vendredi 24 juin 2011

LE NATIONALISME VUE PAR BARDECHE

Le Mouvement social européen

Des différentes expériences nationalistes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, Maurice Bardèche retient qu’il faut un nationalisme authentique, pur et dur. Il croit trouver son incarnation dans le Mouvement socialiste d’unité française, fondé en 1948, qu’il parraine. Mais la « démocratie » l’interdit un an plus tard. Convaincu que la France ne sera sauvée que si l’Europe est sauvée, il participe en mars 1950, à Rome, à une réunion de divers dirigeants nationalistes européens, puis à une autre à Malmö (Suède), en mai 1951. Plus de cent personnes s’y retrouvent dont Maurice Bardèche, l’Italien E. Massi et le Britannique Oswald Mosley, ancien dirigeant de la British Union of Fascists, ou le dirigeant du Mouvement de la nouvelle Suède Per Engdahl. Le Mouvement social européen est alors fondé mais il ne connaîtra pas le succès.
Après l’échec du MSE, Maurice Bardèche va se consacrer à sa revue et sa maison d’édition et laissera à d’autres le soin d’organiser des mouvements politiques.
Maurice Bardèche restera un implacable historien du fascisme et n’hésitera pas à en dénoncer les déviations. Il le fera notamment dans l’un de ses ouvrages politiques fondamentaux : Qu’est-ce que le fascisme ?
Il s’est distingué par ses références fréquentes au jacobinisme]] et à la Révolution française [1], et se rendait chaque année au Mur des Fédérés pour déposer une gerbe en souvenir de la Commune de Paris[1].
Il faut se souvenir aussi des 194 numéros de Défense de l’Occident, qui cesse de paraître en novembre 1982, laissant un vide encore perceptible aujourd’hui. La postérité gardera la mémoire d’un brillant universitaire, d’un fin connaisseur de Balzac comme de Flaubert et de Proust. Les nationalistes l’admirent comme l’un des plus courageux militants de l’après-guerre, comme un doctrinaire droit et inflexible. Maurice Bardèche est un modèle. Jean-Marie Le Pen, dans Français d’abord, saluera en ces termes sa disparition : « En humaniste accompli, nourri au lait de la pensée hellénique, il sut comprendre la mutation qu’imposait l’irruption de la technique toute-puissante dans notre monde moderne et réfléchir avec perspicacité sur le devenir de notre identité européenne« , ajoutant qu’il « fut le prophète d’une renaissance européenne qu’il espéra longtemps« .

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