mardi 27 décembre 2011

PLATON ET LE MYTHE DE LA CAVERNE

Le mythe de la caverne est une allégorie qui illustre la situation des hommes par rapport à la vraie lumière, c’est-à-dire par rapport à la vérité.
Supposons des captifs enchaînés dans une demeure souterraine, le visage tourné vers la paroi opposée à l’entrée, et dans l’impossibilité de voir autre chose que cette paroi. Elle est éclairée par les reflets d’un feu qui brûle au dehors, sur une hauteur à mi pente de laquelle passe une route bordée d’un petit mur.
Derrière ce mur défilent des gens portant sur leurs épaules des objets hétéroclites, statuettes d’hommes, d’animaux, etc...
De ces objets, les captifs ne voient que l’ombre projetée par le feu sur le fond de la caverne. De même, ils n’entendent que les échos des paroles qu’échangent les porteurs. Habitués depuis leur naissance à contempler ces vaines images, à écouter ces sons confus dont ils ignorent l’origine, ils vivent dans un monde de fantômes qu’ils prennent pour des réalités.
Soudain, l’un d’entre eux est délivré de ses chaînes et entraîné vers la lumière. Au départ, il en est tout ébloui. La lumière du soleil lui fait mal, il ne distingue rien de ce qui l’entoure. D’instinct, il cherche à reposer ses yeux dans l’ombre qui ne le blessait pas. Peu à peu, cependant, ses yeux s’accoutument à la lumière, et il commence à voir le reflet des objets réfléchis dans les eaux. Plus tard, il se sent prêt à en affronter la vue directe. Enfin, il deviendra capable de soutenir l’éclat du soleil.
C’est alors qu’il réalise que sa vie antérieure n’était qu’un rêve sombre, et il se met à plaindre ses anciens compagnons de captivité. Mais s’il redescend près d’eux pour les instruire, pour leur montrer le leurre dans lequel ils vivent et leur décrire le monde de la lumière, qui l’écoutera sans rire, qui donnera surtout créance à sa révélation ? Les plus sages eux-mêmes le traiteront de fou et iront jusqu’à le menacer de mort s’il s’obstine.
On distingue sans peine la signification de cette allégorie. La caverne est le monde sensible dans lequel nous évoluons, le symbole de toutes les dictatures, visibles comme invisibles.
Nous sommes enchaînés dans cette caverne, esclaves de nous-mêmes et de notre éducation. La lumière est au dehors, mais il faut du courage pour la rejoindre, supporter la souffrance et la peur pour affronter la vérité. Nous devrons parcourir le sentier, qui est celui de la philosophie, pour espérer entrevoir la lumière.
Cependant le philosophe, s’il est de son devoir de partager son savoir, aura du mal à le faire accepter par ceux qui sont restés dans la caverne. C’est pourquoi il est souvent rejeté. Il pourra dire ce qu’il a vu (et donc compris), mais il ne pourra jamais totalement décrire le chemin par lequel il est passé. L’apprenti philosophe doit donc entendre et accepter, à travers ce mythe, que sa vision du monde est une illusion, car basée sur des a priori, et qu’il doit sortir de la caverne pour se mettre réellement en quête de la vérité. Pour cela, il doit faire preuve d’humilité, appliquer la politique de la table rase, en oubliant ce qu’il a vu dans la caverne

jeudi 22 décembre 2011

DE L’EXPANSIONNISME CHINOIS

Bientôt, les marionnettistes chinois fixeront eux-mêmes l’intégralité des prix dans l’enceinte même du Continent européen. Bientôt, les composantes morbides de l’Empire du Milieu nous rétribueront strictement selon leurs intérêts et leurs désirs. Bientôt, l’Occident tout entier se muera en un gigantesque protectorat économique. Bientôt, alors, l’Occident, et plus particulièrement les Etats européens, seront commercialement colonisés, tout en étant culturellement assujetti par l’irrationalisme islamique. Bientôt… ! Mais peut-être saurions-nous enfin agir ? Car, l’avenir de la Civilisation européenne ne dépend-t-il pas de nos actions imminentes ? Ceci, ne manquant pas d’être tout à fait naturellement évident, marque notre transition analytique : Par conséquent, il est plus que primordial d’avoir connaissance du fait que l’impérialisme asiatique, et plus proprement celui des Chinois, se caractérise par leur extension commerciale croissante sur l’ensemble du champs planétaire, en qualité duquel cette peuplade nocive est intégralement en mesure d’attester de façon pragmatique sa lugubre volonté de conquêtes. La Chine, à présent, incarne une contrée très hautement industrialisée, et, bien que ce pays ne se soit aucunement opposé à une conversion, loin de ne pas être suffisamment oblongue, au système de « marchés libres », nous tâchons cependant de noter que le secteur industriel de cet Empire ne diminue guère malgré cette évolution vers le libéralisme économique transnationale.

