lundi 11 avril 2011

Pour une révolution culturelle chez les nationalistes


Hervé Van Laethem
S’il y a bien une chose que les bourgeois n’aiment pas, c’est faire leur révolution culturelle. Raison de plus que les nationalistes révolutionnaires n’hésitent pas à faire la leur
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Nous pensons en effet que le système politico-économique qui règne actuellement dans toute l’Europe maintient nos populations sous son emprise par un savant mélange d’assistanat économique et de « lavage de cerveaux » médiatique.
Or aujourd’hui, on constate deux grandes tendances dans la mouvance nationale : celle des partis de la loi et de l’ordre. C’est à dire ceux qui ne veulent en fait que plus de policiers et moins d’immigrés mais qui ne mettent pas le système libéral et bourgeois proprement dit en question. Je pense aux partis nationaux « institutionnalisés » tels le Vlaams Blok. C’est cette tendance qui semble, pour l’instant, avoir le vent en poupe sur un plan électoral.
L’autre tendance, dite nationaliste et révolutionnaire, dénonce l’ensemble du système libéral qui paraît comme étant le plus corrompu de tous les temps, et prétend que les problématiques de l’insécurité et de l’immigration ne sont pas les seules qui menacent notre population et qu’il faut radicalement changer cette société qui n’est plus basée que sur le fric et la consommation.
Cette seconde tendance, dans laquelle, nous nous reconnaissons évidemment est sans doute encore minoritaire mais est la seule à défendre une complète conception du monde. Et comme tout le sait qu’on ne lutte bien que quand on sait pourquoi on le fait..., nous avons pensé nécessaire de produire ce texte qui donne une meilleure image de cette « conception du monde ». Quitte à bousculer des idées reçues et « petites bourgeoises ».
Nous le faisons pour encore mieux outiller les militants mais aussi pour éviter tout malentendu et nous marquer sans complexes comme nationalistes radicaux et populaires.
IMMIGRATION
Nous sommes évidemment opposé à ce phénomène et a tous les excès qu’il amène. Et ceci sur un plan social , financier, sécuritaire mais aussi identitaire . Mais nous ne confondons pas tout. Nous pouvons être sensible aux problèmes de l’immigration, qui n’est pas que musulmane d’ailleurs, sans être opposé au monde arabe dans son ensemble. Monde arabe qui pourrait, d’ailleurs, sur des bases précises, être un allié d’une Europe nationaliste. Nous ne nous étendrons en tous cas pas plus sur les sujets de l’immigration ni de l’insécurité, nos positions là-dessus étant bien connues.
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Etre militant identitaire ne doit pas signifier : mépriser l’autre. Un militant identitaire doit être pour une Europe européenne comme il doit être pour une Afrique aux Africains et pour un monde arabe aux Arabes. En tant qu’identitaires, nous devons nous interdire de, par exemple, condamner une religion pour ce qu’elle est. Nous ne devons pas lutter contre l’Islam pour ce qu’il est mais simplement lorsqu’il manifeste des menées impérialistes sur notre sol européen. Pour le reste, si les femmes afghanes portent leur traditionnel voile en Afghanistan, c’est leur affaire et nous n’avons pas à nous mêler de traditions ancestrales.
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De plus aujourd’hui, on a beau se lancer des salutations polaires, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui le must pour la jeunesse scandinave, par exemple, est de s’accoupler avec une personne d’origine extra européenne. Alors que les résistants irakiens, eux, tuent les soldats américains qui violent leurs femmes.
Soyons donc modestes et bien conscients qu’aujourd’hui, nous n’avons guère de raisons de regarder de trop haut les autres peuples.
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Certains nationaux-libéraux vont même, par anti-islamisme forcené, à parler de nos « frères de sang » américains !!!
Nos frères de sang ? Lesquels : les latinos, les sino-américains, les afro-américains, les musulmans, les blancs qui s'agitent avec leurs camarades de couleur sur de la musique rap ? Où bien, parlent-ils de ces GI's qui fréquentent de véritables camps de viols installées en Bosnie où sont prostituées de force des centaines de jeunes européennes de l'Est ? A moins qu’ils ne parlent des frères de sang qui ont tué des centaines de civils serbes (donc européens) dans les bombardements de 1999 pour défendre l'organisation mafieuse albanaise UCK.
