samedi 30 juillet 2011

ENQUÊTE - Il y a une «veille permanente» pour «détecter ces loups solitaires»...

En France, la droite ultra, particulièrement mouvante, fait l'objet d'une «veille permanente» par la police qui traque les «loups solitaires» comme Anders Behring Breivik, le suspect des attaques d'Oslo.
Un temps membre du forum néo-nazi Nordisk, Breivik n'est pas apparu sur les radars des cyber-patrouilles françaises, relève un responsable policier. Mais il «était peut-être en contact avec d'autres personnes. Si on ne le connaissait pas, lui, on aurait peut-être pu l'approcher par d'autres», explique un spécialiste de la mouvance.

«Détecter ces loups solitaires»

Ce «paysage émietté» de la droite extrême fait l'objet d'une «veille permanente, y compris au niveau européen» pour essayer de «détecter ces loups solitaires», et de repérer d'éventuels «terroristes auto-radicalisés», selon cette source.
Le 14 juillet 2002, l'un d'eux, Maxime Brunerie, avait publié un message sur un forum néo-nazi avant de tirer sur le président français de l'époque, Jacques Chirac. Avant la double attaque qui a fait 76 morts, Breivik avait diffusé sur le réseau son manifeste de 1.518 pages.
«Si la mouvance est un peu interlope, l'Internet permet de dégager parfois des personnalités un peu originales», poursuit un responsable policier.

Surveillance européenne

En Europe, l'Estonie et la Finlande ont annoncé qu'elles allaient renforcer leur surveillance du web pour déjouer des attaques terroristes. Plus que le mouvement du Bloc identitaire, «en quête de respectabilité et pro-européen», qui se «livre à pas mal de prosélytisme un peu provocateur, sans plus», les policiers du web traquent les «nationalistes autonomes», ceux qui professent «des thèses nationalistes révolutionnaires et qui montrent davantage de propension à la violence», selon un responsable policier.
Quelque 10% des 80.000 signalements effectués en 2010 auprès de l'Office Cyber de la police judiciaire concernaient des contenus racistes ou xénophobes, a indiqué à l'AFP la patronne de ce service, le commissaire principal Adeline Champagnat.

«Faisons de ce résistant une icône»

Si «l'expression raciste sur l'Internet se nourrit clairement de l'actualité», la plupart des commentaires xénophobes ne s'accompagne clairement pas de menaces.
Mardi, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a annoncé une plainte contre le blog d'un membre du Front national, Jacques Coutela, qui a été dans la foulée suspendu du parti d'extrême droite.
Breivik était présenté sur ce blog comme «le premier défenseur de l'Occident», «un nationaliste norvégien», nouveau «Charles Martel» dont la raison d'être est de «combattre l'invasion musulmane». «Faisons de ce résistant une icône», disait ce blog.
Sur les sites identitaires ou nationalistes, les forums sur Breivik débordent de commentaires au minimum compréhensifs pour le «viking (qui) assume», au maximum approbateurs et annonciateurs de nouveaux événements semblables.

Les courriels privés pas analysés

Si cela les rend plus difficiles à identifier, l'atomisation et l'absence d'organisation de ces militants de la droite extrême les fragilise également.
Adeline Champagnat se souvient ainsi de cet internaute qui laisse entendre son intention de tuer et passe, depuis le même ordinateur, «des annonces à la recherche de "Beretta et fusil à pompe": Mais il s'est aussi connecté à un site de rencontres sur lequel il a laissé... sa photo!».
Les internautes plus prudents peuvent passer au travers des mailles d'un filet auquel échappent les milliers de courriels privés: dans ce cas, «à moins que l'un des auteurs se dénonce ou trahisse son correspondant», les extrémistes «n'apparaissent pas au grand jour».

Oslo : vraie tuerie sous fausse bannière ?

 

