vendredi 29 avril 2011

YUKIO MISHIMA

Il y a un peu plus de 35 ans, un écrivain mondialement connu et reconnu se donnait la mort après avoir envahi le QG de l'Armée en tentant un coup d'Etat nationaliste. Cet auteur c'est Yukio Mishima. Quelle fut la vie de cet homme engagé, parfaite incarnation de nobles idéaux mis en action ? Né en 1925, Mishima est diplômé en droit. Après s'être fait remarqué par son premier roman publié en "Confessions d'un masque", qui est un ouvrage autobiographique et un grand succès dans lequel il raconte son enfance, Mishima bâtit une œuvre dense, variée et riche de valeurs essentielles.
Mishima c'est d'abord le culte du corps, de la force et de la beauté de celui-ci. Une part importante de ses ouvrages reflète ce culte mais le romain probablement le plus révélateur est "Le Soleil et l'Acier", roman dans lequel ressort pleinement l'importance qu'il accorde à la force physique ! Culte qu'il ne se contentera pas d'énoncer mais qu'il le mettra en pratique avec ardeur pour compenser sa faible constitution initiale, travail par lequel à force de pratiquer la musculation et les arts martiaux, il obtiendra dans ses dernières années un parfait corps d'athlète. Mishima c'est aussi l'adoration du Soleil. Toujours dans son livre "Le Soleil et l'Acier", il précise l'importance qu'il accorde à cet élément qu'il voit comme essentiel, qui est celui qui tanne la peau et la fortifie, cet "observateur tout puissant, témoin ardent de tous les évènements terrestres". Mais Mishima c'est également l'homosexualité qui caractérisera sa vie. Homosexualité qu'il vivra constamment avec ambiguïté puisqu'il la revendiquera indirectement dans ses livres mais luttera toujours contre elle dans va vie publique, notamment en se mariant.
Face à l'incompréhension et les huées des soldats, il décida de se donner la mort selon la tradition des guerriers japonais en réalisant un seppuku, c'est-à-dire en s'ouvrant le ventre au couteau. Il le fit torse nu avec un bandeau devise des samouraïs sur la tête : Shichishoh Hohkoku ("Sers la nation durant sept existences"). Après plusieurs minutes d'efforts et d'agonie, et conformément à sa volonté, il fut décapité d'un coup de sabre par son compagnon de combat qui s'éventra à son tour. Aujourd'hui, certains spécialistes affirment : "Ce qu'il a fait peut paraître absurde mais beaucoup de Japonais pensent qu'il avait raison et partagent avec lui l'idée que le Japon a oublié l'esprit de la nation" !

Grâce à tout cela, Mishima est modèle d'action et de pensée, un écrivain au style et aux réussites variés. Il publia près de quarante romans pour un total de presque cent ouvrages : essais, recueils de nouvelles, pièces de théâtre… C'est un auteur mondialement apprécié dont la rumeur raconte qu'il aurait refusé le prix Nobel de littérature 1968 pour que le grand écrivain et ami Yasunari Kawabata, qui était plus âgé, l'obtienne. Beaucoup d'entre nous se réclament aujourd'hui de son héritage et il constitue une source d'inspiration importante, y compris pour certains chanteurs de musique alternative comme l'Italien Skoll notamment… Alors, vous savez ce qui vous reste à faire : courrez dès à présent chez votre libraire ou dans votre bibliothèque municipale et découvrez ce grand auteur, ce grand homme !

SOURCE:COQ GAULOIS

Près d'un million de Belges vivent dans une famille sans emploi rémunéré

En 2010, près d'un million de Belges vivaient dans un ménage dans lequel personne n'a un emploi rémunéré
BRUXELLES Soit 770.000 adultes (12,5% des 18-59 ans) et 272.000 enfants (12,2%), ressort-il de l'enquête sur les forces de travail publiée vendredi par le SPF Economie.

A Bruxelles, c'est même un cinquième des adultes (21,1%) qui vivaient dans un ménage dans lequel personne ne travaille, pour des proportions de 17,2% en Wallonie et 8,3% en Flandre.

Les différences entre les régions sont encore plus marquées pour les enfants: au nord du pays, 5,9% des enfants vivaient dans un ménage dans lequel personne n'a un emploi rémunéré contre 18,7% des enfants en Wallonie et 24,5% des enfants à Bruxelles.

Par ailleurs, l'enquête du SPF Economie révèle qu'en 2010, plus de 184.000 personnes avaient un second emploi, soit 9.000 de plus qu'en 2009. Une tendance à la hausse qui fait dire au SPF Economie que "de plus en plus de personnes semblent avoir besoin d'un second emploi pour boucler leur fins de mois."
La FFF avait aussi démenti dès jeudi soir
PARIS Laurent Blanc, sélectionneur de l'équipe de France, a déclaré vendredi à Bordeaux n'avoir "pas entendu parler d'un tel projet" après les accusations de "quotas discriminatoires" raciaux portées sur la Fédération française de football (FFF) par le site Mediapart jeudi.

Le sélectionneur a insisté sur l'absence "de projet auquel (il aurait) participé, qui impose des quotas". "Un tel projet ne verra jamais le jour", a souligné le technicien.

"Depuis une quinzaine d'années, le projet de jeu a été discriminatoire pour un certain nombre de joueurs, les critères athlétiques et physiques ayant été retenus essentiellement", a surtout remarqué l'ancien défenseur de l'équipe de France.

"En ce moment, les +petits+ (gabarits) sont pénalisés, ce qui est discriminatoire", a-t-il remarqué en faisant une analyse des pôles Espoirs et des centres de pré-formation. "Je veux permettre à ces jeunes joueurs qu'on ne soit pas radical", a-t-il ajouté.

"Ce qui me dérange le plus, c'est qu'on y ajoute des couleurs. Qu'on me reproche ce type de discrimination, ça me dérange", a-t-il martelé.
"La diversité existe, dans la rue comme dans le football", a encore déclaré Blanc.

"Pour les plus hautes instances du football français, l'affaire est entendue: il y a trop de noirs, trop d'arabes et pas assez de blancs sur les terrains", affirmait jeudi Mediapart.

"Plusieurs dirigeants de la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération française de football (FFF), dont le sélectionneur des Bleus en personne, Laurent Blanc, ont approuvé dans le plus grand secret, début 2011, le principe de quotas discriminatoires officieux dans les centres de formation et les écoles de foot du pays", selon cette enquête.

La FFF avait aussi démenti dès jeudi soir auprès de l'AFP.

jeudi 28 avril 2011

...une mode qui fait mal:CINGHIAMATTANZA

...une mode qui fait mal...

Eja!

 Considérant le fait que, comme le démontre l'explosion de vidéos amateurs sur YouTube, cette histoire de Cinghiamattanza se répand comme une tâche d'huile (et cela nous amuse beaucoup) nous pensons qu'il est grand temps à présent d'établir des règles : peu nombreuses, claires et essentielles comme dans tout Fight Club qui se respecte
ORIGINES HISTORIQUES.

Née selon certaines légendes urbaines dans les faubourgs de l'île de la Tortue, alors qu'elle voyait pirates et coupe-gorges de la pire espèce s'affronter à coups de ceintures pour une bouteille de rhum, la Cinghiamattanza se serait rapidement imposée dans les 7 mers grâce à l'oeuvre de diffusion réalisée par les moussaillons qui ne tarissaient pas d'éloges en chantant "lutte épique et pas de danse, telle est la Cinghiamattanza". Aujourd'hui, des milliers de membres de la pire jeunesse d'Europe se passent le témoignage d'un grand art martial qui pourrissait dans l'oubli. DAJE!
CE QUE N'EST PAS LA CINGHIAMATTANZA :

 La cinghiamattanza n'est pas frustration, ni intense satisfaction et surtout pas une façon de faire mal gratuitement.
La cinghiamattanza n'est pas haine aveugle, excès sadique, libération d'un masochisme réprimé. Elle n'est pas une soupape qui soulage ta faiblesse...
CE QU'EST LA CINGHIAMATTANZA :
 La cinghiamattanza est une danse macabre qui s'effectue entre camarades. Elle est l'expression esthétique d'un style et d'une force. La cinghiamattanza est honneur, elle est combat urbain mais est soutenue par une éthique, elle est sueur et volonté. La cinghiamattanza dans son expression ultime (pour qui sait l'apercevoir) est un acte d'amour...
 ***
 DECALOGUE DE LA CINGHIAMATTANZA

 1) Eviter des champs de bataille trop étendus car trop de dispersion = peu de coups de ceinture. Privilégier des ambiances restreintes où puissent s'échanger les coups avec style et élégance d'un autre temps.
2) La ceinture doit s'employer sans boucle, cette danse macabre se fait entre camarades, avec la bienveillance du bon père de famille.
 3) Aucune autre arme que le ceinture, contact physique direct réduit au strict minimum.
4) On peut ceinturer de la tête aux pieds, y compris au cou et au visage.
5) La danse s'exerce de préférence le torse nu mais ça n'est pas absolument nécessaire.
 6) Le code de chevalerie veut que le duel soit précédé de provocations régulières : le recours à la bonne vieille pratique du soufflet est encouragé, mais ne garnissez pas vos gants avec du plomb (soyez corrects par pitié...).
7) Bien qu'appréciant la logique du duel, la direction préfère de toute façon des affrontements épiques (entre groupes de personnes : de ce fait la déclaration de guerre doit être présentée par un ou plusieurs délégués d'une équipe au(x) représentant(s) de l'autre; il est reconnu le droit à l'ambassadeur de pouvoir retourner dans son camp sain et sauf, ce qui signifie que la délégation ne doit pas porter de ceinture, en signe de confiance.
 8) Les films doivent comporter la date ou au moins la ville de provenance. Exemple pratique pour les nuls : "cinghiamattanza-Côme 07"
9) Le duel suit les règles de l'honneur, du courage et du respect.

 10) Pour finir, et ça à son importance, si ça ne fait pas rire, si ça ne fait pas mal ce n'est pas la Cinghiamattanza...

R. BRASILLACH, Notre avant guerre,

« Car l’extravagance des adversaires du fascisme se trouve avant tout dans cette méconnaissance totale de la joie fasciste. Joie qu’on peut critiquer, joie qu’on peut même déclarer abominable et infernale, si cela vous chante, mais joie. Le jeune fasciste, appuyé sur sa race* et sur sa nation, fier de son corps rigoureux, de son esprit lucide, méprisant des biens épais de ce monde, le jeune fasciste dans son camp, au milieu des camarades de la paix qui peuvent être des camarades de la guerre, le jeune fasciste qui chante, qui marche, qui travaille, qui rêve, il est tout d’abord un être joyeux. Avant de la juger, il faut d’abord savoir qu’elle existe, et que le sarcasme ne l’entamera pas. Je ne sais pas si, comme l’a dit Mussolini, « le vingtième siècle sera le siècle du fascisme », mais je sais que rien n’empêchera la joie fasciste d’avoir été, et d’avoir tendue les esprits par le sentiments et par la raison.