Nous pourrions même garantir illico que la Chine bénéficie d’une industrie « nationale » dont l’accroissement n’est en rien mineur, ni relativement limité, attendu que son vampirisme abject à l’égard des Nations occidentales lui assure bien régulièrement la construction d’usines et de manufactures de tout type (A l’intérieur desquels, par exemple, des automobiles sont produites ; Mais du matériel téléphonique est tout aussi bien façonné). Plus concrètement, l’industrie chinoise contemporaine, affranchi de la planification maoïste, a su désobstruer sa vieille « Porte » vers la Civilisation occidentale depuis la direction gouvernementale de Deng Xiaoping ; L’évolution économique stupéfiante de la Chine est ainsi indéniablement synonyme d’expansion internationale à terme – Les entrepreneurs chinois, endettés ou non, acquièrent et rachètent sans devoir endurer la moindre perturbation structurelle des parts de marchés originellement subordonnées à des entreprises extrêmement variables, et une telle conduite semble, par ailleurs, avoir mit un terme à la suprématie yankee d’antan, parce qu’en effet, les Etats-unis d’Amérique sont plus que jamais paupérisés et palpés par les déréglementations pratiques inhérentes aux Bourses, dont les placements ne pourvoient pas les charges de la croissance indispensable aux Etats et à leur Peuple, et ce, tout en lénifiant fictivement la démolition des « boîtes », et de toutes les rétributions salariales ad hoc ou à peu près admissibles.


Mais il est indubitable que nous n’avons pas à railler la destinée commune des nord-américains, car, notre conjoncture nationale, en France, au même titre que notre conjoncture continentale, en Europe, à défaut d’être absolument analogue, n’est pas, pour autant, davantage propice. Nous sommes, nous aussi, en tant qu’Européens, de plus en plus astreints à l’impitoyable gloutonnerie de la Chine moderne, plus querelleuse à l’heure actuelle, sous son exaltation impérialo-capitaliste, que sous son ère maoïste, enfoui depuis seulement quelques d’années, notamment en raison du fait que les entreprises munies de capitaux majoritairement détachés du cadre public fournissent des salaires dix fois inférieurs en comparaison de ceux qui sont reçus au sein de l’Europe, et plus particulièrement au sein de l’Europe occidentale. Autrement, l’Union Européenne, cette organisation bureaucratique, supranationale, et obstinément antidémocratique, n’aurait sans doute point l’hardiesse de formuler des demandes d’ « assistances » au vaste Royaume des Nabots enjoués. Autrement, nous ne subirions pas autant de délocalisations, de licenciements, de limitations d’effectifs salariés, et de privatisations !


La logique européiste est, par essence, fondamentalement contre-européenne et antinationale au point de vue sociale comme culturelle. Les flammes des commotions populaires ne sont-elles pas atrocement brûlantes, ces derniers temps ? Notre industrie, qui pourrait être une zone professionnelle d’autant plus diversifiée et très accrue, solidement génératrice d’emplois, et qui ne nécessite pas d’une manière irrémédiable des qualifications ministérielles, doit bien évidemment être sauvé tant que nous avons encore la possibilité de la sauver au sens strict du terme. Sauvée, contre les offensives eurocratiques. Sauvée, contre cette concurrence transnationale absolument dérégulée. Sauvée, contre la domination grandissante de la Chine. Et ne soyons surtout pas ingénus : Si l’emprise chinoise parvient à se hisser sur l’ensemble du globe terrestre, si les possédants chinois atteignent le paroxysme de leurs desseins despotiques, le climat culminant de ces derniers sur le plan empirique, tous les Etats et tous les Peuples se verront alors forcés d’œuvrer au profit d’un pays dont les compteurs démographiques explosent de fond en comble, et ce, sans jamais négliger le fait que la Chine demeure une dictature monopartiste, et nous n’avons naturellement pas du tout besoin d’établir un tel régime à l’échelle occidentale.