Les événements de Norvège sont graves. Graves par le nombre de victimes. Graves par la récupération politique que la gauche, sous toutes ses formes, essaie d’en faire pour sonner l’hallali contre tout ce qui est nationaliste, identitaire, voire simplement populiste. Ces événements  sont graves de par les conséquences possibles au niveau des tensions culturelles et ethniques dans nos sociétés. Graves enfin par ce que pourraient être les tenants et aboutissants réels de toute cette affaire.
Ce sont toutes ces raisons qui ont poussé le Centre Nationaliste d’Etudes Politiques (CNEP) du Mouvement NATION à réaliser ce petit dossier.
Nous ne prétendons pas détenir la vérité. La position du Mouvement sur cette tragédie en tant que telle a déjà été publiée (voir ici).
Avec ce dossier, nous voulions simplement rappeler certains points passés sous silence par les médias. Nous voulions aussi poser des questions que nous pensons très intéressantes si l’on veut essayer de comprendre ce qui s’est passé. Et enfin, nous proposons des pistes et des scénarios possibles mais bien évidemment sans aucune certitude, à l’heure actuelle.
Les vraies références du tueur
L’intéressé a un positionnement politique assez particulier et souvent contradictoire.
Membre de mouvement de gauche dans sa jeunesse, on le présente aujourd’hui comme un fondamentaliste chrétien.  Dans le même temps, il était membre de la franc-maçonnerie (bien connue pour ses positions anticléricales). Il avait même un grade maçonnique puisqu’il était maître à la loge Saint Jean Saint Olaf aux trois colonnes. Remarquons que l’on n’a jamais lu dans les titres  de la presse : « un franc-maçon assassine des dizaines de personnes »
On l’a même traité de nazi…alors que dans ses personnages de référence, on trouve Churchill et le résistant antinazi norvégien Max Manus. Dans le même ordre d’idées, il est un grand admirateur du sionisme et se réfère à des écrivains tels que Alain Finkekraut et Frédéric Encel.
Cet homme que l’on déteint comme ultra-conservateur était pourtant aussi un défenseur des droits des homosexuels.
Ses autres références se situent toutes dans la droite populiste islamophobe et pro-israélienne.
Ainsi, le député flamand auquel il a envoyé son manifeste, s’était récemment illustré en posant en photo auprès de femmes soldats de Tsahal, lors d’une fête de soutien à l’armée israélienne à Anvers .
Le rédacteur en chef du site « The Brussels Journal », d’où le tueur a copié certains passages pour mettre dans son manifeste, est un néo-conservateur proche des Etats-Unis et des  milieux israéliens.  Il a ainsi travaillé pour le Wall Street journal.
Breivik était actif sur un forum animé par un ancien journaliste norvégien, Hans Rustad, lui-même grand défenseur du sionisme. Breivik y écrivait lui-même qu’il soutenait l’état hébreu et affichait sa sympathie pour la English Defense League. Cette organisation, truffée d’indicateurs et de barbouzes, ne cache pas ses sympathies pro-israéliennes.
Breivik parle d’Israël comme de la ligne de front contre le jihadisme, le traite « d’allié » et déplore «l’anti-sémitisme » de certains nationalistes européens. Il disait admirer les dirigeants israéliens Nettanyahou et Avigdor Lieberman.
Quelques citations de l’intéressé :
- « Cessons ce stupide soutien aux Palestiniens et supportons notre cousin culturel : Israël »
- « Les conservateurs croient qu’Israël a le droit de se défendre contre le Jihad(…). Les gens biens devraient soutenir le sionisme qui est le droit d’Israël à l’auto-défense contre le Jihad ».
- « Combattons ensemble avec Israël, avec nos frères sionistes contre tous les antisionistes, contre tous les marxistes culturels et les multiculturalistes. »
Il lisait également des ouvrages de Kafka, qu’il appréciait beaucoup. Ce qui est assez étonnant pour quelqu’un de présenté comme «d’extrême-droite».
Un air déjà entendu de manipulation
L’intéressé prétend faire partie d’une sorte de société secrète de type templier. Il faut savoir que les sectes ou organisations « secrètes » font très souvent l’objet de manipulations par des services spéciaux. Il est connu que l’Ordre du Temple Solaire avait des liens avec certains services ainsi que la secte du grand Mandarome (ne riez pas !) qui, toute folklorique qu’elle était, permettait à partir de ses « édifices » d’observer des installations de l’armée française.
Pensons aussi à ce qu’on racontait aux militants du WNP, un groupe secret d’extrême-droite belge des années 80, qui servait en fait de groupe para-policier manipulant de jeunes naïfs. Jeunes naïfs à qui on  présentait un argumentaire du genre de celui du tueur norvégien : résistance de l’Europe (contre le marxisme seul à l’époque), ordre paramilitaire secret et un rien ésotérique, etc…
Les questions gênantes
  1. Le tueur a donc tué 68 personnes sur l’île. Les médias disent qu’il tirait en rafale. Prenons donc des tirs d’au moins 3 coups par rafale (68×3 = 204 cartouches). Il en a blessé des dizaines d’autres (comptons à nouveau ce nombre de +- 200 cartouches tirées). Et enfin, il y a tous les tirs qui ont raté leur cible (rappelons que les gens s’enfuyaient et étaient donc assez difficile à toucher) : prenons le même nombre de 200 cartouches. On peut donc envisager que l’intéressé a utilisé au moins 600 cartouches de 5.56 mm. Ce qui implique de porter avec lui au moins 20 chargeurs de 30 cartouches. A-t-on retrouvé ces chargeurs ? Comment les a-t-il transporté ? (sur une photo où on distingue vaguement le tireur, on ne le voit pas porter de sac à dos). Ou se les a-t-il procuré ? Comment a-t-il pu arriver sur l’île avec ce grand nombre de munitions et son arme de guerre (un fusil mitrailleur RUGER) sans attirer l’attention ? Comment a-t-il pu se procurer ces munitions qui, de plus, étaient très spécifiques car explosives (selon les médias).
  2. Via quel canal a-t-il acheté son fusil qui, manifestement, était une arme de guerre puisque réglé pour pouvoir tirer en rafale ?
  3. Comment se fait-il qu’il n’y avait aucun policier sur l’île même pour des missions de routine liées à la sécurité basique. De plus, on dit que le premier ministre aurait dû s’y rendre plus tard dans la journée. Peut-on imaginer que cette arrivée n’ait pas été précédée par celle de membres des services de sécurité, plusieurs heures auparavant ? 
  4. Les services de sécurité disent que s’ils ont mis tant de temps pour intervenir, c’est car ils n’avaient pas d’hélicoptères disponibles !!! On croit rêver… Ainsi l’unité anti-terroriste norvégienne n’aurait pas d’hélicoptères à sa disposition ? Et ceci quelques heures après un premier attentat majeur à la suite duquel, un grand nombre de moyens policiers avaient déjà été mis en œuvre. 
  5. Est-il vrai que ce même jour, l’unité anti-terroriste participait à un exercice ? Ce qui expliquerait aussi son grand retard à réagir… 
  6. Comment se fait-il qu’un homme qui vient de massacrer 68 personnes, se rende sans aucune résistance à la police 2 minutes à peine après que celle-ci ait débarqué sur l’île. 
  7. Il circule dans certains médias, une photo assez trouble censée montrer Breivik en pleine action, au milieu de ses victimes. Cette photo semble avoir été prise d’un hélicoptère…alors qu’on nous dit qu’il n’y avait aucun hélicoptère de disponible à ce moment là.  
  8. Pourquoi n’a-t-on toujours pas d’information quant au type et marque du véhicule qui aurait servi à contenir la bombe ? 
  9. Pourquoi fournit-on la liste des victimes au compte-gouttes ? 