Le fascisme n’était pas pour nous, cependant, une doctrine politique, il n’était pas d’avantage une doctrine économique. Il n’était pas l’imitation de l’étranger, et nos confrontements avec les fascismes étrangers ne faisaient que mieux nous convaincre des originalités nationales, donc de la notre. Mais le fascisme, c’est un esprit. C’est un esprit anticonformiste d’abord, antibourgeois, et l’irrespect y avait sa part. C’est un esprit opposé aux préjugés, à ceux de la classe comme à tout autre. C’est l’esprit même de l’amitié, dont nous aurions voulu qu’il s’élevât jusqu’à l’amitié nationale ».

* race s’emploie encore ici au vieux sens de suite des générations.  Paris, Plon, 1941,

mercredi 27 avril 2011

FRANCOIS DUPRAT

Issu d’une famille communiste, et ayant lui-même fréquenté le trotskisme lambertiste durant son adolescence (de 1954 à 1957), François Duprat s’était tourné rapidement vers le nationalisme français le plus ultra pour ne plus le quitter jusqu’à sa mort tragique.
Dès 1958, il adhère à Jeune nation, puis au Parti nationaliste, dont il devient le responsable pour Bayonne, puis pour tout le sud-ouest, avant d’entrer en khâgne à Paris où il est un des membres fondateurs de la Fédération des étudiants nationalistes. Son activité, et les liens qu’on lui prête avec l’OAS, lui valent alors d’être jugé et emprisonné pour « atteinte à la sûreté de l’État ».
En 1964, François Duprat participe à la création d’Occident avant d’être engagé par le gouvernement congolais de Moïse Tschombé et de diriger ses services de propagande jusqu’à sa chute en octobre 1965. De retour en France, notre homme collabore à Rivarol et devient membre du Bureau politique d’Occident; il coordonne sa propagande et est rédacteur en chef de son organe Occident-Université. Cependant, en mars 1967, en désaccord avec la direction du mouvement, il en démissionne. Il travaille alors étroitement avec Maurice Bardèche qui le considère comme son fils spirituel et en fait le rédacteur en chef officieux de Défense de l’Occident.
À une époque où les nationaux et nationalistes français (de Dominique Venner à Xavier Vallat, en passant par François Brigneau et Lucien Rebatet), sont quasi unanimement en faveur de l’entité sioniste, François Duprat (appuyé par Maurice Bardèche) insiste sur l’importance de se positionner contre Israël et pour le monde arabe. En juillet 1967, il rédige seul un numéro spécial de Défense de l’Occident qui est titré « L’Agression israélienne » et dont l’éditorial se termine ainsi : « À bas les agresseurs impérialistes d’Israël ! La liberté pour la Palestine arabe ! ». Parallèlement, il crée un Rassemblement pour la libération de la Palestine qui entretient des liens avec le Front populaire pour la libération de la Palestine et le Parti social nationaliste syrien.
François Duprat est aussi, en novembre 1968, dans l’équipe qui fonde L’Élite européenne et dans celle qui, en 1970, porte sur les fonts baptismaux le mouvement Ordre nouveau. Il est naturellement membre du BP de celui-ci et tout aussi naturellement, il s’occupe de sa propagande, étant, selon Joseph Algazy, celui qui crée le « style Ordre nouveau : provocateur, belliqueux, violent » et celui qui impose la création du Front national en juin 1972, conçu comme un rassemblement électoral devant démultiplier l’influence d’ON.
L’opération Front national ne se déroule cependant pas comme la direction d’Ordre nouveau l’avait souhaité. Une partie de ses activistes la refuse et scissionne pour créer les Groupes action jeunesse; François Duprat pense, lui, qu’il faut dissoudre ON dans le FN tandis qu’une troisième faction menée par Alain Robert rêve de reprendre son indépendance et de travailler avec la droite parlementaire.
Tout se précipite alors : François Duprat est exclu d’Ordre nouveau au printemps 1973; quelques semaines plus tard le mouvement est dissous à la suite d’une réunion publique sur le thème « Halte à l'immigration sauvage » ayant entraîné des heurts extrêmement violents; durant l’été ses dirigeants rompent avec le Front national et créent Faire front à l’automne, puis le Parti des forces nouvelles en 1974. Au matin du 18 mars 1978, sur une route de Normandie, François Duprat (37 ans) meurt dans l’explosion de son véhicule et son épouse, elle, sera gravement blessée et mutilée.

Cet assassinat sera revendiqué par le « Commando du Souvenir » qui termina son communiqué de revendication par « N’oublions pas Auschwitz !»

lundi 25 avril 2011

La véritable histoire de la Révolution

Qu’on se souvienne de ce qu’était l’État à la fin du XVIII° siècle dans toutes les nations européennes. Bien peu de chose ! Le premier capitalisme et ses organisations industrielles, où, pour la première fois triomphe la technique, la technique nouvelle, rationnelle, avait produit un élargissement de la société. Une classe sociale apparut ; plus puissante en nombre et en force que les précédentes : la bourgeoisie. Cette entreprenante bourgeoisie possédait, avant tout et surtout, une chose : le talent pratique. Elle savait organiser, discipliner, persévérer dans ses efforts et les coordonner. Au milieu d’elle, comme sur un océan, flottait aventureusement « le navire de l’État ». « Le navire de l’État est une métaphore réinventée par la bourgeoisie qui se sentait elle même océanique, omnipotente et grosse de tourmentes.
Ce navire était chose de rien, ou guère plus. C’est à peine s’il avait des soldats des bureaucrates, de l’argent. Il avait été fabriqué au moyen âge par une classe d’homme très différente des bourgeois : les nobles, race admirable par son courage, son don du commandement, son sens de la responsabilité. Sans eux , les nations européennes n’existeraient pas. Mais avec toutes ces vertus du cœur les nobles avaient et ont toujours eu la tête brouillonne. Ils vivaient de l’autre viscère. D’intelligence très limités, sentimentaux, instinctifs, intuitifs ; en somme « irrationnels ». C’est pourquoi ils ne purent développer aucune technique, chose qui oblige à penser des organisations rationnelles. Ils n’inventèrent pas la poudre. Et ce fut tant pis pour eux. Incapables d’inventer de nouvelles armes, ils laissèrent les bourgeois – qui la firent venir d’Orient ou d’ailleurs - utiliser la poudre et avec elle, automatiquement, gagner des batailles contre le guerrier noble, contre le « chevalier » stupidement bardé d’une inutile ferraille, qui l’empêchait de se mouvoir pendant la lutte, et qui n’avait jamais compris que le secret éternel de la guerre ne consiste pas tellement dans les moyens de défense que dans les moyens d’agression (secret que Napoléon devait redécouvrir).
Comme l’État est une technique – d’ordre public et administratif – l’ « ancien régime » arrive à la fin du XVIII° siècle avec un État très faible, fouetté de tous côtés par une société vaste et bouillonnante. La disproportion entre le pouvoir de l’État et le pouvoir social est si grande à cette époque que si l’on compare sa situation avec celle des temps de Charlemagne, l’État du XVIII° siècle semble dégénéré. L’État carolingien était évidemment beaucoup moins puissant que celui de Louis XVI ; mais, par contre, la société qui l’entourait n’avait aucune force. L’énorme différence de niveau entre la force sociale et la force du pouvoir public a rendu possible la Révolution, les révolutions (jusqu’à celle de 1848).
Mais par la Révolution, la bourgeoisie s’empara du pouvoir public et appliqua à l’État ses indéniables vertus. En un peu plus d’une génération, elle créa un État puissant qui en finit avec les révolutions. En effet depuis 1848, c’est à dire dès que commence la seconde génération des gouvernements bourgeois , il n’y a pas en Europe de vraies révolutions. Non pas que les motifs aient manqué ; mais il n’y avait plus les moyens de les réaliser
Ortega y Gasset La Révolte des masses