La Révolution Sociale et Patriotique en France, et à l’intérieur des contrées européennes en règle générale, est donc un objectif formellement capital. En esquivant lâchement cette Révolution, nous nous jetterions complètement dans les bras des ploutocrates européens, mais surtout asiatiques. Ce que, manifestement, nul d’entre nous ne veut. Ainsi donc, par exemple, en France, un Gouvernement pleinement disposé à protéger sa population nationale, rappellerait de suite l’existence effective et matérielle des frontières, avant d’assurer la fermeture partielle ou in extenso de celles-ci. Par de telles mesures, nous ne serions plus dépendants du libre-échangisme capitaliste, ne nous « offrant » que des produits étrangers farouchement défectueux, et dénués de toute valeur sociale en Occident. Nos tâches ultérieures consisteraient, aussi, à redynamiser en toute efficience l’agriculture nationale et européenne, si bien que nous permettrions l’établissement tout à fait authentique d’une économie dignement nationale, en relation absolue avec la totalité des masses citoyennes composant la Nation. Mais nous aborderons ce processus fondamental au cours d’une prochaine partie.

-Nicolas Tenorski-.

ZIPPO LIBERO

Zippo Libero!

lundi 19 décembre 2011


Gianluca Casseri tue au pistolet deux Sénégalais, vendeurs à la sauvette, et en blesse trois, dont un grièvement, sur les marchés de Florence. Cerné par la police, il se suicide ensuite. Gianluca est italien et son crime est « raciste », d’autant qu’il est déclaré proche de Casa Pound. Le quotidien La Repubblica le qualifie d’ailleurs de « tueur néofasciste » (Les Echos du 15 décembre 2011).

Nordine Amrani, Belge d’origine marocaine, après avoir lancé des grenades, tue au fusil d’assaut quatre personnes sur le marché de Noël de Liège, dont un bébé de 17 mois, et fait 125 blessés dont 5 sont en état critique à la date du 15 décembre. Il se suicide ensuite.

Vous pensez peut-être que si ces deux crimes sont odieusement comparables, celui de Nordine est plus grave par son ampleur que celui de Gianluca? Voilà un crime de la pensée !

Car ce n’est pas du tout le cas pour les médias, au contraire.

Un crime raciste ou une tragédie ?

Pour la presse, en effet, le crime de Nordine n’est qu’une « impensable tuerie… une tragédie qui demeure inexplicable » (Le Parisien du 14 décembre 2011) mais pas du tout un acte raciste. Car après tout ce n’est qu’un Belge qui tuerait d’autres Belges. D’ailleurs, la police belge indique immédiatement que le criminel n’avait « aucun lien avec une idéologie extrémiste ou avec le terrorisme islamiste » (Le Monde du 15 décembre 2011).

Ouf ! On respire ! Pas d’amalgame : ce n’est qu’un banal « tueur de masse », un « suicide extraverti » (sic) (Le Monde du 15 décembre 2011). S’il avait tué des Sénégalais cela aurait peut-être été différent, mais ce n’est pas le cas. En plus, ce Nordine serait « mystérieux ». La police belge voudrait « tenter de comprendre » son geste (Le Parisien du 15 décembre 2011). Ah les braves gens !

Par contre, Gianluca n’est pas mystérieux du tout : on nous dit tout sur lui, qui serait « un néofasciste silencieux et solitaire diplômé en comptabilité » (La Repubblica). On nous précise même le type et le calibre de l’arme qu’il a utilisée : 357 magnum et Smith & Wesson 44. Sans doute pour nous le présenter comme un émule de l’Inspecteur Harry, flic brutal et plutôt « réac » incarné au cinéma par Clint Eastwood.

Tout est normal

On est quand même obligé de nous dire que Nordine, outre un passé judiciaire chargé et l’imputation d’un autre crime, cachait chez lui un impressionnant stock d’armes de guerre.

Mais il ne faut pas s’inquiéter. Comme le dit la presse avec ingénuité il « n’a jamais donné la moindre indication sur la destination de ces armes » (Le Parisien du 14 décembre 2011). D’ailleurs, pour les médias l’affaire est entendue : il « collectionnait les armes » (Les Echos du 15 décembre 2011). Donc pas de problème : ce n’est pas un terroriste mais un simple collectionneur de grenades, de fusils d’assaut, de pistolets automatiques avec silencieux qu’il confectionnait lui-même d’ailleurs, par amour de la chose. Tout ce qu’il y a de plus normal.

Il semble toutefois que Gianluca était un plus petit collectionneur que Nordine, puisque lui ne disposait que de deux pistolets.

Pourquoi ?

On nous dit que les Belges se demandent « pourquoi ». Vraiment ?
Mais quelles sont en effet les motivations du criminel ?

