius Evola) 


«Ceux qui réussiront à triompher de tous ces obstacles et à triompher de l'hostilité d'un environnement opposé à toute spiritualité seront sans aucun doute un petit nombre; mais, une fois encore, ce n'est pas le nombre qui compte ici, car c'est un royaume où les lois sont assez différentes de celles de la matière. Il n'y a donc pas de raison de désespérer; et même là où il n'y a aucun espoir de parvenir à un résultat visible avant l'effondrement du monde moderne dans une catastrophe, ce ne serait pas encore une raison valable pour s'abstenir de se lancer dans un travail dont la portée s'étend bien au-delà du temps présent. Ceux qui pourraient se sentir tentés de se livrer au découragement devraient se rappeler que rien de ce qui s'accomplit dans ce monde ne peut être inutile, que la confusion, l'erreur et l'obscurité ne peuvent jouir que d'un triomphe trompeur et purement éphémère, que toute sorte de déséquilibre partiel et transitoire doit nécessairement contribuer au grand équilibre du tout, et que rien ne peut finalement prévaloir contre la puissance de la vérité ; ils devraient prendre pour devise celle qui fut adoptée en d'autres temps par certaines organisations initiatiques en Occident: Vincit omnia Veritas.» (René Guénon) 


«Selon la tradition cosmologique hindoue, nous approchons à présent de la fin du Kali Yuga (l'Age de Fer), qui est le dernier et le plus négatif des quatre cycles yugiques de l'évolution. Chaque yuga est comme la saison d'une année super-cosmique, encore plus grande que l'année cosmique de la succession des équinoxes. Lorsque la Terre arriva à son actuelle phase de manifestation et que le premier yuga commença ('Satya' Yuga, signifiant 'pureté'), l'humanité sortait à peine de son état originel d'innocence quasi-divine. Ce fut l'Age d'Or originel. Comme le temps s'écoulait, la planète tomba sous l'influence d'une spirale descendante négative, et la qualité de la vie dans chaque yuga successif s'éloigna de plus en plus de la connaissance de la vérité et de la Loi naturelle (en d'autres mots, la 'Réalité'). Dans le second yuga, le Treta Yuga (l'Age d'Argent), la conscience spirituelle diminua d'un quart et pendant le temps du Dvapara Yuga (l'Age du Cuivre) la négativité atteignit 50%. 
Pendant le Kali Yuga la vibration est devenue très obscure et l'humanité travaille contre des conditions difficiles. Le sens de la justice a diminué jusqu'à un maigre quart de sa force originelle. Pendant notre histoire actuelle nous avons créé, et nous avons libéré tous les maux de la Boîte de Pandore. Il n'est pas étonnant que la race humaine connaisse une époque si difficile. Mais le moment du tournant est maintenant arrivé, et l'aube répand encore une fois sa lumière sur une planète confuse et ignorante. Le Vishnu Purana, l'un des plus anciens textes sacrés de l'Inde, dit à propos du Kali Yuga: 'Les chefs qui régneront sur la Terre seront violents et s'empareront des biens de leurs sujets ... Ceux qui sont paysans ou commerçants devront abandonner leur métier et vivront comme des serviteurs. Les chefs, par les impôts, voleront et déposséderont leurs sujets et mettront fin à la propriété privée. Les valeurs morales et le règne de la loi s'affaibliront de jour en jour jusqu'à ce que le monde soit complètement perverti et l'incroyance l'emportera parmi les hommes.' 
Il existe beaucoup d'autres allusions à la division du temps. Par exemple, dans la Bible, le rêve de Nabbuchanedzar (Daniel 2 : 31-45) fut celui d'une image brillante et terrible, avec une tête en or fin, un torse en argent, des hanches en cuivre, et des jambes en fer. Les pieds et les orteils étaient en fer mêlé à de l'argile. Cette image fut détruite par une pierre, faite par des mains non-humaines, qui réduisit les pieds en poussière, et les débris volèrent dans l'air. Bien que le prophète Daniel ait interprété les différents métaux comme les empires du monde qui succédèrent à Babylone, le rêve avait aussi une signification plus cosmique. Il représente les grands yugas. Les jambes de fer sont l'Age de Fer ou Kali Yuga, qui se termine à la fin de son cycle par la présente et instable civilisation, symbolisée par les pieds de fer et d'argile. Le prophète interpréta la pierre comme étant le véritable Royaume de Dieu qui remplacerait les autres civilisations, comme vrai et éternel Royaume.» (René Guénon, 'La Crise du Monde moderne') 


«Cette fin apparaît comme étant 'la fin du monde', sans aucune sorte de réserve ou précision, seulement à ceux qui ne voient rien au-delà des limites de ce cycle particulier ; une très excusable erreur de perspective, il est vrai, mais qui a néanmoins quelques conséquences regrettables par les terreurs excessives et injustifiées qu'elle provoque chez les gens qui ne sont pas suffisamment détachés de l'existence terrestre ; et naturellement ce sont les mêmes gens qui se font le plus facilement cette conception erronée, juste à cause de l'étroitesse de leur point de vue ... la fin qui est considérée à présent est indéniablement d'une importance considérablement plus grande que beaucoup d'autres, car elle est la fin d'un Manvantara tout entier, et donc de l'existence temporelle de ce qui pourrait proprement être nommé une humanité, mais cela, il faut le dire une fois de plus, n'implique en aucune manière que c'est la fin du monde terrestre lui-même, parce que par la 'réaffirmation' qui prend place à l'instant final, cette fin elle-même deviendra immédiatement le commencement d'un autre Manvantara ... si on ne s'arrête pas avant le plus profond ordre de la réalité, on peut dire en toute vérité que la 'fin d'un monde' n'est jamais et ne peut jamais être autre chose que la fin d'une illusion.»
(René Guénon, 'Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps') 


«Dahlke résume la question en disant qu'une caractéristique de la superficialité occidentale est la tendance à toujours identifier la religion prise comme un tout à la religion basée sur la foi. Au-delà de ceux qui 'croient', il y a ceux qui 'savent', et pour ceux-ci le caractère purement 'mythologique' de nombreux concepts simplement religieux, dévotionnels et même scolastiques et théologiques, est suffisamment clair. C'est largement une question de différents degrés de connaissance. La religion, de 'religio', est, comme le mot lui-même l'indique, une re-connexion d'une créature avec un Créateur, avec l'introduction éventuelle d'un médiateur ou d'un expiateur. Sur la base de cette idée centrale peut être construit un système complet de foi, de dévotion et même de mysticisme qui, de l'avis général, est capable d'élever un individu à un certain degré de réalisation spirituelle. Cependant, ce système réussit cela à une grande échelle simplement parce qu'il est basé essentiellement sur le sentiment, l'émotion et la suggestion. Dans un tel système, aucune quantité d'explication scolastique ne résoudra jamais complètement l'élément irrationnel et sub-intellectuel. 'Nous pouvons facilement comprendre que dans certains cas de telles formes 'religieuses' sont nécessaires ... mais nous devons aussi réaliser que certains peuvent se passer d'elles, et que par exception et par vocation, ils cherchent une voie libérée des mythologies 'religieuses', une voie basée sur une claire connaissance, sur la réalisation et sur l'éveil. Un ascète, dont les énergies sont employées dans cette direction, réalise la plus haute forme d'ascèse.» (Julius Evola)