LE TALMUD DEMASQUE

Que répondre?
1. D'abord beaucoup de ces passages se trouvent bien dans ces traductions du
talmud, les juifs n'indiquent que ceux qui ne s'y trouvent pas.
2. Que la raison pour laquelle certains passages sont absents est qu'en
occident, la papauté, avec le support de Saint Louis, horrifiés par les
abominations du talmud suite à sa traduction par des juifs convertis au
christianisme, obligèrent les juifs à épurer le talmud (sans quoi leurs
livres saints passaient tous au feu). Les juifs apprirent à ne pas effrayer
la conscience occidentale avec la véritable nature de leur religion et
c'est sur ce talmud épuré que sont fondées les traductions occidentales.
3. Que le talmud sur lequel Pranaitis, prof. d'hébreu en Russie, se fondait
n'était pas épuré (les orthodoxes n'ayant pas fait épurer que le talmud),
que dans leurs nombreuses encyclopédies et autres ouvrages sur le talmud
ces passages criminels sont bien mentionnés (les versions non épurées du
talmud ayant quand même continuer à circuler, mais discrètement en
occident), et que même sur internet on trouve ces passages criminels, sur
des sites israéliens, les juifs athées se sentant chez eux dans leur
colonie en Palestine, ils y cachent moins la vérité (et dans leur colonie
il n'y a jamais eu de pseudo-épuration publique, du Talmud).
Talmud, Ereget Rashi Erod.22 30 Un Non-juif est comme un chien. Les
écritures nous apprennent qu'un chien mérite plus de respect qu'un
non-juif.
Talmud, Iebhammoth 61a : Les juifs ont droit à être appelés « hommes », pas
les Non-juifs.
Talmud, Iore Dea 377, 1 : Il faut remplacer les serviteurs Non-juif morts,
comme les vaches, ou les ânes perdus et il ne faut pas montrer de sympathie
pour le juif qui les emploies.
Talmud, Jalkut Rubeni Gadol 12b: Les âmes des non-juifs proviennent
d'esprits impurs que l'on nome porcs.
Talmud, Kerithuth 6b p. 78 : Les juifs sont des humains, non les Non-juifs,
ce sont des animaux.
Talmud, Kethuboth 110b : Pour l'interprétation d'un psaume un rabbin dit : «
le psalmiste compare les Non-juifs à des bêtes impures ».
Talmud, Orach Chaiim 225, 10 : Les Non-juifs et les animaux sont utilisés de
manière équivalente dans une comparaison.
Talmud, Schene Luchoth Haberith p. 250b : Même qu'un non-juif à la même
apparence qu'un juif, ils se comportent envers les juifs de la même manière
qu'un singe envers un homme.
Talmud, Tosaphot, Jebamoth 94b: Lorsque vous mangez en présence d'un
non-juif c'est comme si vous mangiez avec un chien.
Talmud, Yebamoth 98a. Tous les enfants des goyims sont des animaux
Talmud, Zohar II 64b : Les non-juifs sont idolâtres, ils sont comparés aux
vaches et aux ânes.
Talmud, Orach Chaiim 57, 6a : Il ne faut pas avoir plus de compassion pour
les non-juifs que pour les cochons, quand ils sont malades des intestins.
Les juifs peuvent voler les non-juifs:
Talmud, Babha Bathra 54b : La propriété d'un Non-juif appartient au premier
juif qui la réclame.
Talmud, Babha Kama 113a : Les juifs peuvent mentir et se parjurer, si c'est
pour tromper ou faire condamner un Non-juif.
Talmud, Babha Kama 113b: Le nom de dieu n'est pas profané quand le mensonge
a été fait à un Non-juif.
Talmud, Baba Mezia 24a: si un juif trouve un objet appartenant à un goyim,
il n'est pas tenu de le lui rendre
Talmud, Choschen Ham 183, 7: Des juifs qui trompent un Non-juif, doivent se
partager le bénéfice équitablement.
Talmud, Abhodah Zarah 54a: L'usure peut être pratiquée sur les Non-juifs, ou
sur les apostats.
Talmud, Choschen Ham 226, 1: Les juifs peuvent garder sans s'en inquiéter
les affaires perdues par un Non-juif.
Talmud, Iore Dea 157, 2 hagah: si un juif a la possibilité de tromper un
non-juif, il peut le faire.
Talmud - Babha Kama 113a: les incroyants ne bénéficient pas de la loi et
dieu à mis leur argent à la disposition d'Israël.
Talmud, Schabbouth Hag. 6d: Les juifs peuvent jurer faussement en utilisant
des phrases à double sens, ou tout autre subterfuge.
Les juifs peuvent tuer les non-juifs:
Talmud, Abhodah Zarah 4b: vous pouvez tuer un incroyant avec vos propres
mains.
Talmud, Abhodah Zarah 26b T. : Même le meilleur des Goïm devrait être
abattu.
Talmud, Choschen Ham 425, 5 : Il est permis de tuer indirectement un
Non-juif, par exemple, si quelqu'un qui ne croit pas en la Torah tombe dans
un puits dans lequel se trouve une échelle, il faut vite retirer l'échelle.
Talmud, Bammidber Raba c 21 & Jalkut 772: tout juif qui verse le sang
d'incroyants (non-juifs) revient à la même chose qu'une offrande à dieu.
Talmud, Hilkkoth X, 1 : il ne faut pas sauver les Non-juifs en danger de
mort.
Talmud, Hilkhoth X, 2 : Les juifs baptisés doivent être mis à mort.
Talmud, Ialkut Simoni 245c : Répandre le sang des impies est un sacrifice
agréable à dieu.
Talmud, Iore Dea 158, 1 : En ce qui concerne les Non-juifs qui ne sont pas
des ennemis, un juif ne doit néanmoins pas intervenir pour les prévenir
d'une menace mortelle.
« Un Akum qui n'est pas notre ennemi ne doit pas être tué directement,
toutefois, il ne doit pas être protégé d'un danger de mort. Par exemple, si
tu en vois un tomber dans la mer, ne le tire pas de l'eau, à moins qu'il ne
te promette de te donner de l'argent ».
Talmud, Makkoth 7b : On est innocent du meurtre involontaire d'un Israélite,
si l'intention était de tuer un koutim (non-juif) ; tout comme on est
innocent du meurtre accidentel d'un homme, quand l'intention était
d'abattre un animal.
Talmud, Peaschim 25a : Il faut éviter l'aide médical des idolâtres sous
entendu des Non-juifs.
Talmud, Pesachim 49b : Il est permit de décapiter les Goïm (non-juifs) le
jour de l'expiation des péchés, même si cela tombe également un jour de
sabbat.
Rabbin Eliezer : ?Il est permis de trancher la tête d'un idiot, un membre du
peuple de la Terre (Pranaitis), c'est-à-dire un animal charnel, un
Chrétien, le jour de l'expiation des péchés et même si ce jour tombe un
jour de sabbat?.
Ses disciples répondirent : ?Rabbi ! Vous devriez plutôt dire ?de sacrifier'
un Goï.? Mais il répliqua : ?En aucune façon ! Car lors d'un sacrifice, il
est nécessaire de faire une prière pour demander à dieu de l'agréer, alors
qu'il n'il n'est pas nécessaire de prier quand tu décapites quelqu'un.?
Talmud, Sanhedrin 57a: si un juif tue un non-juif, il ne sera pas condamné à
mort. Ce qu'un juif vole d'un non-juif, il peut le garder.
Talmud, Sanhedrin 58b : Si un goyim (non-juif) frappe un juif, il faut le
tuer, car c'est comme frapper dieu.
Talmud, Sanhedrin 59a : Les Goïm qui chercheraient à découvrir les secrets
de la Loi d'Israël, commettent un crime qui réclame la peine de mort.
Talmud, Sepher Ou Israël 177b : Si un juif tue un Non-juif, ce n'est pas un
péché.
Talmud, Zohar I, 25a : Les Non-juifs doivent être exterminés car ce sont des
idolâtres.
Talmud, Zohar I, 28b, 39a : Les meilleures places dans les Cieux sont pour
ceux qui tuent les idolâtres.
Talmud, Zohar II, 64b : Le taux de naissance des Non-juifs doit être diminué
matériellement.
Talmud, Sepher Ikkarim III c25: Il est permis de prendre le corps et la vie
d'un non-juif.
Talmud, Zohar II, 43a : L'extermination des Non-juifs est un sacrifice
agréable à dieu.
Les non-juifs sont impurs:
Talmud, Abhodah Zarah 22b : Les Non-juifs sont impurs parce qu'ils n'étaient
pas là au Mont Sinaï.
Talmud, Abhodah Zarah 35b : toutes les filles des incroyants sont niddah
(sales, impures) depuis leur naissance.
Talmud - Iore Dea 198, 48 : Les femmes Juives sont contaminées par la simple
rencontre de Non-juifs.
Talmud, Schabbath 145b : Les Non-juifs sont impurs parce qu'ils mangent de
la nourriture impure.
Talmud, Zohar I, 46b, 47a : L'âme des goyims est d'une origine théologique
impure.
Talmud, Zohar I, 131a : Les idolâtres (non-juifs) souillent le monde
Le juif est un être supérieur
Talmud, Hilkhoth Non-juif X, 1 : Ne passez aucun accord avec un Non-juif, et
ne jamais manifester de pitié envers un Non-juif.
Il ne faut pas avoir pitié des non-juifs car il est dit: ?tu ne jetteras pas
sur eux un regard de pitié?
Deutéronome 7:16 Tu dévoreras tous les peuples que l'Éternel, ton dieu, va
te livrer, tu ne jetteras pas sur eux un regard de pitié
Talmud, Chagigah 15b : Un juif est toujours considéré comme bon, en dépit
des péchés qu'il peut commettre. C'est toujours sa coquille qui se salit,
jamais son fond propre.
Talmud, Choschen Ham 26, 1: Un juif ne doit pas être poursuivi devant un
tribunal Non-juif, par un juge Non-juif, ou par des lois non-juives.
Talmud, Chullin 91b: Les juifs possèdent la dignité dont même un ange ne
dispose pas.
Talmud, Kallah 1b, 18: Le juif peut se parjurer la conscience claire.
Talmud, Sanhédrin 52b: L'adultère n'est pas défendu? avec la femme d'un
Goyim (non-juif), parce que Moïse n'a interdit que l'adultère avec ?la
femme de ton prochain?, et les goyims (non-juifs) ne sont pas des
prochains.
Talmud, Choschen Ham 34, 19: Les Non-juifs et les serviteurs ne peuvent pas
témoigner lors d'un procès.
Talmud, Abhodah Zarah 20a: Ne jamais faire la louange d'un Non-juif, de peur
qu'il ne la croie.
Talmud, Abhodah Zarah 22a: Ne pas fréquenter les goyims, ils versent le
sang.
Talmud, Abhodah Zarah 25b: Se méfier des Non-juifs quand on voyage avec eux
à l'étranger.
Talmud, Abhodah Zarah 26a: Ne pas recourir à une sage femme non-juive, qui
une fois seule pourrait tuer le bébé, ou même si elle était surveillée,
elle pourrait lui écraser la tête sans que personne ne puisse le voir.
Talmud, Abhodah Zorah 26b: Ceux qui voudraient changer de religion doivent
être jetés au fond d'un ...

samedi 23 avril 2011

LA REVOLUTION DE L EUROPE COMMENCE MAINTENANT...