Pour Gianluca la réponse est simple : c’est un raciste car on nous dit qu’il a crié « Nègres, c’est votre tour ». Pas la peine d’aller plus loin ni en particulier de s’appesantir sur les raisons qui auraient pu le conduire à agir.

Pour Nordine, par contre, la réponse est différente : on ne sait pas s’il a crié. Mais surtout c’est une victime. En effet, par le truchement de « l’un de ses avocats » (Le Monde du 15 décembre 2011) on nous dit qu’il se sentait « harcelé » par la police (Le Monde du 15 décembre 2011). L’explication est ensuite reprise en chœur par les médias. S’il a agi ainsi c’est parce qu’il « était inquiet de retourner en prison, ce qui pourrait expliquer ce geste fou » (Le Parisien du 15 décembre 2011). La prison belge étant, comme chacun le sait, vraiment terrible, on tremble en effet rétrospectivement pour Nordine…

Décodons

Cette affaire démontre une fois de plus la façon dont les médias de l’oligarchie traitent inégalement des faits criminels, selon l’identité des auteurs et des victimes.
Car dans ces deux affaires il y a une différence essentielle qui n’a échappé à personne : Nordine est un « Belge d’origine marocaine » qui a tué des Européens et Gianluca un Italien de souche qui a tué des Africains.

Or, pour l’oligarchie, par construction une personne d’origine immigrée est une victime, jamais un coupable. Si on ne peut cacher qu’elle commet un crime – ce que les médias font le plus souvent – on le transforme alors en « tragédie incompréhensible », formule abstraite destinée à rendre plus floue la dure réalité des faits. Il va de soi en outre qu’une personne d’origine immigrée ne saurait être qualifiée de « raciste », puisque l’oligarchie cherche à nous persuader, d’une part, que l’immigration est un chance pour nous et que, d’autre part, seuls les Européens de souche sont « racistes et xénophobes ». Car il faut délégitimer par tous les moyens l’inquiétude identitaire qui monte partout en Europe.

Les médias font donc tout leur possible pour éviter de rapprocher des informations qui dresseraient de Nordine un tout autre portrait que celui, bisounours, qu’ils veulent nous présenter : celui d’un criminel endurci, en possession d’armes de guerre, qui a froidement prémédité son acte, accompli sur un marché de Noël.

On suggérera modestement aux fins limiers belges qui se sont saisis du dossier de Nordine de se demander si cette « impensable tuerie » (titre du Parisien du 14 décembre 2011) ne serait pas tout simplement un attentat kamikaze.

Michel Geoffroy

Correspondance Polémia – 18/12/2011

Image : Suite à la fusillade qui a eu lieu sur un marché de Noël à Liège mardi 13 décembre 2011, la Belgique fait le bilan. Les hommages aux victimes se multiplient, mais l’organisation de la marche blanche par un homme d’extrême droite crée une polémique…