  10. Pourquoi sur toutes les images de la scène de l’attentat à la bombe, on ne voit aucun cratère. Cratère qu’aurait du laisser dans la haussée l’explosion d’une aussi grande quantité d’explosifs. 
  11. Comment un homme sans formation militaire ou chimique poussée a-t-il pu transformer 6 tonnes d’engrains en centaines de kilos d’explosifs (on parle de 500 kg !!!) ? 
  12. Comment a-t-il pu fabriquer un dispositif de déclenchement qui a fonctionné parfaitement ? Pourquoi la police n’a-t-elle  toujours donné aucun détail sur le mode de déclenchement de l’explosion ? Pour rappel, un terroriste d’al Qaïda, pourtant à priori mieux formé qu’un « amateur » comme Breivik, a sauté en décembre dernier avec sa propre voiture à Stockholm car il avait mal monté son engin explosif. 
  13. Comment Breivik a-t-il pu mettre seul des centaines de kilos d’explosifs dans un véhicule (dont on ne connait toujours rien aujourd’hui) et comment a-t-il pu le garer dans une zone sensible sans attirer l’attention ? D’autant plus que la rue était théoriquement fermée à la circulation, pour cause de travaux sur le réseau d’égouts.  
  14. Comment un homme seul peut-il organiser un attentat à la bombe d’une telle importance et quelques heures plus tard, perpétrer une autre attaque aussi « réussie » ? 
  15. Pourquoi personne n’investigue-t-il sur certains témoignages, passés par après sous silence par les médias. Témoignages de personnes très étonnées de voir travailler un groupe d’individus fort tard au niveau des égouts, la veille de l’attentat à la bombe. 
  16. L’argent ! Comment cet individu, dont on dit qu’il avait rentré une récente déclaration d’impôts le signalant « sans revenus », a-t-il pu vivre depuis 2009 et financer son délirant projet ? Et bien Breivik nous le raconte avec force détails dans son manifeste. Comme s’il fallait avoir réponse à tout, histoire de confirmer sa belle histoire. C’est ainsi qu’il nous raconte avoir obtenu 9 cartes de crédit !!! Toutes les personnes un peu réfléchies seront interloquées d’un tel laxisme des banques qui n’auraient donc pas vérifié si l’intéressé avait des crédits ailleurs. On sait bien que la Norvège est un modèle social mais pas que les banques locales étaient si naïves… La question du financement reste donc  entière. Comment a-t-il pu payer aussi longtemps, la location de sa ferme (1250 € par mois) ? Comment a-t-il pu payer les six tonnes d’engrais chimiques qui lui auraient servi à la fabrication de sa bombe et qui ont dû lui coûter au minimum 24.000 € ? Comment a-t-il pu acheter le véhicule qui aurait servi à transporter la bombe et dont à ce jour, on n’a toujours ni le type, ni la marque, ni la couleur ? Comment a-t-il payé une arme de guerre et les nombreuses munitions qu’il a utilisées ? 
  17. La police prétend avoir retrouvé des explosifs chez Breivik. Elle ne donne aucun détail sur le type d’explosifs mais prétend les avoir « détruit sur place ». Comment peut-on détruire des explosifs sur place sans les faire exploser ? 
  18. Les cibles sélectionnées sont bien trop sophistiquées par rapport au portrait d’ultra-islamophobe que l’on a fait du tueur. Un tel individu aurait du normalement consacré toute sa capacité de nuisance à frapper des cibles de type islamique.
Revendication étrange
Dans les heures qui ont suivi l’attentat à la bombe, un site Internet américain spécialisé dans l’étude des groupes jihadistes (S.I.T.E Intelligence Group) annonce qu’un cadre islamiste nommé  Abu Suleiman Al Nasser revendique l’attentat à la bombe d’Oslo et le lie à celui commis à Stockholm en décembre 2010. Al Nasser est un des chefs du groupe jihadiste Ansar al Jihad al Alami. Groupe basé au Kurdistan irakien et affilié à Al Qaïda en Irak.
Certains prétendent que Ansar al Jihad al Alami n’est qu’un groupe virtuel et qu’Abu Suleiman Al Nasser, lui-même, ne serait qu’un patronyme utilisé par l’un ou l’autre chef jihadiste, voire même par certains services de renseignements afin de faire de la désinformation.
Il est intéressant de noter qu’un des premiers organes de presse à relayer cette info est le Wall Street Journal, pour lequel a travaillé un des Belges néo-conservateur et pro-israélien auquel le tueur s’est référé  en reprenant une partie de ses textes.
Précisons aussi que la société privée de renseignement S.I.T.E a été fondée aux USA en 2002 par une citoyenne israélienne.
Cette revendication de l’attentat à la bombe a-t-elle donc été tout simplement une fanfaronnade d’islamistes qu’aucun des spécialistes de S.I.T.E Intelligence Group (qui emploie pourtant nombre d’anciens des services de renseignement), n’ont pu déceler ? Ou bien, le fait que le tueur ait été capturé vivant a-t-il quelque peu perturbé un scénario que certains ont donc du faire évoluer différemment ? S’agit-il d’une revendication infondée ou d’un couac de communication dans un scénario complexe et préparé de longue date ?
Comment une telle islamophobie a-t-elle pu se développer en Norvège ?
L’activisme d’islamistes avérés augmente sans cesse sur le territoire norvégien. Ainsi le mollah irakien Krekar, un des leaders du mouvement « Ansar al Islam » qui lance régulièrement des appels à la violence depuis Oslo où il est réfugié.
En dix ans, la population d’origine étrangère a augmenté de 41 %.  Aujourd’hui, 552 .000 immigrés vivent en Norvège, soit 11,4 % d’une population de 4,9 millions d’habitants.
S’y ajoutent 266.000 personnes bénéficiant de la citoyenneté norvégienne, mais d’origine étrangère ou nées d’un seul parent norvégien. La majorité des immigrés se concentre dans la capitale, où ils représentent 28 % de la population.
Le nombre de viols de norvégiennes de souche a fait un bond considérables et certains viols collectifs commis par dé véritables gangs ethniques ont choqué la société norvégienne, plus proche aujourd’hui des bisounours que de la culture viking. Certains des auteurs de viols ont d’ailleurs utilisé comme argument qu’ils estimaient punir une femme impudique…
Toit ceci explique les très importants scores électoraux de la droite dite populiste.
Réflexions sur la récupération politique
Que l’auteur ait agi seul ou non, il n’en reste pas moins que son action va permettre au Système d’effrayer la population et de la monter contre l’ensemble de la mouvance nationaliste et/ou identitaire et/ou de droite nationale.
Par contre, lorsqu’il s’agit de « cinglés » de gauche qui commettent ce genre de crimes, les médias sont bien évidemment bien plus discrets sur les opinions politiques des auteurs. Rappelons par exemple :
- Ce militant antifasciste liégeois qui avait commis fin des années 90, un acte de cannibalisme sur une de ses connaissances.
- Richard Durn, ancien militant français d’ultra-gauche, reconverti à l’écologie, et qui abattra 8 personnes en plein conseil municipal de Nanterre en mars 2002.
- Florence Ray et Audry Maupain, bien connus des milieux d’extrême-gauche et qui tueront 5 personnes lors d’une sanglante randonnée à Paris en 1994.
- L’implication de militants d’extrême-gauche belge dans un réseau pédophile démantelé dans les années 80 (scandale du CRIES).
- L’inculpation et la condamnation de plusieurs élus locaux du PS wallon pour détentions d’images pédo-pornographiques.
- etc…
Sans compter, le terrorisme mené par de nombreuses organisations politiques d’extrême-gauche dans toute l’Europe depuis les années 70 et qui existe toujours, de manière parfois très active, comme en Grèce par exemple.
Sans parler des centaines de milliers de victimes qu’ont provoqués marxisme et islamisme partout dans le monde.
Si complot, il y a ? Par qui et pourquoi ?
S’il s’agit d’un complot, sa sophistication implique forcément l’action de services secrets.