Les révolutions arabes et la catastrophe nucléaire de Fukushima ont détourné notre attention de la crise des Etats européens depuis le début de l’année. Pourtant la situation continue de se détériorer. Malgré des réformes drastiques, le Portugal est tombé sous la tutelle du Fonds Européen de Stabilité Financière et du FMI. En Espagne, la situation économique se détériore tous les jours un peu plus et la plupart des analystes s’attendent à ce que le pays se retrouve en situation de cession de paiement au plus tard d’ici l’automne prochain.
Malgré l’aide du Fonds Européen et du FMI octroyée en juin dernier, la Grèce est loin de retrouver un équilibrer budgétaire. Dans la salve de rapports qui ont ponctués les réunions organisées par le FMI et le G20 à Washington le week-end dernier (1), l’un d’entre eux pointe gravement du doigt Athènes. Le document évoque même une possible restructuration de la dette grecque. En clair, cela veut dire que le pays est à nouveau très proche du défaut de paiement.
Un scénario catastrophe pour les banques qui détiennent les obligations d’Etat de la Grèce, en premier lieu l’Allemagne et la France. Deux solutions sont possibles pour éviter le pire : durcir les conditions du plan d’aide et mettre encore davantage à contribution la population grecque par de nouvelles mesures d’austérité, au risque de provoquer une crise sociale majeure, ou remettre de l’argent au pot par une rallonge du Fonds Européen et du FMI.
Pour l’heure, Athènes, en présentant ce lundi d’autres mesures d’économies, telles que de nouvelles coupes budgétaires, a choisi la première solution.
Dévaluation de l’euro
Selon une note confidentielle publiée le 15 février dernier dans une publication allemande (2) plusieurs hauts responsables de l’UE auraient recommandé à leurs proches collaborateurs de transformer une part de leurs économies en métaux précieux. Le fait que des responsables de l’UE se préoccupent des investissements et de la prévoyance de leurs subordonnés est plutôt rare. Mais le document de l’UE explique la raison pour laquelle le vice-président fit une exception.
Citation : « Nous nous attendons à une forte poussée d’inflation pour 2011, à une augmentation des taux d’intérêts directeurs et à un renchérissement massif des principales matières premières. Nous devons nous attendre à de nouvelles ondes de chocs sur les marchés financiers et l’euro va être pris dans une spirale de dévaluation. »
Sur la plan de la crise sociale, le document est encore plus alarmant : « La conjonction dans les pays membres d’un chômage accru et d’un démontage de l’Etat social renforcera les dangers de violences. A moyen terme, nous devrons réduire la sécurité sociale à son minimum, même si cela devait provoquer des révoltes et de la violence. »
De la nécessité de faire diversion
Comme l’autorité de l’Etat ne peut en aucun cas être contestée, pas plus que le pouvoir – intimement lié – de l’oligarchie financière, il est donc nécessaire de trouver le moyen de faire diversion afin de catalyser la colère du peuple. L’islamophobie, qui ne cesse de croitre depuis plusieurs années et qui est en passe d’être renforcée grâce à la vague d’immigration venue des pays d’Afrique du Nord, peut être encore attisée afin de détourner les populations des réels problèmes de notre société. C’est ce qu’indique un rapport secret de la CIA publié le mois dernier (3).
Et quand un document prétendument confidentiel de cette agence de renseignement devient public, c’est qu’il a pour but d’être utilisé à des fins de propagande. Ce rapport prétend mettre en garde contre « la possibilité de guerres civiles dans certaines parties de l’UE. » Selon le texte « 70% des délinquants incarcérés en Espagne et en France sont d’origine musulmane. L’Europe, avec son taux important d’immigrés, est considérée comme faible et proche du déclin. Le risque de troubles augmente d’année en année. » La CIA voit également dans les graves émeutes de jeunes de ces dernières années en France, au Danemark, en Suède, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne des « signes avant-coureurs » des guerres civiles à venir.
« La raison en est le manque de volonté de s’intégrer d’une partie des immigrés qui créent des zones de non-droit par la force des armes alors que l’on désarme systématiquement la population. » indique encore le document, avant de conclure que cette situation va renforcer « l’apparition de mouvements nationalistes en Europe qui entraîneront, dans les années 2012 à 2016, des tensions ethniques et religieuses dans tous les Etats d’Europe et l’expulsion des musulmans. »
Choc des civilisations
La théorie du choc des civilisations n’est qu’un grossier mensonge. Mais il convient maintenant de lui donner une réalité, ce à quoi travaillent les officines de propagande et d’actions clandestines – ainsi que les laquais politiques qui sont à leurs ordres – de sorte à créer une déstabilisation psychologique des populations propre à manipuler l’imaginaire collectif.
Les crises successives que nous traversons depuis 2008 ne servent en réalité qu’à restructurer l’économie mondialisée pour permettre la mise en place d’une société 20/80, à savoir celle dans laquelle le travail de 20 % de la population mondiale sera suffisant pour soutenir la totalité de l’appareil économique de la planète ; les 80 % restant étant superflus et destinés à disparaître.
Les guerres civiles en cours d’élaboration et les autres catastrophes qui ne tarderont plus à s’abattre sur nos existences ne seront créées et utilisées que pour atteindre cet objectif.
Néanmoins, ce monde cataclysmique que l’on veut nous imposer n’est en rien une fatalité. Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises, nous devons nous garder d’oublier ce fait d’expérience que l’action de quelques individus, ou de groupes humains très restreints, peut, avec un peu de chance, de rigueur, de volonté, avoir des conséquences incalculables sur les évènements en cours.

ANIMAL LIBERATION FRONT

CHAVEZ CRAINT POUR LA SYRIE

Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé hier soir qu’après "l’agression impérialiste" internationale contre la Libye se prépare une action similaire contre la Syrie.
"C’est une agression impérialiste contre le peuple de Libye, et à présent il s’en prépare contre d’autres peuples, contre le peuple de Syrie, en violation de tous les codes éthiques, de la politique, du droit international et du bon sens minimum", a déclaré le président Chavez dans un discours à Cochabamba, en Bolivie.

Les vraies raisons de la guerre

Éparpillés à travers l’Europe, les fonds souverains libyens aiguisent l’appétit des Occidentaux. En 2004 Tony Blair, alors Premier ministre britannique, a été le premier chef d’Etat occidental à se rendre en Libye, devenue fréquentable.
Et en décembre 2007, Paris a pris le soin de dérouler le tapis rouge dans le parc de l’Hôtel Marigny où le colonel El Gueddafi avait planté sa tente. Qu’est-ce qui a changé depuis et qui peut justifier l’acharnement de la Grande-Bretagne et de la France contre le régime de Tripoli qu’ils ont porté à bras-le-corps ?
La réponse a été donnée par le quotidien américain le Washington Times. Ce journal a révélé en mars dernier, que ce sont les 200 milliards de dollars des fonds libyens qui font courir les Occidentaux.
C’est cet argent qui circule dans les banques centrales occidentales particulièrement britanniques et françaises qui font courir ces deux pays.
En proie à des crises financières sans précédent, la France, la Grande-Bretagne et les USA veulent à tout prix s’emparer de ces fonds souverains libyens dont le montant est estimé à quelque 200 milliards de dollars.
« Ce sont les vraies raisons de l´intervention des Occidentaux en Libye », note Noreddine Leghliel, un analyste boursier algérien basé en Suède et qui a été l’un des premiers experts à soulever cette question.
Ces 200 milliards de dollars sont actuellement gelés dans les banques centrales européennes et que les Occidentaux n’évoquent qu’à demi-mot. Souvent, ils entretiennent l’amalgame selon lequel cet argent appartient à la famille d’El Gueddafi, « ce qui est totalement faux », souligne M.Leghliel.
Les grands groupes financiers entourent d’un secret hermétique le volume de ces investissements dans leurs entreprises et filiales. « Plus le chaos est entretenu, plus la guerre dure, et plus les Occidentaux tirent profit de cette situation qui les arrange parfaitement », éclaire notre analyste.
Le chaos dans la région ferait l’affaire de tout le monde...occidental. Les Britanniques étouffés financièrement trouveront les ressources nécessaires. Les Américains pour des visées éminemment militaires s’installeront durablement dans la bande du Sahel. Et la France jouera le rôle de sous-traitant dans cette région qu’elle considère comme son no man’s land.
Le seul écueil pour la France dans la région est bien évidemment l’Algérie. C’est ce qui explique l’agressivité du Quai d’Orsay envers Alger. Paris semble privilégier les solutions informelles au lieu de collaborer avec les pays qu’il accuse de ne pas fournir assez d’efforts dans le sens voulu par lui.
Ainsi, il remet le dossier de la sécurité de ses ressortissants au Sahel sur la table et s’empresse de tirer la sonnette d’alarme à propos de nouvelles menaces sur la base d’un rapport de l’ambassade de France au Mali. Il existe un risque « très élevé » de prises d’otages de ressortissants français au Mali et au Niger, indique l’ambassade de France à Bamako dans une alerte publiée sur son site Internet.
On pourrait comprendre que cette nouvelle alerte est bien réelle et qu’elle est liée à la situation qui prévaut en Libye ; une situation dont la France a une part de responsabilité, mais on doit s’interroger sur l’empressement affiché par les Français de recommander à leurs ressortissants d’éviter le Sud algérien.
« En raison des menaces actuelles dans la zone sahélienne, il est recommandé aux Français résidents ou de passage d’éviter tout déplacement dans les régions de Djanet et de Tamanrasset, même dans le cadre de circuits organisés par des agences agréées », souligne le ministère sur son site Internet, à la rubrique « Conseils aux voyageurs ».
La région de Mopti se trouve à plus de 1000 km des frontières algériennes ! Militairement et géographiquement, est-il possible de transporter un ou des otages sur cette distance ? Pourquoi avoir donc introduit le nom de l’Algérie dans cette alerte juste au moment où elle est en train de déployer des moyens colossaux afin de sécuriser ses frontières avec le Niger et la Libye, après l’aggravation sécuritaire dans le pays voisin ?
La France dont le rôle en Libye est confus, serait-elle en train de faire diversion ? La question mérite d’être posée.
Les Français, « stressés » par une crise économique et sociale sans précédent et embourbés dans une pré-campagne d’élection présidentielle aux allures de règlements de comptes, sont en butte à de sérieux problèmes dans certaines de leurs anciennes colonies.
Faisant fi des résolutions criminalisant le paiement de rançon aux terroristes, Paris intervient en usant de toutes les cartes qu’il possède pour faire avorter toutes les résolutions d’une lutte commune contre le terrorisme, conclues entre les pays du Sahel.
Son objectif est tout simplement de reprendre le contrôle de ses anciennes colonies. La France fait une fixation sur le Sud algérien. Elle ruse pour impliquer l’Etat algérien dans une polémique initiée par le CNT libyen accusant l’Algérie de soutenir El Gueddafi.
« Je pense depuis longtemps que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l'indignation qu'éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu'elle s'attire... mais la docilité, l'absence de responsabilité de l'homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister, ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu'il y a de plus en plus d'hommes obéissants et dociles. » Georges Bernanos

Troisième voie : un combat pour la révolution européenne

lundi 18 avril 2011

HONGRIE:CHRISTIANISME RELIGION D'ETAT.

Le parlement hongrois a adopté lundi après-midi la nouvelle constitution, ultra-conservatrice, avec des références à Dieu, au christianisme et à la famille traditionnelle, avec 262 voix pour, 44 contre et une abstention, selon le résultat officiel du vote.
“Nous avons vécu un moment historique”, a déclaré le président du parlement, Laszlo Kövér, après le vote du texte qui porte la marque du Premier ministre conservateur, Viktor Orban.
“Le texte reconnaît le christianisme comme la base de notre civilisation, mais la constitution elle garantit la liberté morale”, a-t-il ajouté, avant d’appeler les députés à chanter l’hymne national hongrois.
Alors que les socialistes (MSZP) et le parti gauche libérale-Verts (LMP) ont décidé de ne pas participer au vote, le Jobbik (extrême droite) a voté contre le texte baptisé par une grande partie de la presse hongroise de “Constitution Orban”.
L’adoption du texte ne faisait guère de doute, le parti de Viktor Orban, le Fidesz, et ses alliés disposant d’une majorité des deux-tiers au parlement.
La nouvelle constitution doit encore être signée par le chef de l’Etat, Pal Schmitt, un proche de Viktor Orban, le lundi de Pâques, le 25 avril, et elle entrera en vigueur le 1er janvier 2012.
Lors du vote, des citoyens réunis sur Facebook pour la liberté de la presse face à la très controversée loi sur les médias de Viktor Orban, qualifiée de “liberticide” par ses détracteurs, ont organisé une brève manifestation près du parlement pour dénoncer une “mise en cause” de l’Etat de droit.
Le plus grand parti de l’opposition, le MSZP socialiste, a tenu parallèlement “une assemblée nationale partielle”, où tous les députés du parti ont donné rendez-vous aux sympathisants pour les assurer qu’une fois au pouvoir ils allaient utiliser “tous les outils démocratiques” pour modifier la “constitution Orban”.

dimanche 17 avril 2011

IL N'Y A PAS DE PAIX,SANS JUSTICE!