jeudi 15 décembre 2011

Rome, le 13 décembre – « Dans l’ADN de CasaPound Italia, il n’y a pas de xénophobie, comme n’a pas lieu d’être la violence discriminatoire, si bien qu’aucun d’entre nous ne fut jamais impliqué dans quelconque accusation pour des motifs racistes, ethniques ou religieux. Au contraire, nous avons toujours répondu aux centaines d’accusations dans les articles de journaux, de blog ou de communiqués de partis politique depuis des années chaque fois que l’on nous accusait d’être raciste, homophobe, xénophobe ou responsables d’actes de violences liés à la discrimination. » Voilà ce qu’affirme CasaPound dans une note « défendant à quiconque de mettre en relation la tragédie qui a provoqué la mort de quatre personnes aujourd’hui à Florence et les activités politiques du mouvement. »
« Sur l’immigration – explique Cpi – nous avons une position précise, rationnelle, qui n’ouvre pas la voie à des dérives violentes de la sorte. Nous sommes opposés au phénomène d’immigration de masse, arme à double tranchant, qui humilie tant les immigrants que les hôtes. En même temps, fidèle à notre tradition, nous refusons l’idée du bouc émissaire et nous essayons d’être réalistes en provoquant le débat, y compris avec les communautés d’immigrants. »
« D’autre part – ajoute Cpi – le siège de CasaPound Italia à Rome se situe en pleine « Chinatown » et ceci n’a jamais provoqué quelconque problème. D’ailleurs, le 19 décembre prochain, CasaPound Italia organise une rencontre publique entre cette même communauté chinoise et des responsables du mouvement afin de débattre mais aussi collaborer dans le but de rendre plus vivable l’Esquilino. Ceci est le « style » CasaPound Italia, une façon d’agir qui nous vaut quelques inimitiés au sein de la droite radicale mais que nous revendiquons avec orgueil,sans remord, ni nostalgie. »
(Source Zentropa)
Le drame survenu ce 13 décembre ne doit pas faire oublier le contexte général dans lequel il survient, entre coup d’Etat des banquiers et regain d’une possible stratégie de la tension en Italie*. Le tueur, présenté tambour battant comme un adhérent de Casapound*, n'est représentatif que de lui-même et de doit pas venir fausser, au moment opportun pour le système, la perception du travail social et politique de terrain accompli par le mouvement Casapound Italia au cours des dernières années.
Cet homme qui a tué pour des raisons encore à éclaircir ne représente en rien le mouvement Casapound Italia dont les médias italiens et européens feraient bien de rappeler le partenariat avec le Kenya initié en avril dernier avec l’association Solidarité Identité* ainsi que les différentes opérations de coopération internationale avec des peuples menacés et oubliés par nos bonnes âmes occidentales comme les Karens en Birmanie par exemple.
Cet acte isolé, mais qui tombe à point nommé pour l’Etat des banquiers, ne doit en aucun cas devenir un prétexte des autorités pour réprimer le mouvement de contestation et de révolte populaire que représente Casapound en Italie. Cela au moment où le mouvement Casapound a enregistré un succès unique en Europe avec sa dernière manifestation nationale à Naples contre le coup d’Etat des banques. Plus que d’un prétendu climat de racisme ambiant inhérent au mouvement Casapound, c’est plutôt vers un mal-être psycho-social général qu’il faudrait regarder afin d'expliquer au mieux cette tragédie. Mal-être qui touche beaucoup de gens et en touchera toujours plus à mesure que nos sociétés européennes se déliteront dans le magma informe du mondialisme.
Ce drame arrivant au même moment que la tuerie en Belgique, et peu après la spectaculaire et sanglante équipée d’Anders Breivik, on peut s’attendre à toujours plus d’actes de meurtrier de masse en Europe, sur le modèle de ceux que les Etats-Unis connaissent depuis déjà des décennies. Ces récentes tueries, qu’elles se révèlent être des manipulations dans un but d’ingénierie sociale et d’orientations psychologiques des foules ou bien une « simple » pandémie de malades mentaux à la chaine, illustrent parfaitement comment notre société arrive aujourd’hui à la fin d’un cycle, et n’ayant plus rien à proposer à ses citoyens que la consommation de masse et l’hédonisme nihiliste (bientôt menacé par la crise économique géante), pousse certains de ses membres les plus fragiles psychiquement à des actes irréparables.
Nihilisme, hédonisme et non-sens de la vie contemporaine contre lesquels Casapound Italia tire précisément sa raison d’être et entend organiser la jeunesse italienne en un « Front de l’Être » anti-matérialiste et patriotique. Cela quasiment seul au milieu du désert civilisationnel et humain actuel.
Cette tragédie ne doit pas non plus devenir le prétexte pour masquer le drame que constitue l’immigration de masse tant pour les migrants que pour les pays d’accueil. Encore plus depuis que l’invasion de la Lybie par la coalition occidentale (France en tête pour notre déshonneur) a fait voler en éclats le peu que le Gouvernement Berlsuconi avait réussi à négocier en la matière avec le défunt Kadhafi. Le chaos actuel (voulu ?) et le laisser-faire en matière d’immigration n’ont pas fini d’être la matrice de drames à venir tant pour les autochtones de l’Europe que pour les populations étrangères. Dans un monde idéal c’est directement vers les responsables de cette situation explosive que devraient pointer les armes de tels déséquilibrés.
Pour finir, ce drame illustre surtout le cas limite d’un homme au bout du rouleau qui n’a pas su ou voulu dépasser les frustrations et tensions que génèrent ce système contre nature et hors-sol dans lequel l’homme contemporain se morfond et se disloque psychiquement et moralement. En aucun cas on ne peut faire de cette personne (en plus un simple adhérent) un cas représentatif de l’esprit de Casapound, mouvement où j’ai toujours entendu et vu pratiquer l’autocritique quotidienne la plus exigeante qu’il m’ait été donné de connaître au travers de toutes les organisations que j’ai pu fréquenter en France et ailleurs. Mouvement dont la spécificité est justement la générosité et la solidarité, cela sans jamais aller chercher les classiques boucs émissaires de l'extrême droite mais bien des solutions concrètes et audacieuses aux problèmes qui se posent à l'Italie contemporaine.
C'est parce-que ce mouvement est la pointe d'une révolution sociale et nationale qui se fait par le don de soi, la générosité et l'ouverture d'esprit que CP-Italia se trouve aujourd'hui dans l'oeil du cyclone. Et c'est parce-que Casapound est aujourd'hui le centre de gravité de la résistance européenne au mondialisme que tous les patriotes français doivent lui apporter leur soutien dans les épreuves qui s'annoncent.