La piste israélienne
On ne peut donc éviter de penser à la politique de la Norvège dans le cadre du Moyen Orient. La politique norvégienne est en effet très pro-palestinienne et les relations avec Israël sont conflictuelles depuis bien longtemps.
En voici, un petit aperçu :
- En 2006, une crise diplomatique a éclaté entre les deux pays suite à des propos tenus par l’ambassadrice d’Israël.
- En mars 2007 la Norvège normalise ses relations avec les Palestiniens et « salue la formation du gouvernement palestinien d’union nationale ».
- La Norvège est le seul pays où des forces politiques ont osé exiger une grève générale lors des combats à Gaza en 2009.
- En juin 2010, la Norvège a exigé une enquête internationale sur l’abordage meurtrier par Israël de la flottille turque vers Gaza et appelle à un embargo sur les armes vers Israël. Un boycott des produits israéliens remporte une forte adhésion au sein de la population norvégienne.
- En aout 2010, la Norvège se désengage de deux investissements israéliens jugeant ces sociétés moralement condamnables. Ceci faisant, la Norvège a asséné un coup économique et politique à Israël.
- En octobre 2010, la Norvège a interdit des exercices de sous-marins israéliens, construits en Allemagne, dans ses eaux.
- En février 2011, la Norvège a demandé à l’Ambassade Israélienne de déménager, car sa présence   « perturbe les riverains qui craignent pour leur sécurité. » A cette occasion, un membre du ministère des affaires étrangères israélien a déclaré que cette affaire représentait bien une  nouvelle dégradation des relations entre Israël et le pays scandinave.  Il a en effet déclaré que les « autorités norvégiennes avaient capitulé devant l’opinion public hostile à Israël ».
- Juillet 2011 : La Norvège juge la candidature de la Palestine à l’Onu légitime.
Un des sujets de la réunion de l’Île Utoya, lieu de la tuerie, était justement le soutien à la cause palestinienne.
Au cours d’une réunion tenue la veille, le ministre des affaires étrangères avait d’ailleurs dit que la Norvège s’engagerait activement à soutenir la reconnaissance de l’état palestinien.  Récemment, un des partenaires gouvernementaux avait déclaré avoir l’intention de proposer des actions de type militaire contre Israël en cas de nouvelle offensive majeure contre la bande de Gaza.
Israël a lancé une vaste offensive diplomatique pour éviter que la communauté internationale ne reconnaisse un état palestinien. Certains « faucons » israéliens auraient-ils décidé d’envoyer des messages plus forts à certains pays rebelles ?
A noter que, pas rancunier, les Israéliens ont très rapidement proposé leur aide à la Norvège car « Israël savait ce qu’on pouvait ressentir face au terrorisme ». Ce qui pourrait aussi signifier, en termes moins diplomatiques : « comme ça, vous savez ce que c’est et vous cesserez peut être de soutenir les terroristes palestiniens ».
La piste atlantique
Mais la Norvège est aussi « rebelle » à l’ordre mondial sur d’autres sujets : ainsi elle a annoncé en juin 2011, son désengagement de la campagne libyenne. Et on pense donc à une autre piste, celle des services secrets anglo-américains.
A ce propos, notons que Breivik dit avoir été recruté dans son « ordre templier » à Londres en 2002.  Londres est une ville que Breivik connaît bien puisque son père y fut en poste comme économiste à l’ambassade de Norvège.
Il aurait tout à fait pu, même inconsciemment, être manipulé par le MI 6 (les services de renseignement extérieurs britanniques).  Rappelons que la Grande Bretagne est très impliquée dans la campagne libyenne et n’apprécie guère de voir certains alliés la lâcher en pleine campagne.
Il pourrait aussi s’agir d’une tentative de briser la volonté d’indépendance de la Norvège au niveau de l’OTAN ou de l’Union européenne.
Rappelons que certaines actions visant à punir la Norvège avaient déjà eu lieu. Ainsi en mars 2011 où une vaste cyber-attaque avait mis à mal de nombreux outils informatiques de l’état major norvégien.
La piste européenne
La Norvège n’est toujours pas membre de l’Union européenne et semble assez rebelle aux diktats européens. Certains auraient-ils voulu lui démontrer qu’elle serait plus en sécurité au sein de l’UE ? Rappelons que depuis quelques temps, l’UE se dote de ses propres services de police et de renseignements. Services qui se font discrets et dont on se demande qui les contrôle et comment : ainsi le SitCen (Centre de Situation) qui est en fait le service de renseignement de l’Union européenne ou encore la FGE (Force de gendarmerie européenne).
Rappelons aussi qu’une réunion de travail de l’UE prévue au mois de septembre aura comme thème, la manière de lutter contre l’extrême-droite et la vague populiste qui se développe. Nul doute que les récents événements d’Oslo permettront à ces messieurs d’encore limiter les libertés politiques dans tout le continent.
La piste islamiste
Breivik, aveuglé par son égo, aurait été manipulé par des services secrets arabo-musulmans qui, par cette action, auraient essayé de limiter les sentiments islamophobes de la population (en montrant que le racisme, ça finit toujours mal, etc…) mais qui auraient aussi eu pour but de stigmatiser les partis de droite populistes très favorables à la politique israélienne.
Cette piste est plus improbable car l’ensemble de l’opération nécessitait des complicités au sein de l’appareil de sécurité norvégien. Complicités importantes dont on voit mal profiter un service secret d’un pays arabo-musulman, aussi efficace soit-il.
Le bouc émissaire idéal
Un type complètement instable dans ses opinions, complètement isolé et en plus « d’extrême-droite » : l’idéal pour une opération de ce type. Car si certains trouvent toujours des explications, voire des excuses au terrorisme islamiste ou marxiste, les éventuels commanditaires de la tuerie pouvaient être surs que ce serait l’hallali complet et absolu de toute la classe politico-médiatique contre le terrorisme d’extrême-droite, sans exception et sans aucune analyse critique des faits.
Remarquons néanmoins le constat d’échec à tirer de la stratégie de certains partis populistes ou de « droite identitaire ». Ceux-ci avaient en effet fait de leur alignement en faveur de la politique israélienne, un point de passage obligé pour se « dédiaboliser ». Ils pensaient qu’en cessant de mettre le Système entier en question, celui-ci allait les accepter en son sein.
Tragique erreur que la droite nationaliste refait de manière cyclique tous les 20 ans avec, à chaque fois, les mêmes désillusions.
A ce jour, on n’a guère vu leurs « frères de combat » sionistes les soutenir…Il est vrai que certains ont oublié que pour tenir dans un couple, il faut être deux à le vouloir !
False Flag ?
Quelque soit le véritable scénario, il semble en tous les cas tout à fait possible qu’on soit en face d’une opération complexe de type « false flag » (fausse bannière). Il s’agit d’actions menées avec utilisation des marques de reconnaissance de l’ennemi, dans le cadre d’opérations spéciales.
Le but étant soit de discréditer l’ennemi, soit d’avoir un prétexte pour l’une ou l’autre action, soit enfin de lancer un « message » au pays visé sans apparaître directement et ainsi permettre une négociation future.
« Scénarios à dormir debout ! »nous diront certains.
En tous les cas, ces scénarios ne sont pas plus incroyables que celui qui veut nous faire croire qu’un homme seul, aux moyens financiers limités, a pu réaliser des attaques aussi sophistiquées, le même jour.
Centre Nationaliste d’Etudes Politiques
Mouvement NATION
Bruxelles, le 28 juillet 2011