Le geste ultime de Jan PALACH agit encore.

Le 16 janvier 1969, sur une place de Prague un jeune étudiant tchèque, Jan PALACH, s’arrose d’essence et y met le feu. Il mourra trois jours plus tard des suites de ses brûlures. Il entendait protester contre l’occupant soviétique et la politique collaborationniste des dirigeants de son pays, préférant la mort à la vie sans liberté.
Ce geste avait secoué la planète entière, et même les occupants soviétiques en ont été frappés.

Ces jours-ci, ce même geste se répète en divers pays d’Afrique du Nord, non pour manifester contre l’occupant, mais pour dire le désespoir de populations sans travail ni ressources, sans espoir d’avenir dans des pays où les puissants s’approprient toutes les richesses pendant qu’ils font peser sur leurs compatriotes une chape de plomb.
Et ce même geste émeut encore toute la planète et secoue les dirigeants en place.
La tête est tombée en Tunisie.
En Egypte, en Algérie, les fondements du pouvoir sont fissurés et il n’est pas impossible que là, comme dans d’autres pays riverains aussi, une révolution ne voie le jour en cette année 2011 qui semble être celle de tous les dangers pour l’Afrique.

vendredi 15 avril 2011

Iannone : « nous avons dérangé quelqu’un mais Casapound ne se laisse pas intimider. »

 

Rome, le 14 avril – « Nous avons dérangé quelqu’un. Nous ne savons pas qui, cela pourrait être tant de gens. Nous ne pointons le doigt vers personne en particulier. Pourtant quelque soit la raison derrière ce geste, l’unique chose qui demeure certaine, c’est que Casapound ne se laissera pas intimider. Nous continuerons à avancer sur notre route avec la même détermination et la même sérénité, sûr de nos valeurs et de l’importance de nos batailles », explique Gianluca Iannone, président de Casapound Italia, actuellement en voyage au Kenya avec l’association Solidarité-Identités pour une mission d’aide aux orphelinats de Nairobi. Il était en contact avec Andrea Antonini, vice-président de Casapound Italia et conseiller municipal dans le XXème arrondissement de Rome, quand ce dernier fut blessé à la jambe de deux balles de pistolet tirées alors qu’il roulait en scooter sur la Via Flaminia. « Casapound – continue Iannone – a une cinquantaine de sections dans toute l’Italie. Nous avons occupé des dizaines de bâtiments publics et privés du nord au sud du pays. Nous sommes en première ligne pour le combat en faveur des plus pauvres, des handicapés, des prisonniers, nous avons fait la promotion de projets concrets et faisables qui, s’ils étaient développés, constitueraient une avancée considérable pour régler le problème du logement. Nous nous sommes surtout placés en dehors du jeu politique habituel et avons démontrés que nous sommes capables de parler avec tous ceux qui désirent réellement réfléchir sur les problèmes de ce pays. Evidemment, cela ne plait pas à tout le monde. A ceux qui veulent nous faire taire, nous répondons, comme toujours, que nous continuerons à avancer, toujours à visage découvert. Nous souhaitons un prompt rétablissement à Andrea, nous l’attendons pour que nous affrontions ensemble les nouvelles batailles. »

jeudi 14 avril 2011

MALBOUFFE...

Les véritables enjeux de la malbouffe
Dans cette lutte vitale contre la malbouffe, il y a deux aspects : les habitudes alimentaires et la qualité des produits. Et c’est bien sûr sur ces deux points conjointement qu’il faut travailler car il serait absurde d’encourager les gens à manger plus de fruits et légumes s’ils ingurgitent des pommes ou des haricots bourrés de pesticides et de produits chimiques divers. Donc face au désastre sanitaire que nous venons de décrire, que faire ? Et bien tout d’abord : véritablement se convaincre de l’importance et de l’urgence de ce combat contre la malbouffe et l’industrie agro-alimentaire qui la rend possible. Je pensais personnellement que c’était une chose acquise et partagée quasiment par tout le monde. Je me suis rendu compte que je me trompais, que ce n’était pas le cas, et que certains, au sein même de la mouvance identitaire, s’indignait de la “propagande écolo” et s’offusquaient que l’on “mette en accusation” certains agriculteurs

Les Elections

Francis Parker Yockey


Dans la question des «élections» qui fut à la mode pendant presque deux siècles dans la vie de la civilisation occidentale, à la fois en Europe et partout dans les zones où elle domine spirituellement, apparaît une importante loi des organismes politiques. Dans les conditions «démocratiques» se manifeste le phénomène connu sous le nom d'«élections». La théorie de la «démocratie» émergeant vers 1750, était que le pouvoir «absolu» du monarque, ou de l'aristocratie, dépendant de conditions locales, devait être brisé, et ce pouvoir transféré au «peuple». Cet usage du mot «peuple» montre à nouveau la nature nécessairement polémique de tous les mots utilisés politiquement. «Peuple» était simplement une négation; on souhaitait simplement nier que la dynastie, ou bien l'aristocratie, appartenait au «peuple». C'était donc une tentative de dénier une existence politique au monarque ou à l'aristocratie; autrement dit, ce mot les définissait implicitement comme l'ennemi dans le vrai sens politique. Ce fut la première fois dans l'Histoire occidentale qu'une théorie intellectualisée devenait le foyer d'un événement politique. Partout où le monarque ou l'aristocratie étaient stupides ou incapables, partout où ils regardaient en arrière au lieu de s'adapter au nouveau siècle, ils furent renversés. Partout où ils reprirent eux-mêmes les théories et les interprétèrent officiellement, ils conservèrent leur pouvoir et leur autorité. 
La théorie pour transférer ce pouvoir «absolu» au «peuple» devait être les plébiscites, ou «élections». La proposition théorique était de donner le pouvoir à des millions d'êtres humains, [de donner] à chacun sa fraction infinitésimale du pouvoir politique total existant. C'était bien sûr impossible d'une manière que même les intellectuels pouvaient voir, donc le compromis fut les «élections», par lesquelles chaque individu de l'organisme pouvait «choisir» un «représentant» pour lui-même. Si le représentant faisait quelque chose, par une fiction gratifiante on considérait que chaque petit individu «représenté» avait fait cela lui-même. 
En peu de temps, il devint évident pour les hommes intéressés par le pouvoir, soit pour eux-mêmes, soit pour promouvoir leurs idées, que si quelqu'un travaillait à influencer les esprits de la populace avant l'une de ces «élections», il serait «élu». Plus les moyens de persuasion des masses de votants étaient grands, plus son «élection» subséquente était certaine. Les moyens de persuasion étaient tout ce qu'il avait sous la main: rhétorique, argent, presse écrite. Comme les élections étaient de grandes choses, disposant de grandes quantités de pouvoir, seuls ceux qui commandaient à des moyens de persuasion correspondants pouvaient les contrôler. La Rhétorique vint en premier, la Presse devint comme le Seigneur du pays, le pouvoir de l'Argent couronna le tout. Un monarque ne pouvait pas être acheté; quel pot-de-vin aurait-il pu le séduire? Il ne pouvait pas être mis sous la pression des usuriers -- il ne pouvait pas être poursuivi. Mais les politiciens des partis, vivant à une époque où les valeurs devenaient de plus en plus des valeurs d'argent, pouvaient être achetés. Ainsi la démocratie présentait l'image d'une populace sous la contrainte des élections, les délégués sous la contrainte de l'Argent, et l'Argent assis sur le siège du monarque. 
Ainsi le pouvoir absolu demeura -- comme il le doit dans tout organisme, car c'est une loi existentielle de tout organisme que: le pouvoir à l'intérieur d'un organisme est constant, et si des individus, des groupes, ou des idées à l'intérieur de l'organisme voient leur pouvoir diminué, certains autres individus, groupes, ou idées voient leur pouvoir accru dans la même proportion. 
Cette Loi de Permanence du Pouvoir intra-organique est existentielle, car si une diminution de pouvoir quelque part à l'intérieur n'est pas compensée ailleurs dans l'organisme, l'organisme devient malade, plus faible, et peut perdre son existence politique en tant qu'unité indépendante. L'histoire de l'Amérique du Sud de 1900 à 1950 est riche en exemples de révolutions triomphantes contre des régimes qu'elles dépouillèrent de leur pouvoir -- qui se transportait alors aux Etats-Unis d'Amérique du Nord, et aussi longtemps que durait cette situation, le pays dans lequel une telle révolution s'était produite était une colonie de l'impérialisme yankee.

HALAL aujourd'hui dans nos prisons,demain dans nos magasins!