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Les identitaires doivent en fait avoir une conception globale du monde dont la ligne géopolitique ne doit pas être influencé par rapport à notre perception de l’immigration musulmane en Europe. Le problème de l’immigration et la menace islamiste en Europe est une chose. La politique internationale en est une autre. Nos prises de positions ne sont pas dictées par un racisme primaire mais bien par notre conception du monde. Si nous luttons pour rester les maîtres chez nous, nous pouvons comprendre ceux qui luttent pour être les maîtres chez eux.
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Car souvent ceux qui crient "A mort les Arabes !" LA-BAS, ce sont ceux qui font voter les lois antiracistes, qui font régulariser les clandestins et qui encouragent le métissage ICI.
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LA DROITE NATIONALE
Mégret, Haider et Fortuyn ont été (pour certains) des espoirs…sans lendemain. En Italie, Gianfranco Fini mène une politique sous la houlette du bankster Berlusconi et en Flandre, le Vlaams Blok se pâme d’admiration pour la politique de Georges Bush.
En fait, on peut aujourd’hui parler d’une faillite idéologique des nationaux-libéraux et ceci au moment même où les nationaux révolutionnaires sont sortis du ghetto culturel et politique dans lequel, ils s’étaient souvent eux-même enfermés. Au moment aussi où nos idées, longtemps atypiques dans les milieux nationalistes (anti-impérialisme, combat social et identitaire, etc…) montent partout en force…
Régulièrement, lors de conversation avec des personnes appartenant à notre courant politique, mes interlocuteurs s'étonnent de mon aversion pour des individus comme l'italien Gianfranco Fini, l'autrichien Jorg Haider ou même le batave Pim Fortuyn. Ils me disent avec des trémolos dans la voix : "Pourtant, ils sont de droite…" Lorsque la remarque est formulée par des tenants de la "droite nationale", je peux encore comprendre. Mais ce genre de propos m'irrite nettement plus quand ils sont tenus par des gens qui se réclament de la mouvance nationale-révolutionnaire !
En effet, que signifie ce terme "national-révolutionnaire" ? Être national-révolutionnaire ne se limite pas à prendre le look "cuir-kheffieh" et à crier quelques slogans qui sonnent bien. Il s'agit aussi et surtout de rester dans une certaine ligne politique : anti-sioniste, anti-impérialiste, certes, mais aussi anti-libérale et anti-régimiste. Et il faudra bien un jour que nous allions jusqu'au bout de cette démarche sans craindre de mener une stratégie de rupture.
Osons affirmer que la droite est autant l'ennemie de la Nation que la gauche ! Même si cette droite prend l'apparence du nationalisme. Osons dire que l'on ne doit pas juger un mouvement "nationaliste" sur ses résultats électoraux, ni sur le fait qu'il exhibe quelques symboles régionalistes. Encore moins sur le talent de certains de ses dirigeants "caméléon" qui, selon leur public, tantôt adoptent la mise du politicien bon teint, tantôt chantent à tue tête des marches militaires d'une époque révolue…
Bien au contraire, jugeons les sur leur doctrine et leurs actes. Au sinon, nous courons le risque de jouer l'éternel rôle d'infanterie coloniale au service d'une extrême-droite néo-libérale qui s'empressera de nous vendre pour son meilleur profit. Un peu à l'instar du nationaliste écossais William Wallace immortalisé par le film "Braveheart".
Et tant pis si nous ne figurons pas sur les photos aux côtés des vedettes médiatiques du moment.. Ne vendons pas notre âme pour quelques éphémères glorioles. La chute de l'extrême-droite néo-libérale est inéluctable et déjà en partie avérée. Notre temps viendra . Préparons-le dès maintenant.
(...)
NOTRE ENGAGEMENT SOCIAL
Nous ne sommes évidemment pas gauchistes mais il est impossible de ne pas constater que la recherche d'un profit maximum pour quelques-uns (quelques "familles" financières) va à l'encontre de l'intérêt du plus grand nombre.
Mais nous ne croyons pas non plus à une société collectiviste et marxiste. Nous ne sommes pas de petits gauchistes en mal de lutte des classes. Nous appelons de nos vœux l'émergence d'une troisième voie politique et économique, entre le libéralisme sauvage et le socialisme destructeur des richesses et des libertés.
N’oublions pas non plus, les Petites et Moyennes Entreprises qui sont pénalisées par une fiscalité
et une réglementation du travail bien trop lourdes, pendant que les multinationales engrangent
des bénéfices démesurés.

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