Camps d’exterminations: l’UE a adopté le conflit irlandais

 

24 juillet 2011
Brendon Lillis est un détenu politique irlandais, qualifié de « terroriste » selon la notion nazie du terme, qui désigne les faits de résistance à l’occupation, alors que le terme original date de 1798 et désignait un mode de gouvernement. C’est le cas de l’Angleterre, qui qualifie de « terroriste » tout irlandais qui conteste aux anglais la possibilité de résoudre l’inégalité entre catholiques et protestants en envoyant des soldats plutôt que des diplomates.
La manipulation de l’information est telle qu’en 1975, quand des professeurs ont demandé à des jeunes anglaises une dissertation sur la nécessité de maintenir l’armée anglaise en Irlande, elles ont répondu que oui, parce qu’il fallait protéger les irlandais d’une menace d’invasion par la Russie !
Brendon Lillis a été condamné en 1977 à la détention a perpétuité pour possession d’armes et d’explosifs, pour une intention de dire aux anglais de rentrer chez eux. Il n’a été libéré qu’en 1992, au bout de près de 16 ans. C’est un secrétaire d’état anglais pour l’Irlande du nord qui a réactivé sa condamnation à vie en 2009, alors qu’il devait répondre d’un vol.
Brandon Lillis souffre de spondylarthrite ankylosante, une maladie par laquelle le corps fait une surproduction de masse osseuse. Il est entièrement paralysé, nourri par un tube depuis près de deux ans. Il est malgré tout maintenu en détention sur base d’une « intention » vieille de 34 ans qu’il n’est clairement plus en état de mettre en oeuvre. Il est isolé parce qu’il n’est plus capable de se lever pour s’assoire dans une chaise roulante et trop faible pour soulever un téléphone.  Le ministre de la justice dit qu’il représente toujours un danger pour la société et le ministre de la santé le prétend en bonne santé.
Les eurodéputés, le « Comité contre les Torture » de l’ONU et les divers organismes des droits de l’homme subsidiés par l’UE ne prétendent pas intervenir, exactement comme dans tous les cas de détention politique en Europe. Leur comportement fait apparaître que l’UE a adopté le conflit irlandais dans le plan pour provoquer des tentions, afin formater les esprits à accepter un cadre légal aux tortures pour les « prisonniers très dangereux. »
Le plus écoeurant sont les politiciens irlandais qui n’hésitent par à fermer les yeux sur des traitement inhumains à un irlandais, à l’origine, sur base d’une discrimination religieuse.  Les curés et les pasteurs ne pourraient-ils expliquer aux petites anglaises qu’il n’est pas chrétien de torturer des détenus sous prétexte de les protéger d’une invasion russe ?
http://www.guerresociale.net/


vendredi 8 juillet 2011

Docteur en sciences politiques et enseignant à l’Université Panthéon-Assas, Célia Belin a récemment publié, aux Éditions Fayard, un passionnant ouvrage Jésus est juif en Amérique consacré à la droite évangélique et aux mouvements chrétiens pro-Israël.
Le soutien inconditionnel des États-Unis à l’État hébreux est habituellement attribué au poids du lobby sioniste américain. Célia Belin ne conteste nullement la réalité de celui-ci et son influence, tout au contraire même elle nous en donne dans son livre un aperçu très précis. Cependant, elle insiste sur un point que l’on oublie trop souvent : les juifs ne représentent que 1.75 % de la population américaine et tous ne sont pas sionistes ou pro-israéliens. Alors qui fournit au lobby sioniste le « poids politique et démographique » qui lui fait défaut ? La réponse est paradoxale : ce sont des protestants fondamentalistes, historiquement antisémites, qui constituent désormais la frange la plus radicale des Américains soutenant Israël… Comptant environ 80 millions d’adeptes – soit plus d’un américain sur quatre – les diverses Églises qui constituent cette nébuleuse religieuse ont en commun d’être très militantes, très organisées, de posséder un réseau audiovisuel développé et de vouloir plus que tout voir pour des raison messianiques restaurer le royaume d’Israël. C’est pour cela que, par ricochet, le soutien à l’État juif actuel, voie vers celui-ci, fait partie de leur dogme, au même titre que l’opposition à l’avortement ou au mariage homosexuel.

