jeudi 2 juin 2011

LES GOULAGS SOVIETIQUES

Les camps ou goulagsLes déportations des koulaks dans les années trente et l'arrestation des opposants remplissent les goulags. Les prisonniers sont utilisés pour l'exploitation des ressources (bois, diamant, or) des régions inhospitalières du Nord et de la Sibérie, où le régime juge trop coûteux d'employer une main d'oeuvre salariée. Les zeks sont aussi utilisés dans les grands travaux du type des canaux Volga-mer Blanche ou Volga-Moscou.Bilan chiffré Conquest estime la population des camps à 8 millions en 1938 : prenant ensuite ce chiffre comme moyenne annuelle pour les années 1936-1950, et un taux moyen des décès annuels de 10 %, il conclut qu'il y a eu quelque 12 millions de morts dans les camps durant cette période. A quoi il faut ajouter environ un million de personnes fusillées entre 1937 et 1939. Au bout du compte, si nous ajoutons à ces chiffres l'estimation la plus basse des victimes de la collectivisation, 6 millions, nous obtenons un total général approchant les 20 millions de morts pour raisons politiques sous le règne de Staline. L'économiste Alec Nove, qui multiplie les précautions, aboutit à une estimation comparable. Ce chiffre de 20 millions de victimes du stalinisme est le plus couramment admis en Russie.
Si le Stalinisme ne touche guère la sensibilité des occidentaux, cela tient pour une part à la pénurie d'images dans la culture populaire.On connait l'intéret d'Hollywood pour les camps de concentration Nazis, mais sur les camps Staliniens. On pourrait parler de "l'effroyable famine des années 1930, periode de terreur au cours de laquelle Staline tua plus d'Ukrainiens que h***** n'a massacré de Juifs. Mais combien en occident s'en souviennent? Aprés tout, la tuerie a été si... si ennuyeuse, si peu spectaculaire". ( Anne Applebaum, Historienne confirmée et qui s'est imposée comme une spécialiste incontournable de l'ex-URSS).Bien souvent, malheuresement, les crimes de Staline n'inspirent pas la mê^me réaction viscérale que les crimes de h*****.La rareté des études universitaires sur le sujet a été longtemps le fruit d'une pénurie de sources. Les archives étaient fermées. L'accés aux sites des camps était interdit.L'extrême gauche et les communistes occidentaux ont été les seuls tentés de trouver aux crimes de Staline des excuses qu'ils n'auraient jamais imaginées pour ceux de h*****.Le problème est que:-Nul n'a envie qu'on lui rappelle que la victoire des Alliés a eu un visage sombre, ou que les camps de Staline, notre allié se developpèrent au moment même où ceux de h*****, notre enemi, étaient libérés.-Personne n'a envie de penser que nous avons vaincu un meurtrier de masse avec l'aide d'un autre.-Nul n'a envie de se rappeler combien ce meurtrier de masse s'entendait bien avec les hommes d'Etat occidentaux.D'après Martin Malia, La Tragédie soviétique

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