14/4/2011 – 16h35
PARIS (NOVOPress) : Dans son « avis relatif à l’exercice du culte dans les lieux de privation de liberté », publié par L’Express, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue (photo), revient sur l’application du « principe de laïcité » à l’intérieur des prisons. Jean-Marie Delarue estime que « lorsque la liberté d’aller et de venir n’est plus assurée, il convient que l’Etat prenne en charge les dépenses “libre exercice des cultes“ ». Et même si la religion musulmane n’est pas citée une seule fois dans le rapport, c’est bien pour elle que Jean-Marie Delarue fait ce rappel des règles juridiques françaises et européennes qui régissent la vie religieuse dans les prisons.
Car ce n’est un secret pour personne, l’Islam est dorénavant la première religion dans les prisons parmi les détenus, avec parfois plus de 70 % de musulmans chez les prisonniers en Ile-de-France, à Lyon, à Marseille ou dans le Nord. L’idée de Jean-Marie Delarue est donc d’adapter les règles voire de les assouplir pour les faire cadrer avec les obligations religieuses. Il demande la possibilité que les détenus puissent s’alimenter en étant en règle avec les « prescriptions alimentaires » imposées par certaines « confessions ». En clair, les détenus musulmans auront donc la légitimité de pouvoir consommer de la nourriture halal et les établissements pénitenciers seront dans l’obligation de leur servir cette nourriture.
Pour Jean-Marie Delarue, « les lieux de privation de liberté doivent être organisés désormais pour pouvoir fournir des menus répondant aux exigences alimentaires particulières, dès lors naturellement qu’en dehors de prescriptions médicales, elles relèvent de pratiques confessionnelles ». Et l’avis préconise même de respecter « les périodes de jeûne », autrement dit le ramadan, qui doivent pouvoir être observées comme « il en est d’ailleurs souvent ainsi aujourd’hui ».
Concernant les prescriptions alimentaires, et touchant surtout les aliments halal même si cela n’est pas explicitement dit, Jean-Marie Delarue souhaite que « dès lors que les conditions du marché des aliments le permettent (ce qui est très généralement le cas aujourd’hui en France), la fourniture de viandes ou d’autres aliments préparés selon les rites approuvés par les autorités religieuses compétentes doit être recherchée et mise en œuvre. Les indications recueillies par le contrôle général n’ont d’ailleurs pas permis d’établir que le prix de ces aliments serait prohibitif ; tout au contraire, les prix pratiqués apparaissent parfois inférieurs à ceux des produits habituellement achetés ». En clair, les prisons sont fortement incitées d’aller se fournir prioritairement en produits alimentaires halal ! Car il paraît évident que l’administration pénitentiaire préférera se fournir uniquement en viande halal que de multiplier les fournisseurs.
Un autre point doit d’ailleurs être soulevé dans cette préconisation du halal dans les prisons, qui pourrait à terme se voir étendue à toute la société française. Les établissements scolaires sont aussi confrontés aujourd’hui à des demandes de repas avec aliments provenant entièrement du rite islamique. Pour essayer de concilier respect de la laïcité et prescriptions religieuses, quelques mairies dont celle de Lyon servent désormais dans leurs cantines des repas végétariens afin de remplacer la viande. Les prisons avaient elles aussi choisi cette option il y a quelques années, une option désormais abandonnée au profit peut-être du tout halal ! Une brèche a été ouverte, et attendez vous dorénavant que l’on ressorte les mêmes arguments que ceux de Jean-Marie Delarue pour l’introduction d’aliments hallal dans les cantines scolaires ou d’entreprise.
Il explique en effet qu’il résulte du manque d’« aliments conformes à des prescriptions rituelles » dans les établissements pénitentiaires et demain peut-être cantines, restaurants ou autres, « un dévoiement des pratiques, des personnes privées de liberté sollicitant par exemple des menus végétariens alors qu’ils n’entendent nullement se priver de viande ; d’autre part, des carences alimentaires réelles, des jeunes hommes, en particulier dans les établissements pénitentiaires, se plaignant fréquemment de ne pas manger à leur faim ».
La bataille du halal ne fait que commencer….

lundi 11 avril 2011

Pour une révolution culturelle chez les nationalistes


Hervé Van Laethem
S’il y a bien une chose que les bourgeois n’aiment pas, c’est faire leur révolution culturelle. Raison de plus que les nationalistes révolutionnaires n’hésitent pas à faire la leur
(..)
Nous pensons en effet que le système politico-économique qui règne actuellement dans toute l’Europe maintient nos populations sous son emprise par un savant mélange d’assistanat économique et de « lavage de cerveaux » médiatique.
Or aujourd’hui, on constate deux grandes tendances dans la mouvance nationale : celle des partis de la loi et de l’ordre. C’est à dire ceux qui ne veulent en fait que plus de policiers et moins d’immigrés mais qui ne mettent pas le système libéral et bourgeois proprement dit en question. Je pense aux partis nationaux « institutionnalisés » tels le Vlaams Blok. C’est cette tendance qui semble, pour l’instant, avoir le vent en poupe sur un plan électoral.
L’autre tendance, dite nationaliste et révolutionnaire, dénonce l’ensemble du système libéral qui paraît comme étant le plus corrompu de tous les temps, et prétend que les problématiques de l’insécurité et de l’immigration ne sont pas les seules qui menacent notre population et qu’il faut radicalement changer cette société qui n’est plus basée que sur le fric et la consommation.
Cette seconde tendance, dans laquelle, nous nous reconnaissons évidemment est sans doute encore minoritaire mais est la seule à défendre une complète conception du monde. Et comme tout le sait qu’on ne lutte bien que quand on sait pourquoi on le fait..., nous avons pensé nécessaire de produire ce texte qui donne une meilleure image de cette « conception du monde ». Quitte à bousculer des idées reçues et « petites bourgeoises ».
Nous le faisons pour encore mieux outiller les militants mais aussi pour éviter tout malentendu et nous marquer sans complexes comme nationalistes radicaux et populaires.
IMMIGRATION
Nous sommes évidemment opposé à ce phénomène et a tous les excès qu’il amène. Et ceci sur un plan social , financier, sécuritaire mais aussi identitaire . Mais nous ne confondons pas tout. Nous pouvons être sensible aux problèmes de l’immigration, qui n’est pas que musulmane d’ailleurs, sans être opposé au monde arabe dans son ensemble. Monde arabe qui pourrait, d’ailleurs, sur des bases précises, être un allié d’une Europe nationaliste. Nous ne nous étendrons en tous cas pas plus sur les sujets de l’immigration ni de l’insécurité, nos positions là-dessus étant bien connues.
(...)
Etre militant identitaire ne doit pas signifier : mépriser l’autre. Un militant identitaire doit être pour une Europe européenne comme il doit être pour une Afrique aux Africains et pour un monde arabe aux Arabes. En tant qu’identitaires, nous devons nous interdire de, par exemple, condamner une religion pour ce qu’elle est. Nous ne devons pas lutter contre l’Islam pour ce qu’il est mais simplement lorsqu’il manifeste des menées impérialistes sur notre sol européen. Pour le reste, si les femmes afghanes portent leur traditionnel voile en Afghanistan, c’est leur affaire et nous n’avons pas à nous mêler de traditions ancestrales.
(...)
De plus aujourd’hui, on a beau se lancer des salutations polaires, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui le must pour la jeunesse scandinave, par exemple, est de s’accoupler avec une personne d’origine extra européenne. Alors que les résistants irakiens, eux, tuent les soldats américains qui violent leurs femmes.
Soyons donc modestes et bien conscients qu’aujourd’hui, nous n’avons guère de raisons de regarder de trop haut les autres peuples.
(...)
Certains nationaux-libéraux vont même, par anti-islamisme forcené, à parler de nos « frères de sang » américains !!!
Nos frères de sang ? Lesquels : les latinos, les sino-américains, les afro-américains, les musulmans, les blancs qui s'agitent avec leurs camarades de couleur sur de la musique rap ? Où bien, parlent-ils de ces GI's qui fréquentent de véritables camps de viols installées en Bosnie où sont prostituées de force des centaines de jeunes européennes de l'Est ? A moins qu’ils ne parlent des frères de sang qui ont tué des centaines de civils serbes (donc européens) dans les bombardements de 1999 pour défendre l'organisation mafieuse albanaise UCK.
(...)
Les identitaires doivent en fait avoir une conception globale du monde dont la ligne géopolitique ne doit pas être influencé par rapport à notre perception de l’immigration musulmane en Europe. Le problème de l’immigration et la menace islamiste en Europe est une chose. La politique internationale en est une autre. Nos prises de positions ne sont pas dictées par un racisme primaire mais bien par notre conception du monde. Si nous luttons pour rester les maîtres chez nous, nous pouvons comprendre ceux qui luttent pour être les maîtres chez eux.
(...)
Car souvent ceux qui crient "A mort les Arabes !" LA-BAS, ce sont ceux qui font voter les lois antiracistes, qui font régulariser les clandestins et qui encouragent le métissage ICI.
(...)
LA DROITE NATIONALE
Mégret, Haider et Fortuyn ont été (pour certains) des espoirs…sans lendemain. En Italie, Gianfranco Fini mène une politique sous la houlette du bankster Berlusconi et en Flandre, le Vlaams Blok se pâme d’admiration pour la politique de Georges Bush.
En fait, on peut aujourd’hui parler d’une faillite idéologique des nationaux-libéraux et ceci au moment même où les nationaux révolutionnaires sont sortis du ghetto culturel et politique dans lequel, ils s’étaient souvent eux-même enfermés. Au moment aussi où nos idées, longtemps atypiques dans les milieux nationalistes (anti-impérialisme, combat social et identitaire, etc…) montent partout en force…
Régulièrement, lors de conversation avec des personnes appartenant à notre courant politique, mes interlocuteurs s'étonnent de mon aversion pour des individus comme l'italien Gianfranco Fini, l'autrichien Jorg Haider ou même le batave Pim Fortuyn. Ils me disent avec des trémolos dans la voix : "Pourtant, ils sont de droite…" Lorsque la remarque est formulée par des tenants de la "droite nationale", je peux encore comprendre. Mais ce genre de propos m'irrite nettement plus quand ils sont tenus par des gens qui se réclament de la mouvance nationale-révolutionnaire !
En effet, que signifie ce terme "national-révolutionnaire" ? Être national-révolutionnaire ne se limite pas à prendre le look "cuir-kheffieh" et à crier quelques slogans qui sonnent bien. Il s'agit aussi et surtout de rester dans une certaine ligne politique : anti-sioniste, anti-impérialiste, certes, mais aussi anti-libérale et anti-régimiste. Et il faudra bien un jour que nous allions jusqu'au bout de cette démarche sans craindre de mener une stratégie de rupture.
Osons affirmer que la droite est autant l'ennemie de la Nation que la gauche ! Même si cette droite prend l'apparence du nationalisme. Osons dire que l'on ne doit pas juger un mouvement "nationaliste" sur ses résultats électoraux, ni sur le fait qu'il exhibe quelques symboles régionalistes. Encore moins sur le talent de certains de ses dirigeants "caméléon" qui, selon leur public, tantôt adoptent la mise du politicien bon teint, tantôt chantent à tue tête des marches militaires d'une époque révolue…
Bien au contraire, jugeons les sur leur doctrine et leurs actes. Au sinon, nous courons le risque de jouer l'éternel rôle d'infanterie coloniale au service d'une extrême-droite néo-libérale qui s'empressera de nous vendre pour son meilleur profit. Un peu à l'instar du nationaliste écossais William Wallace immortalisé par le film "Braveheart".
Et tant pis si nous ne figurons pas sur les photos aux côtés des vedettes médiatiques du moment.. Ne vendons pas notre âme pour quelques éphémères glorioles. La chute de l'extrême-droite néo-libérale est inéluctable et déjà en partie avérée. Notre temps viendra . Préparons-le dès maintenant.
(...)
NOTRE ENGAGEMENT SOCIAL
Nous ne sommes évidemment pas gauchistes mais il est impossible de ne pas constater que la recherche d'un profit maximum pour quelques-uns (quelques "familles" financières) va à l'encontre de l'intérêt du plus grand nombre.
Mais nous ne croyons pas non plus à une société collectiviste et marxiste. Nous ne sommes pas de petits gauchistes en mal de lutte des classes. Nous appelons de nos vœux l'émergence d'une troisième voie politique et économique, entre le libéralisme sauvage et le socialisme destructeur des richesses et des libertés.
N’oublions pas non plus, les Petites et Moyennes Entreprises qui sont pénalisées par une fiscalité
et une réglementation du travail bien trop lourdes, pendant que les multinationales engrangent
des bénéfices démesurés.