Là réside un des deux paradoxe de cette unholly alliance. Comme le souligne Célia Belin, relevant de deux traditions politiques américaines hostiles, opposés sur la plupart des questions de société (dont l’avortement, l’euthanasie et l’homosexualité), les juifs américains avaient fort peu de raison de s’allier avec les fondamentalistes protestants, et pourtant ils l’on fait, sous la pression de Tel Aviv qui avait perçu depuis longtemps les ressources inouïes que les chrétiens évangélistes pouvaient procurer à la cause sioniste.

L’autre paradoxe de cette alliance est que les protestants qui soutiennent Israël, le font car ils espèrent voir, au final, le judaïsme disparaître. En effet, selon les prophéties bibliques auxquelles ils se réfèrent, le retour du Christ sur Terre n’est possible que si les Hébreux disposent des terres que Dieu leur a données. Ensuite, les juifs auront à choisir entre reconnaître le sauveur ou être précipités dans l’enfer !

De ces deux paradoxes, l’AIPAC et les autres organisations du lobby sioniste américain n’ont que faire. La survie d’Israël compte plus pour eux que les questions de société aux USA, quand au retour du Christ sur Terre et l’inéluctable conversion des juifs qui devrait suivre, il ne suscite que des sourires polis de leur part ou des réflexions cyniques comme celle d’Irving Kristol : « Pourquoi est-ce que les juifs devraient se préoccuper de la théologie d’un prêcheur fondamentaliste ? En quoi ces abstractions théologiques ont-elles de l’importance en comparaison du fait plus prosaïque que ce même prêcheur est vigoureusement pro-Israël ».

Dans la conclusion de son livre, Célia Belin estime que le sionisme chrétien est désormais un aspect incontournable des problématiques du Proche Orient avec lequel les prochaines administrations américaines et les prochains gouvernements israéliens devront composer. Or, s’il a apporté une aide notable à l’État hébreux, le sionisme chrétien, selon Célia Belin, pourrait à l’avenir être pour lui un handicap. Elle note qu’il comporte pour Israël et pour la région des risques dont on ne prendra la pleine mesure qu’avec le temps. Tel Aviv n’a que peu de pouvoir sur ces soldats de Dieu, qui ne répondent qu’à la seule volonté divine. Ils contribuent à radicaliser le discours politique autour du conflit et à populariser des solutions extrémistes, et, pire, ils « rajoutent une dimension religieuse à un conflit politique, économique, démographique et territorial. Sous leur influence, ce qui était un problème de revendication nationale et d’auto-détermination des peuples, devient un combat chaque jour un peu plus inextricable pour la vérité religieuse. » Un combat qui, comme toutes les guerres de religion, n’a guère de chance de bien se terminer.

Des sionistes chrétiens parlent

« Toutes les autres nations ont été créées par un acte humain, mais Israël a été créé par un acte de Dieu. »

Pasteur John Hagee

« Les chrétiens ont une dette de gratitude éternelle envers le peuple juif pour ses contributions qui ont donné naissance à la foi chrétienne. »

Pasteur John Hagee

« Les chrétiens doivent démontrer amour et préoccupation sincère pour le peuple juif, comme Dieu l’ordonne. »

Pasteur Jerry Falwell

« J’aime le peuple juif. Oui, je l’aime. C’est un ordre de Dieu. Un ordre. Pas une suggestion. Un ordre. »

Déclaration d’un participant, lors du rassemblement des Christians United for Israël, 2006.

Ce qu’en pensent les vrais protestants

Depuis les années 1970, la plupart des protestants mainline, c’est-à-dire les calviniste, luthériens, épiscopaliens et presbytériens, soutiennent la cause des Palestiniens.

Ainsi, le théologien Reinhold Niebuhr, qui était un fervent partisan du sionisme dans les années 1940-1950, s’est progressivement insurgé contre la situation des Palestiniens, devenant même un porte-parole du Christian Council for Palestine et de l’American Christian Palestine Committee. En 2004, l’Église presbytérienne américaine a choisi d’utiliser le désinvestissement économique, déjà employé à l’encontre du régime d’apartheid d’Afrique du Sud, pour protester contre le traitement des Palestiniens par Israël. À la suite de cette décision, d’autres Églises protestantes mainlines – World Council of Churches, United Church of Christ -l’ont imitées, d’autres encore – Episcopal Church USA, Anglican Communion et United Methodist Church – ont débattu de cette option sans encore l’adopter.

Visite à Léon Degrelle-Robert Brasillach

 

Vous avez su, ma chère Angèle, que j'ai passé en Belgique la semaine où les cafés parisiens ont fait grève, non point, comme vous semblez l'insinuer, par un amour immodéré de la bière belge, laquelle est excellente, ni pour placer en des banques sûres des capitaux que je n'ai pas. Je vous raconterai quelque jour ce voyage, mais il faut d'abord que je réponde à la question un peu anxieuse que vous me posez: "Avez-vous vu Léon Degrelle?" Je reconnais bien là l'illogisme charmant de votre coeur et de votre esprit: vous aimez le Front populaire, et vous levez volontiers, au thé de vos amies, un poing d'ailleurs menu et délicieux, mais vous êtes sensible aux meneurs d'hommes, et le dernier-né de ces chefs, secrètement, ne vous déplaît pas.

Eh bien, rassurez-vous, ma chère Angèle, j'ai vu l'homme dont vous me parlez. J'aurais, je l'avoue, quelque scrupule à vous le décrire, si je m'adressais à une autre: les Français sont assez maladroits à parler des choses de Belgique, et j'aurais peur de me tromper. J'ai lu dans le journal Rex un pastiche fort malicieux: le récit d'une entrevue avec Léon Degrelle par un journaliste parisien de grande information. Croyez-moi, c'était tout à fait cela: mais j'aimerais autant ne pas être ce journaliste.