vendredi 2 décembre 2011

Verser des centaines de milliards de dollars aux banques ne
sauvera pas le système: c’est comme jeter de l’argent au feu.

Les médias rapportent que les banques ont fait de mauvais prêts (surtout des prêts hypothécaires pour l’achat de nouvelles maisons) qui ne peuvent être remboursés, et qu’ainsi elles n’ont plus d’argent à prêter, et doivent donc absolument être «secourues» par les gouvernements. Les autorités financières ont même menacé les gouvernements en déclarant que si une telle aide (plan de sauvetage) ne leur était pas accordée, cela entraînerait automatiquement le chaos et l’écroulement total de tout le système économique. On connaît la suite: en octobre dernier, le gouvernement américain a voté une aide d’urgence de 700 milliards de dollars pour «venir en aide» aux institutions financières; la semaine suivante, l’Europe, ne voulant demeurer en reste, vota en faveur d’un plan de sauvetage encore plus gigantesque: 2 300 milliards de dollars! Ces sommes astronomiques suffiront-elles pour mettre fin à la crise et ramener la situation à la normale?

Non, verser des centaines de milliards de dollars aux banques ne sauvera jamais le système financier actuel, ça ne fera que retarder son écroulement de quelques semaines. Et si on étudie la façon dont le système actuel d’argent-dette fonctionne, on comprendra que ces immenses plans de sauvetage ne font qu’empirer davantage la situation.

Quel bateau préférez-vous?

Ceux qui lisent Vers Demain depuis un certain temps, et ceux qui ont étudié les 10 leçons sur le Crédit Social, savent que dans le système financier actuel, tout l’argent qui existe est créé sous forme de dette par les banques commerciales lorsqu’elles accordent un prêt:

Les banques commerciales créent l’argent qu’elles prêtent, mais pas l’intérêt qu’elles exigent en retour. Les banques demandent de rembourser de l’argent qu’elles n’ont pas créé, donc de l’argent qui n’existe pas (ne l’oubliez pas, dans le système financier actuel, seules les banques créent l’argent pour le pays). Dans le système actuel, pour qu’un emprunteur puisse rembourser son prêt (capital et intérêt), d’autres doivent nécessairement faire faillite. Si un emprunteur réussit à rembourser son prêt, c’est qu’il a pris cet intérêt sur la somme mise en circulation par un prêt à un autre emprunteur, qui sera donc lui-même dans l’impossibilité de rembourser son prêt.

Tout l’argent est créé par les banques sous forme de prêts: si personne n’empruntait des banques, il n’y aurait pas un sou en circulation. La seule façon de maintenir le système financier actuel est de continuer d’emprunter... et de créer plus de dettes. Mais, inévitablement, arrive le temps où ce système atteint sa limite mathématique, où même payer l’intérêt sur la dette devient impossible: nous avons atteint ce point. (Cela est spécialement vrai pour les États-Unis d’Amérique.)

Lorsqu’on comprend que pour venir au monde, tout argent doit être prêté par les banques sous forme de dette, ces soi-disant plans de sauvetage sont de la pure folie: les gouvernements doivent emprunter des banques pour venir en aide aux banques qui n’ont prétendument plus d’argent à prêter! Les gouvernements ne font ainsi que s’endetter davantage envers des compagnies privées qui ont usurpé le pouvoir souverain de l’État de créer l’argent pour la nation.

Ce ne sont pas les banques qui ont besoin d’aide financière, mais les consommateurs, qui eux n’ont pas le pouvoir de créer l’argent, et ont des besoins criants, tel que se nourrir, se vêtir, se loger. Malgré la production qui abonde dans les magasins, les revenus des consommateurs sont insuffisants pour subvenir à leurs besoins essentiels. (La dette des consommateurs dépasse d’ailleurs de beaucoup celle des gouvernements.) Un système de Crédit Social ferait en sorte que chaque citoyen soit reconnu comme actionnaire des richesses naturelles et inventions du pays, et reçoive un dividende lui garantissant le nécessaire pour vivre, sans endetter d’un sou le gouvernement de la nation.