UNE NATION LIBRE,POUR DES HOMMES LIBRES ET FIER DE LEURS TRADITIONS.

Georges Sorel, le mythe de la grève générale prolétarienne

Pour Georges Sorel (1847-1922) il convient de distinguer entre la "nature naturelle", objet de simple observation et qui conserve encore son mystère et révèle de multiples indéterminations, et la "nature artificielle", objet d'expérimentation et qui est soumise aux lois et aux déterminations. L'Etre humain ne peut réellement connaître que ce qu'il crée lui-même, et le progrès scientifique ne peut être que le résultat d'une action constructive et volontaire, conquérante, par laquelle le monde est transformé.
La création scientifique du monde suppose deux conditions : l'existence d'un système de symboles particuliers qui atteignent leur plus haut degré d'efficacité lorsqu'il s'agit de "mythes" irrationnels ou de principes d'action, en général projetés en idéologies abstraites et rationalisées, et l'existence d'un groupe social, d'une classe sociale, qui détermine sa conduite selon les "mythes" et principes de l'idéologie dont il se réclame, et agit ainsi "en vérité".
Pour Georges Sorel il n'y a pas de Vérité absolue mais des vérités qui prennent les formes les plus diverses de l'expérience, les doctrines humaines n'ayant de valeur que par leur utilité. Selon lui la société industrielle est déchirée par des antagonismes profonds que l'idéologie officielle entend camoufler sous une solidarité fictive qui entend s'appuyer sur le "mythe" du progrès matériel indéfini, condition du bonheur de tous. Le slogan de la bourgeoisie est :"Tous solidaires pour le maintien d'un système qui oeuvre pour le bonheur de tous". Et la bourgeoisie n'épargne pas ses efforts en vue d'absorber les dirigeants politiques et syndicaux du prolétariat et d'apaiser les masses par des promesses fallacieuses.
Tout cela est normal. Ce qui est plus étonnant c'est de voir que la bourgeoisie se laisse prendre aux pièges de sa propre propagande, et les chrétiens, notamment, vouloir sincèrement, semble-t-il, "aller vers le peuple", comprendre et satisfaire les aspirations du peuple dans un esprit de collaboration. Pour Sorel ce "pacifisme social" de la bourgeoisie est un des symptômes de sa décadence. Le capitalisme devient "mou", parce qu'il perd sa conscience de classe, sa foi en son droit naturel d'orienter la civilisation à son gré.
Si la bourgeoisie va vers le peuple c'est qu'elle a peur du peuple et qu'elle essaye, en allant vers lui, de le neutraliser, mais, par le fait même, elle perd de son agressivité - si, par ailleurs, le prolétariat lui-même "s'amollit", ce qui entraîne une dégénérescence globale de la société par entropie (chute de l'énergie).
Selon Sorel le socialisme doit réagir avant qu'il ne soit trop tard. Malheureusement le socialisme contemporain est social-démocrate, qui se vautre dans le parlementarisme et ne refuse pas sa part de butin. Quant à la dictature du prolétariat elle laisse subsister les anciennes hiérarchies, en haut les politiciens et en bas les victimes de toujours :"On répond que l'Etat futur sera tout autre chose qu'aujourd'hui ; mais on se borne à nous promettre ce beau changement sans nous donner aucune garantie".
En réalité le processus de contamination réciproque qui se développe entre la bourgeoisie et le prolétariat trouve ses agents les plus efficaces dans la social-démocratie. Le mouvement révolutionnaire doit être sauvé. Seul le syndicalisme peut le faire. Seul le syndicalisme peut isoler le prolétariat des autres classes sociales afin de lui permettre de cultiver ses qualités propres, celles qui lui permettront de se libérer lui-même. Toutefois, amollis par la mollesse même des capitalistes, les syndicats peuvent se laisser conduire au réformisme s'ils ne poursuivent que des objectifs médiocres, tels que : augmentation du salaire, diminution de la journée de travail, améliorations diverses.
Ce qu'il faut c'est ordonner les revendications conjoncturelles immédiates à un objectif ultime, de caractère catastrophique et sublime. Cet objectif sera le "mythe" de "la grève générale prolétarienne".
Peu importe, pour Sorel, que la victoire ne soit pas davantage accessible par ce moyen que par un autre. Ce qui importe pour lui c'est que le militant ouvrier ait foi dans sa lutte et conserve pour, par et dans, la lutte des qualités d'homme régénéré et régénérateur.
La violence est morale, car accoucheuse d'un monde vivant et énergique, un monde des antagonismes qui rendent impossibles les compromissions, la corruption et la faiblesse.

LE SOLIDARISME VUE PAR LEON BOURGEOIS

« Le Bien commun »,
La figure de Léon Bourgeois, homme politique radical et théoricien du solidarisme sous la IIIe République, est au centre de plusieurs ouvrages parus récemment sur les questions de la solidarité et du républicanisme [1]. Serge Audier, maître de conférences en philosophie à l’Université Paris IV, propose dans ce petit livre à destination d’un large public une analyse des grands principes de la pensée de celui qui fut tour à tour ministre en charge de portefeuilles divers (Instruction publique, Travail, Affaires étrangères…), éphémère président du Conseil en 1895 renversé pour avoir déposé un projet créant un impôt sur le revenu, député puis sénateur à l’origine des premières lois de protection sociale (accidents du travail, retraites…), membre de nombreuses associations de réforme sociale, et premier président de la Société des Nations, action pour laquelle il reçut le prix Nobel de la paix en 1920.
Membre fondateur du parti radical et radical-socialiste, Bourgeois ne serait connu que d’une poignée d’historiens s’il n’avait été aussi, et surtout, l’un des penseurs les plus influents de la doctrine sociale républicaine, résumée sous le nom de solidarisme. De la publication de son livre La solidarité en 1896 à son recueil de textes sur la Politique de la prévoyance socialeparu en 1914, Bourgeois, juriste de formation, n’eut de cesse de faire connaître et de préciser à travers de multiples brochures et conférences les orientations de sa doctrine, conçue comme une troisième voie entre l’individualisme libéral et le socialisme autoritaire. Reposant sur une redéfinition des rapports entre l’individu, la société et l’État, le solidarisme servit de support philosophique et moral au système de protection sociale ébauché sous la IIIe République, dont la Sécurité sociale, établie en 1945, fut l’héritière. On comprend pourquoi, à l’heure où le culte de l’action et le fétichisme des résultats sont érigés en critères ultimes du bon gouvernement, la figure de Léon Bourgeois, intellectuel constamment soucieux de penser dans l’action les principes d’une société solidaire, puisse exercer une fascination sur les esprits partis en quête d’une source à laquelle régénérer une gauche moribonde.
L’ambition de Serge Audier est aussi de tordre le cou aux mythologies fallacieuses véhiculées par les apôtres nostalgiques de la IIIe République, de droite ou de gauche, qui bien souvent communient dans une vision fantasmée, étriquée et strictement nationale du républicanisme de la fin du XIXe siècle. À la manière d’un luthérien fustigeant les mensonges catholiques, Audier prône un retour à l’étude des textes républicains, pour mieux démontrer l’inanité des discours proclamant au nom de la République la nécessité d’une restauration de l’ordre et de l’État-nation. Sa démarche vise ainsi à exhumer une pensée républicaine attachée à la fois aux valeurs démocratiques et aux idéaux de justice sociale, loin de toute dichotomie entre République et démocratie, comme Régis Debray avait pu le théoriser dans un article resté célèbre [2]. Ce livre nous invite donc à nous « défaire des visions idéologiques de la IIIe République qui prévalent en France, dans l’espace public, depuis la fin du XXe siècle » (p. 107).