J'ai donc vu Léon Degrelle, le jour exact où il atteignait sa trentième année, le 15 juin dernier. Ce jeune chef, à vrai dire, ne parait même pas beaucoup plus de vingt-cinq ans. Et ce qu'il faut avouer d'abord, c'est que, devant ce garçon vigoureux, entouré d'autres garçons aussi jeunes, on ne peut se défendre d'une assez amère mélancolie. On a cru déconsidérer Rex en l'appelant un mouvement de gamins. Aujourd'hui, il y a autour de Léon Degrelle des hommes de tout âge, et la seule jeunesse qui importe est celle de l'esprit. Mais l'essentiel reste dans la jeunesse réelle, la jeunesse physique des animateurs, qui s'est communiquée à tout l'ensemble. Hélas! ma chère Angèle, quand aurons-nous en France un mouvement de gamins ?

A d'autres observateurs plus âgés, peut-être, après tout, les bureaux de Rex seraient-ils pénibles, comme ces bureaux du quotidien Le Pays Réel où j'irai tout à l'heure acheter quelques brochures et cet insigne rexiste par quoi j'étonne les passants, à Paris. J'ai déjà vu de ces permanences d'étudiants, désordonnées, vivantes, où semblent régner la blague et l'humour. Et puis, on se dit que ces étudiants ont derrière eux des centaines de milliers d'hommes, qu'on les écoute, qu'ils peuvent être l'aube d'une très grande chose, et que nous avons, en tout cas, beaucoup à apprendre d'eux.

Je vois s'avancer vers moi ce jeune homme agile, bien portant, dont les yeux brillent si joyeusement dans un visage plein. Il me parle de sa grosse voix faite pour les foules, éclatante mais naturelle. Je ne sais pas encore ce qu'il me dit, ce qu'il vaut: je sais seulement qu'il respire une joie de vivre, un amour de la vie, et en même temps un désir d'améliorer cette vie pour tous, de combattre, qui sont déjà choses admirables. Je ne crois pas, ma chère Angèle, qu'il y ait de grands chefs sans une sorte d'animalité assez puissante, de rayonnement physique. J'ignore si Léon Degrelle a d'autres qualités: il a d'abord celles-là.

I1 en a d'autres aussi visibles d'ailleurs et tout aussi instinctives.

- Je ne suis pas un théoricien politique, dit-il avec force. La politique, c'est une chose qui se sent, c'est un instinct. Si on n'a pas cet instinct, il est inutile de chercher quoi que ce soit. Mais bien sûr, il faut travailler, il faut faire des efforts. I1 y a plusieurs années que nous nous faisons connaître. I1 ne vient pas en un jour, l'été.

Comme cette phrase semble lui convenir, cette vision saisonnière de la politique, cette grande façon de sentir le vent, de chercher le courant charnel des choses. C'est par là que Léon Degrelle a touché tant d'esprits en Belgique, et même au-delà des frontières. Il a cristallisé dans Rex non point des idées, mais des tendances. Tendances qui sont traduites d'ailleurs dans le détail d'une manière beaucoup plus précise qu'on ne le croit. Car c'est justement parce qu'il se méfie de l'abstraction, et qu'il a des réclamations de détail que Rex a du succès: c'est le détail qui est notre vie quotidienne, et non le général, et les femmes, ma chère Angèle, devraient comprendre cela.

- C'est ce que les partis de droite, en France comme en Belgique, n'ont pas su voir, me dit-il. Ils ont un programme social, bien sûr, mais jamais ils ne l'appliquent à la vie. Ils ignorent cette vie. La seule classe qui ait une éducation politique, bonne ou mauvaise, c'est la classe ouvrière: c'est la seule qui assiste à des réunions, qui lise des journaux, qui sache réclamer ce qu'elle veut. Les partis de droite se sont exclus de cette participation du peuple à la vie. Et sans le peuple, voyons, que voulez-vous faire?

Seulement, pour cela, il faut commencer par comprendre.

"Notre mouvement est un mouvement populaire. I1 ne faut pas croire que ce sont les socialistes qui font quelque chose pour les ouvriers. La semaine de quarante heures? Elle existe depuis deux ans en Italie. Et à partir de l'an prochain, en Allemagne, on va emmener les ouvriers en croisière de trois semaines, aux Canaries, aux Açores, sur des bateaux aménagés pour eux. Ce sont les régimes d'autorité qui instituent des fêtes du travail, qui font comprendre sa dignité à l'ouvrier. Voilà pourquoi il vient à nous."

Et il se met à rire, soudain, avec cette jeunesse qui ne l'abandonne jamais.

- Ah! les communistes sont furieux! Ils ne peuvent plus organiser de réunions, ils sont obligés de venir porter la contradiction aux nôtres. Le drapeau rouge? C'est notre drapeau! Le Front populaire? Il n'y en a qu'un en Belgique: "Le Front populaire Rex".

L'Internationale? Nous la chantons - avec d'autres paroles. Les grèves? Nous revendiquons tout ce que demandent les ouvriers. Je vais déposer une proposition de loi pour l'augmentation des salaires de 10%. Seulement, pas de démagogie: il faut en même temps déposer une proposition pour augmenter les recettes du même chiffre.

Devenu plus grave, il ajoute:

- L'important., c'est l'esprit dans lequel tout est fait. Lors d'une catastrophe dans nos mines, notre roi Albert a demandé à un ouvrier: "Que voulez-vous?" Et l'ouvrier a répondu: "Nous voulons qu'on nous respecte." Voilà l'essentiel. Voilà ce que ne comprennent pas les partis de droite, ni chez vous ni chez nous.