Les Financiers savent très bien que les dettes des pays sont impossibles à rembourser, que le système financier actuel est défectueux à sa base, et qu’il ne peut engendrer que crises et révolutions. Mais c’est exactement ce qu’ils souhaitent: ils créent le problème afin de pouvoir imposer leur propre solution.

Comme l’a écrit Clifford Hugh Douglas, le fondateur de l’école créditiste: «Le Pouvoir Monétaire ne veut pas, et n’a jamais voulu, améliorer le système monétaire; ses conséquences — guerres, sabotage et frictions sociales — sont exactement ce qui est désiré.» Pourquoi? C’est parce que les Financiers se croient les seuls à être capables de bien diriger l’humanité, et c’est afin de pouvoir imposer leur volonté sur les individus et contrôler le monde qu’ils ont inventé un tel système d’argent-dette. Ils veulent amener toutes les nations du monde dans un tel état de crise que ces pays croiront n’avoir pas d’autre choix que d’accepter la solution «miracle» des Financiers pour les «sauver» de la catastrophe: la centralisation complète, une seule monnaie mondiale et un gouvernement mondial, où toutes les nations devront abandonner leur souveraineté.

La vraie solution serait que chaque pays devienne véritablement souverain et émette sa propre monnaie sans intérêt et sans dette. Mais ce n’est pas ce que les Financiers veulent: ils prétendent que pour un problème mondial, la solution doit être mondiale (une seule monnaie mondiale pour tous les pays).

David Walker, contrôleur général du bureau des comptes des États-Unis (jusqu’en mars 2008) a déclaré que les États-Unis ne pourraient pas rembourser les intérêts sur leur dette nationale au-delà de 2009. (On prévoit un déficit record de 1 000 milliards $ pour l’année budgétaire 2008-2009, qui s’ajoutera à la dette déjà monstrueuse de 10 000 milliards pour le gouvernement américain.) Tel que mentionné sur le site internet halturnernshow.com, le plan est d’amener intentionnellement les États-Unis à la banqueroute (la route de la banque...) pour forcer une union des États-Unis avec le Canada et le Mexique et ne former qu’un seul pays, appelé «l’Union nord-américaine»..

Le Département du Trésor (ministère des finances) américain déclarera que les États-Unis ne peuvent plus payer leur dette, et que le dollar américain doit être «démonétisé» (perdre son statut de monnaie et ainsi, par la loi, ne plus être accepté comme moyen de paiement), et qu’une nouvelle monnaie commune sera introduite pour les trois pays n’en formant maintenant qu’un: l’amero (tout comme il existe l’euro pour l’Europe). Les «anciens» dollars seront dévalués de 90% en d’autres mots, on obtiendra seulement 2 cents pour chaque dollar actuel.

Puisque la Chine détient actuellement plus de 2 300 milliards de dollars américains en réserve en raison de la balance commerciale défavorable des États-Unis, les Chinois demanderont et obtiendront avant tout le monde des milliards de cette nouvelle monnaie, l’«amero». Une pièce de 20 ameros (telle que reproduite ci-contre) a été frappée à l’hôtel des monnaies de Denver en 2007, ce qui prouve que l’écroulement du dollar américain actuel est planifié depuis au moins un an. Voici le choix que nous offre les Financiers: les gens seront laissés instantanément sans le sou, du jour au lendemain, à moins qu’ils acceptent cette nouvelle monnaie amero. (Et si le désordre s’installe, le gouvernement pourrait bien sauter tout de suite à l’étape suivante: remplacer la monnaie par une puce électronique implantée sous la peau.)

Le «moment psychologique»

Un tel choix (l’argent actuel dévalué de 90%, ou même une puce sous la peau) est-il acceptable? N’y a-t-il pas d’autre choix? Oui, c’est d’appliquer les principes financiers du Crédit Social, et garantir un pouvoir d’achat suffisant à chaque citoyen.