Solidarité et redistribution

L’intérêt des historiens, des sociologues et des philosophes pour le solidarisme n’est pas récent. Dans les années 1980 déjà, lorsque furent formulés les premiers diagnostics sur la « crise de l’État Providence », la doctrine de Léon Bourgeois attira l’attention de plusieurs auteurs (Pierre Rosanvallon, François Ewald, Jacques Donzelot entre autres) désireux de comprendre les fondements intellectuels de la protection sociale. Le mérite du livre de Serge Audier est de proposer pour la première fois un tour d’horizon, bref mais complet, des grandes articulations de la pensée de Léon Bourgeois.
À la fin du XIXe siècle, le libéralisme orthodoxe, fondé sur l’apologie du marché et la suspicion à l’encontre de toute régulation étatique, semblait de moins en moins acceptable, à mesure que se creusaient les inégalités sociales et que s’approfondissait la fameuse « question sociale ». La moralisation des comportements individuels et la philanthropie n’apparaissaient plus comme des réponses crédibles aux maux provoqués par l’industrialisation et par le développement d’un capitalisme mondialisé. La naissance du mouvement ouvrier offrait de plus au socialisme la possibilité de contester le régime libéral et de faire triompher ses aspirations collectivistes. Les républicains modérés se trouvèrent par conséquent obligés de trouver une voie médiane pour stabiliser la République, éviter de retomber dans un cycle de contestation et garantir la paix sociale.
C’est dans ce contexte que Léon Bourgeois théorise dans les années 1890 une nouvelle doctrine sociale, dont le principe de solidarité constitue la clef de voûte. Bourgeois reconnaît volontiers que les recherches scientifiques de Pasteur sur la contagion microbienne sont à l’origine de ses réflexions sur l’interdépendance entre les hommes et les générations. Riches et pauvres sont selon lui exposés de manière identique aux maux biologiques et sociaux, les souffrances endurées par les uns se répercutant inévitablement sur la vie des autres. « L’individu isolé n’existe pas » répète inlassablement Bourgeois, contre le dogme libéral de l’antériorité de l’individu sur l’organisation sociale, perçue par les libéraux comme une puissance coercitive dont toute avancée se traduirait par l’érosion des libertés individuelles. Bien au contraire, Bourgeois et les solidaristes affirment que l’individu naît en société et ne s’épanouit qu’à travers des ressources intellectuelles et matérielles que celle-ci met à sa disposition. Interdépendants et solidaires, les hommes sont porteurs d’une dette les uns envers les autres, ainsi qu’envers les générations qui les ont précédés et envers celles qui leur succèderont.
Le solidarisme dépasse cependant le simple constat d’une solidarité de fait entre les hommes, pour rechercher les moyens d’établir une solidarité de droit, fondée sur un principe d’obligation morale et juridique. Riches et pauvres ont certes une dette vis-à-vis de la société, mais cette dette ne saurait être identique, puisque tous ne jouissent pas des mêmes avantages ni des mêmes positions. Comment dès lors déterminer précisément la part que chacun doit verser en retour à la société, et surtout comment fonder en raison la sanction qui pourrait obliger les hommes à s’acquitter de leur dette sociale ? La philosophie de Bourgeois, teintée de morale kantienne, préfère ici postuler l’existence d’un contrat librement consenti par les membres de la collectivité, plutôt que de faire reposer l’obligation sur l’action coercitive de l’État, figure de l’extériorité sociale. La source de l’obligation sociale, de l’impôt par exemple, provient donc de ce que les solidaristes nomment le « quasi-contrat », c’est-à-dire un contrat « rétroactivement consenti », puisque à l’évidence aucun individu n’a pu choisir librement à la naissance de participer ou non à la vie sociale. Le quasi-contrat permet de faire comme siles hommes décidaient librement de contracter pour s’accorder sur les principes et les finalités de la vie en collectivité. Les contractants retirent de cet acte des droits et des devoirs, que le solidarisme, au lieu de les opposer, réunit sous le concept du sentiment social. Ce quasi-contrat, qui n’a pas été scellé une bonne fois pour toutes comme dans la doctrine rousseauiste du passage de l’état de nature à l’état civil, est constamment actualisé et renégocié par les membres de la société. C’est par ce biais que le solidarisme s’efforce de repenser le principe d’obligation hors de toute référence à une autorité extérieure aux hommes et à la société. Payer l’impôt n’est plus un châtiment infligé par un État tyrannique, mais un devoir librement consenti, une manière de s’acquitter de sa dette envers la société, selon une règle de justice collectivement admise. Ce qui auparavant s’apparentait pour les libéraux à d’odieuses interférences de la puissance publique dans la vie des individus (la réglementation du travail, l’impôt progressif, l’obligation de cotisation sociale…) est en réalité la condition même de la liberté individuelle, rendue possible par la réciprocité des échanges et des services entre les membres du corps social.
Cette philosophie qui défend le caractère fondamentalement social de toute existence individuelle accompagne un processus que Jacques Donzelot a nommé « l’invention du social » [3]. Pour Bourgeois, il n’y a pas de propriété purement individuelle : toute activité et toute propriété ont en partie une origine sociale, de telle sorte que les prélèvements fiscaux et sociaux effectués par la collectivité sur les revenus et les patrimoines de ses membres sont de justes rétributions des services offerts par la société, plutôt que d’odieuses ponctions exercées sur le travail d’individus méritants. Cette conception fut à l’origine des réformes défendues par Bourgeois, qui aboutirent notamment à l’introduction de la progressivité dans les droits de succession en 1901 et à la création de l’impôt progressif sur le revenu en 1914. Le débat sur la taxation des successions, initié dès 1893-1894, fut en effet un moment fondateur dans la définition du solidarisme. Le philosophe Alphonse Darlu exposa dans la Revue de métaphysique et de morale le principe de la solidarité entre les générations, qui devait constituer le socle de la légitimité de l’imposition des successions pendant plus d’un siècle [4].
On voit ainsi que les mesures votées à l’été 2007 par l’actuel gouvernement, dans le prolongement des discours de campagne de Nicolas Sarkozy dénonçant l’impôt sur les successions comme une entrave au droit des individus à transmettre librement leur fortune à leur descendance, n’ont pas seulement favorisé une redistribution des pauvres vers les riches, elles ont surtout effacé un principe de justice sociale qui symbolisait l’exigence de solidarité du projet républicain. Plus largement, l’apologie de l’effort individuel, du mérite et de la propriété que propose l’économie politique sarkozyste est bien en ruptureavec les principes du vivre ensemble qui ont permis l’édification de la cohésion sociale depuis la fin du XIXe siècle. La redécouverte du solidarisme a lieu au moment même où cette doctrine, devenue impensée parce que consensuelle, est battue en brèche par un nouvel individualisme libéral.

Socialisme libéral ou libéralisme social ?

Clair et convaincant dans la présentation des grands axes de la pensée solidariste, Serge Audier l’est un peu moins lorsqu’il range cette doctrine dans la tradition du « socialisme libéral ». Le premier chapitre de son ouvrage s’intitule ainsi de manière significative « La synthèse solidariste : un “socialisme libéral” ». Le recours prudent aux guillemets n’efface pas tout à fait le sentiment d’insatisfaction qu’inspire la volonté d’Audier d’ajouter la figure de Léon Bourgeois à la famille socialiste libérale dont il a proposé une première généalogie dans un livre paru à la Découverte en 2006 [5]. On comprend certes la séduction que peut exercer sur des intellectuels avides de repenser le socialisme à l’aube du XXIe siècle une pensée cherchant à concilier liberté individuelle et redistribution sociale, mais le portrait de Bourgeois en socialiste, fondé uniquement sur une réponse que celui-ci apporta à l’occasion d’un débat avec un contradicteur socialiste [6], paraît un peu rapide.
On peut ici formuler le regret que Serge Audier ne soit pas allé jusqu’au bout de sa démarche de retour aux sources de la pensée républicaine. S’il exhume les textes fondateurs du solidarisme, le philosophe omet de les resituer dans le contexte intellectuel et social de leur apparition. Cette remarque, que les historiens adressent de façon classique aux philosophes, et qui peut d’ailleurs très légitimement leur être renvoyée tant l’oubli des idées et du langage est criant dans nombre de travaux historiques, vise simplement à souligner le profit que Serge Audier aurait pu tirer de recherches récentes sur la IIIe République pour préciser et justifier son analyse du solidarisme comme « socialisme libéral ». Depuis la parution en 1999 d’un ouvrage collectif dirigé par le sociologue Christian Topalov [7], les historiens s’intéressent au rôle de la « nébuleuse réformatrice », vaste et dense réseau d’individus et d’associations, composé d’universitaires, de fonctionnaires, d’industriels, de militants, de coopérateurs et d’hommes politiques, dont les idées et les pratiques ont contribué à l’émergence d’un langage commun de la réforme sociale au début du XXe siècle.
L’un des livres les plus importants parus ces dernières années sur le sujet est celui que l’historienne américaine Janet Horne a consacré à l’étude du Musée Social [8], une institution privée créée en 1894 dans laquelle se retrouvaient, par-delà leurs différences sociales et politiques, les promoteurs de la réforme sociale. L’un des messages lus lors de l’inauguration officielle du Musée en 1895 fut rédigé par Léon Bourgeois lui-même, qui ne cessa par la suite d’intervenir dans ce cercle pour défendre ses idées en faveur de la mutualité et de la prévoyance sociale, jusqu’à faire accepter comme position de compromis le principe de l’obligation de cotisation institué par la loi sur les retraites ouvrières et paysannes en 1910. Ce que montre Janet Horne et qui s’accorde mal avec l’analyse d’Audier, c’est que Bourgeois fut un personnage central dans l’émergence de ce qu’elle nomme un « libéralisme social », doctrine conjuguant initiatives privées et action publique en vue de résoudre la question sociale. D’ailleurs, Audier reconnaît lui-même dans la conclusion de son livre que l’objectif de réconciliation des classes et de préservation de la paix sociale poursuivi par Léon Bourgeois est assez éloigné des analyses socialistes sur la dimension structurante du conflit dans l’histoire des sociétés humaines. La thèse d’Audier peut sans doute se défendre, mais elle ne va pas de soi et s’oppose aux interprétations les plus courantes de la pensée de Bourgeois, qui en font l’architecte d’une inflexion sociale du libéralisme plutôt que le théoricien d’un socialisme bienveillant à l’égard du marché. Il y a à peine vingt ans, l’historien américain Sanford Elwitt pouvait même affirmer que « dans la mesure où ils font du socialisme leur principal ennemi, les solidaristes appartiennent au camp de la contre-révolution » [9]. Cette évolution des interprétations nous en apprend peut-être moins sur le solidarisme lui-même que sur les glissements intellectuels et politiques qui se sont produits depuis les années 1980. Alors que le compromis dessiné par Bourgeois au début du XXe siècle entre l’individuel et le collectif, le privé et le public, avait fait consensus pendant de longues années, ses justifications du droit social, de la protection sociale ou de la progressivité de l’impôt sont désormais présentées comme des sources possibles d’une pensée alternative, voire d’un renouveau socialiste.

Bourgeois et la solidarité internationale

Plutôt silencieux sur les apories et les contradictions de la pensée de Léon Bourgeois, bien mises en lumière dans l’ouvrage récent de Marie-Claude Blais [10], Serge Audier souligne en revanche fort justement l’engagement internationaliste du penseur du solidarisme. Bourgeois a toujours réfléchi et agi en faveur d’un prolongement à l’échelle internationale des principes fondateurs du solidarisme. Impliqué dans de nombreuses associations militant pour la diffusion des règles du droit social dès le début du XXe siècle, comme l’Association internationale pour la protection des travailleurs créée en 1900, Bourgeois a été, avec d’autres, un apôtre de la Société des Nations en France et en Europe, avant d’en devenir le premier président en 1919 [11]. De fait, la Société des Nations a certes échoué à construire durablement une diplomatie du droit et une paix solidaire dans l’entre-deux-guerres, mais le Bureau International du Travail a joué un rôle considérable dans l’universalisation des dispositifs de protection sociale et de réglementation du travail à l’échelle internationale [12].
Audier montre de manière convaincante que le solidarisme peut fournir une armature intellectuelle à la recherche contemporaine d’une solidarité écologique internationale. En insistant sur le devoir des hommes de préserver et de faire fructifier l’environnement naturel et social dont ils ont hérité pour le transmettre aux générations futures, Bourgeois posait dès la fin du XIXe siècle les jalons d’une pensée inscrivant la question de la justice sociale dans le temps long de l’histoire humaine et écologique [13]. Lucide, il percevait dès la fondation de la SDN la faiblesse que représentait l’absence de tout pouvoir de sanction de l’organisation sur ses membres et s’interrogeait sur les modalités de construction d’un État mondial. Comme en matière de protection sociale, son idéalisme n’était pas simplement l’expression de bons sentiments, car il prenait à bras le corps la question de l’obligation et des fondements juridiques de la solidarité.
Lors d’un banquet organisé par la Ligue de l’enseignement en 1895, Léon Bourgeois prononça un discours sur « la politique de ceux qui pensent aux autres » [14]. Gageons qu’à l’heure où l’empathie compassionnelle tient lieu de palliatif à la disparition programmée des protections collectives, l’exigence morale et juridique du solidarisme puisse redonner sens aux principes sans lesquels le « vivre ensemble » n’est plus qu’une compétition de tous contre tous.