Léon Degrelle s'est mis à marcher dans son bureau. I1 a une sorte de colère contre toute cette incompréhension des hommes de droite, des hommes de gauche, toutes ces vieilles formules, tout ce qui irrite, à l'intérieur de toutes les frontières, à la même heure, tant de jeunes gens. Pêle-mêle, il m'explique ses projets, où se marient si curieusement le corporatisme moderne, les principes chrétiens. Il veut créer un service social pour les femmes, envoyer en journée chez les malades, les accouchées, des jeunes filles bourgeoises, il veut faire aimer leur travail à tous ceux qui travaillent. Et peut-être, sur certains principes économiques, des spécialistes auraient-ils à discuter. Je ne suis pas spécialiste, je ne suis pas venu pour discuter. Pas plus que je ne discuterais (en aurais-je le droit?) la politique proprement belge de Léon Degrelle, flamingante en Flandre, wallonne en Wallonie. Qui sait si elle ne sauvera pas la Belgique? Tout ce qui me touche est ce journal qu'il me tend, le numéro d'aujourd'hui du Pays Réel: "Travailleurs de toutes les classes, unissez-vous!" puis-je lire en titre. C'est l'accent direct, le vocabulaire neuf de ce parti de gamins. On peut en penser tout ce qu'on voudra, on les sent proches de soi.

Et puis, la Révolution de Léon Degrelle est une Révolution morale. I1 n'y en a point d'un autre ordre. Léon Degrelle veut ranimer les hauts sentiments, l'amour du roi, l'amour de la nation, aider la famille, accorder le bonheur terrestre, autant qu'il se peut, à celui qui travaille. C'est ce qu'ont fait Mussolini ou Salazar. Qu'on ne s'étonne pas s'il soulève autour de lui tant d'espérances, et aussi tant de haines. Nous parlons ensuite de la France, de sa culture, envers qui il reconnait tant de dettes, de ses hommes, du désir que doit avoir tout civilisé de voir notre pays sortir de ses formules usées et de ses dangereuses illusions. Je vois bien que nos partis, quels qu'ils soient, ne disent rien qui vaille à ce jeune homme violent et direct. "I1 n'y a qu'un parti à droite qui sait ce qu'il veut chez vous, me dit-il, c'est l'Action française". Et il ajoute: "Naturellement, nous avons tous lu Maurras". Puis il retourne à son amour de l'action, à ses réunions immenses, à ses projets matériels, qu'enflamme un grand espoir. Soudain, il s'arrête encore, revient à la France, pour me jeter: "I1 est possible que vous n'ayez qu'un homme, en France, dans le personnel politique proprement dit: c'est Doriot."

Pourquoi vous cacherais-je, ma chère Angèle, que j'ai quitté Léon Degrelle avec une certaine amertume. L'autre semaine, j'étais à la Chambre, devant des fossiles jeunes et vieux. Ici, il y aurait peut-être beaucoup à discuter, et bien des points demeurent encore obscurs dans ce rexisme, même après avoir lu les livres de ses jeunes docteurs. Je ne veux rien juger sur une heure de temps. Mais il n'y a pas au monde seulement les livres. Cette jeunesse, morale et physique, cette assemblée de jeunes gens qui semblent presque s'amuser à construire un univers, et qui, en fait, travaillent avec acharnement, parlent, écrivent, se battent, courent sans cesse sur les routes et dans les trains, s'arrêtent aux moindres villages, et dorment deux ou trois heures par jour, mais sans jamais abandonner leur joie, tout cela, pourquoi ne le dirais-je pas? m'émerveille et m'attriste. De toutes les tendances confuses qui agitent la France ne pourrait-il sortir quelque jeunesse enfin?

Je ne sais pas ce que fera Léon Degrelle, et je ne suis pas prophète comme M. Blum. Mais croyez-moi, ma chère Angèle, il est assez émouvant de s'arrêter au seuil de quelque chose qui commence, qui est encore menacé par tant de dangers, de regarder une espérance qui commence à germer - et, ma foi, même si nous ne devions pas tout en aimer dans l'avenir - de l'envier.

Robert BRASILLACH.
(Je Suis Partout, 20 juin 1936.)

samedi 2 juillet 2011

SOLIDARITE-IDENTITE

Communiqué de presse du 29/06/11

Nous avons le plaisir de vous informer du lancement du site internet de l'association humanitaire « Solidarité Identités » (SOLID) .

Qui sommes nous?

Solidarité - Identités est une association loi de 1901 à vocation caritative et humanitaire qui a pour but d’apporter aide et soutien aux peuples en lutte pour leur survie, la sauvegarde de leur culture et la défense de leur identité.

Face au rouleau compresseur de la mondialisation libérale qui n’a d’autre objectif que d’uniformiser le monde sous la botte financière des marchés, la nécessité et l’urgence d’une solidarité et d’une collaboration active entre tous les hommes encore libres, attachés à la diversité du monde et à la pluralité de ses représentations véhiculées par chaque peuple, n’ont jamais été aussi fortes !

C’est prenant acte de cette impérieuse exigence, que les membres de l’association Solidarité-identités s’engagent à se mettre au service de tous les hommes, partout à travers la planète, qui veulent continuer à vivre sur le sol de leurs ancêtres, selon leurs lois, leurs coutumes, leurs règles et leurs traditions.

Dans cette optique Solidarité-Identités a déjà participé, aux côté de Casapound Italia et de l’association Popoli, à une mission auprès des Karens de Birmanie, persécutés par la junte militaire financée par les multinationales occidentales, ainsi qu’auprès de la minorité serbe du Kosovo, réduite à la réclusion dans des enclaves miséreuses et isolées par l’Etat islamo-maffieux albanais avec la complicité de la Communauté internationale sous tutelle de Washington.

C’est également au Kenya que s’est rendue, toujours aux côté de Casapound Italia, l’association, pour visiter des orphelinats et proposer de l'aide pour la nourriture, l'éducation et les médicaments mais surtout pour étudier la possibilité d'une coopération financière afin de créer des micro-entreprises nécessaires au développement économique local.

Pour que ces actions perdurent, se développent et se multiplient (notre prochain projet est de venir en aide aux communautés Boers d'Afrique du Sud), pour que le monde ne se transforme pas en une immense tour de Babel et que les peuples puissent collaborer et rester indépendants chez eux : soutenez Solidarité-Identités !

L'adresse du site: www.solidarite-identites.org

Le courriel de contact: contact@solidarite-identites.org