Douglas a prédit que le système actuel d’argent-dette des banquiers finirait par devenir insoutenable et s’effondrerait de lui-même. Mais il ajoutait qu’il viendra un «moment psychologique», un moment critique où la population, étant donné la gravité de la situation, et cela malgré toute la puissance des financiers, aura assez souffert de leur système d’argent-dette qu’elle sera disposée à étudier et accepter le Crédit Social. Douglas écrivait ce qui suit en 1924, dans son livre Social Credit:

«En raison de son importance, la situation sera épouvantable. Une période relativement courte permettra probablement de décider si nous pouvons maîtriser la puissante machine économique et sociale que nous avons créée, ou si c’est elle qui nous maîtrisera. Durant cette période, la moindre impulsion de la part d’un groupe d’hommes, qui savent quoi faire et comment le faire, pourra être la différence entre un nouveau recul dans l’âge des ténèbres, ou l’avènement en pleine lumière d’une ère d’une telle splendeur, que nous pouvons à peine imaginer. C’est cette nécessité de la connaissance du moment psychologique, et du choix de l’action appropriée, qui devrait être présente à l’esprit de cette minorité consciente de la gravité des temps présents.» Ce moment psychologique, il est arrivé maintenant! C’est à vous, cher lecteur, de faire connaître le Crédit Social aux autres!


Alain Pilote

LA FIN D'UN SYSTEME

La faim, une arme de destruction massive

Inlassablement, Jean Ziegler continue son combat contre les injustices internationales et l’exploitation des peuples du Sud.

35 ans après la publication de Une suisse au-dessus de tout soupçon, qui lui a valu de solides inimités et même des accusations d’avoir trahi son pays, après avoir écrit, entre autres, La haine de l’occident, et L’empire de la honte, il récidive avec le livre Destruction massive (éditions du Seuil), fruit de son expérience d’ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’O.N.U, de 2000 à 2008.

On parle sans cesse d’armes de destruction massive. Mais la faim, qu’on associe peu à ce terme, en est une, diablement plus dangereuse. Cela est d’autant plus scandaleux que dans l'état actuel, les cultures mondiales pourraient nourrir sans problème 12 milliards d'êtres humains.

Néanmoins, le nombre de personnes gravement et en permanence sous-alimentées s'élevait en 2010 à 925 millions selon la Food and Agriculture Organization (FAO). Jean Ziegler reprend l’approche de Josué de Castro, qui avait publié Géopolitique de la faim et avait eu cette formule : « La moitié des Brésiliens ne dorment pas parce qu'ils ont faim. L'autre moitié ne dort plus car elle a peur de ceux qui ont faim. »
La nourriture représente 10 à 15 % du revenu familial occidental, 80 à 85 % pour les pauvres des pays du Sud.

Jean Ziegler n’y va pas par quatre chemins. Selon lui : « les trois cavaliers de l'apocalypse de la faim organisée sont l'OMC, le FMI et, dans une moindre mesure, la banque mondiale ». Il cite pour exemple, Haïti qui était autosuffisant en riz au début des années 80. Un tarif douanier de 30 % frappait le riz importé. Au cours des années 80, Haïti a subi des plans d'ajustement structurel du FMI, le tarif douanier fut ramené à 3 %. Fortement subventionné par Washington, le riz nord-américain envahit alors les villes et villages, détruisant la production nationale et l’existence sociale de centaines de milliers d'agriculteurs.

Autre exemple, au Niger, le FMI a ordonné la liquidation de l'Office national vétérinaire ouvrant le marché aux sociétés multinationales privées. Il a également demandé la dissolution des stocks de réserves détenues par l'État, 40 000 t de céréales qui pervertissaient le libre fonctionnement du marché.
Autres convoquées au rang des accusés : les grandes puissances. Au sommet de Gleneagles (2005), le G8 propose 50 milliards de dollars pour financer un plan d'action de lutte contre la misère en Afrique. Tony Blair en fait l'un des moments culminants de sa carrière politique. En 2010, on apprendra que 12 milliards seulement ont effectivement été versés. En 2011, le programme alimentaire mondial (PAM) évalue ses besoins incompressibles à 7 milliards de dollars, il en a reçu 2,7.

Ces sommes sont à mettre en parallèle avec les 1 700 milliards d'euros donnés aux banques.
Les multinationales ne sont bien sûr pas épargnées. Six sociétés concentrent 85 % du commerce mondial des céréales et huit se partagent 60 % des ventes mondiales de café, trois détiennent plus de 80 % des ventes de cacao et trois, 80 % du commerce des bananes.

Jean Ziegler propose des solutions. 50 $ suffisent pour envoyer un enfant à l'école pendant une année, comme cela a été testé en Éthiopie et au Bangladesh, l'alimentation scolaire venant parfois briser le cycle de la faim, de la pauvreté et de l'exploitation familiale.

Il propose également de lutter contre la spéculation en contraignant ceux qui achètent des matières premières agricoles à les livrer, et de limiter l’intervention des producteurs ou utilisateurs de ces matières premières sur les marchés.