samedi 29 janvier 2011

L ISLAM EN EUROPE

Les problèmes posés par l’absence de laïcité en islam

Certes des pays musulmans ont adopté une laïcité d’Etat (Tunisie, Turquie, Irak, Egypte…). Quelle signification revêt le terme de laïcité dans ces contextes islamiques ? Il n’y a pas de religion d’Etat, mais il demeure une pression sociale envers les non-musulmans et une impossibilité à un Musulman d’apostasier sa religion.

Les régimes politiques européens reconnaissent tous le principe de laïcité (sauf encore l’Albanie où l’athéisme est “ religion ” d’Etat). Aussi l’immigration de Musulmans en Europe pose-t-elle un certain nombre de problèmes.

- Juridiques : les lois des pays d’accueil ne reposent pas sur les principes islamiques. Il y a des contradictions entre la Charia et les lois européennes. A qui un Musulman doit-il obéir ? Des fatwa autorisent une soumission temporaire aux lois de la République (question du voile).

- Culturels : l’islam est une religion arabe (même si la majorité des Musulmans dans le monde sont asiatiques). La langue de l’islam est l’arabe. Actuellement, de nombreux imams sont formés à l’étranger et ne parlent pas les langues européennes. Cela maintient une distance entre la religion musulmane et la culture européenne. Si l’on peut parler d’un “ islam en France ”, il n’y a pas d’“ islam français ”.

- Politiques : le monde musulman connaît une grande radicalisation politico-religieuse (essor des mouvements islamistes). Ben Laden n’est que la face émergée et caricaturale d’un vaste iceberg au demeurant complexe. Une immense lame de fond travaille les esprits. Les courants islamistes sont d’autant plus sûrs d’eux que l’Occident “ chrétien ” s’effondre (valeurs sociales, valeurs morales) et donne à voir le triste spectacle de sa décadence. Pour les islamistes, il n’y a pas de distinction entre Européens et Chrétiens. La décadence est le fruit du christianisme.

- Démographiques : ces courants islamistes, soutenus par des pouvoirs politiques étrangers (Arabie Saoudite, Libye, Soudan, Pakistan, …), poursuivent une guerre à l’Occident “ par le ventre des femmes ”. On peut y voir le même schéma que celui de l’islamisation du Moyen-Orient au 7ème siècle. Cette islamisation a été une arabisation. La conquête arabe a d’abord été démographique, puis politique. Une fois au pouvoir, les Musulmans ont islamisé la vie sociale et politique ; ils ont parfois réduit les non-musulmans à la dhimmitude (de façon variable selon les lieux et les époques). Les chrétiens étaient divisés (Nestoriens, Docètes, Ariens…) comme les Européens sont actuellement divisés.

- Identitaires : est-il légitime d’accorder une place à un Etat musulman dans l’Union Européenne ? La Turquie aujourd’hui, le Maghreb demain ? Il ne s’agit pas de stigmatiser ces pays, mais de reconnaître qu’ils ne partagent que des “ valeurs ” structurelles (c’est-à-dire des outils), non des valeurs culturelles avec les pays d’Europe.

La force de l’islam en Europe
Elle repose sur :

- l’amnésie culturelle des Européens, le refus de reconnaître l’immense et richissime patrimoine culturel européen – et chrétien.

- la division des Européens, leur manque d’unité (courants politiques, rivalités pour le pouvoir…) et leur manque de courage politique.

- la crise de la responsabilité (assistanat, dénatalité, adulation pour l’adolescence, conformisme, déclin des engagements sociaux, politiques, matrimoniaux, syndicaux etc.).

- le primat du sentiment sur l’intelligence (“ j’ai le sentiment que… ” “ quel est votre sentiment à ce sujet ? ”, troubles affectifs, divorces, laxisme…)

- la crise de la confiance (individualisme, replis identitaires, rationalisme, recourt aux experts, éloge du doute, scepticisme…)

- les visions aux seules échéances électorales (démagogie), l’absence de conception politique à long terme.

Or l’islam porte en lui des principes politiques, sociaux et culturels qui sont actuellement sûrs d’eux. avant d’être unemystique. L’islam peut n’être qu’une religion privée de Foi, c’est-à-dire une idéologie.

Conclusion
La charité chrétienne n’exige pas de tolérer l’islam. Il convient d’accueillir les Musulmans – en tant que personnes humaines – dans mesure où ils consentent à respecter les lois françaises et à s’intégrer dans une culture européenne. Aujourd’hui, on ouvre les portes à l’islam parfois au mépris des Musulmans eux-mêmes, pour lesquels aucune rencontre vraie avec la culture européenne et chrétienne n’est prévue. En demeurant passif au niveau culturel, l’Etat entretient un islam reclus sur lui-même, lequel est un terreau pour tous les fanatismes. Une guerre civile est-elle en germe ? Il est opportun de le redouter.

La laïcité est devenue un dogme républicain. Toutefois, le refus manifeste – de la France et de la Belgique – de reconnaître l’héritage chrétien de l’Europe coupe la laïcité de son fondement. La laïcité devient l’argument d’un athéisme pratique. Il y a donc une contradiction entre un régime politique qui établit une laïcité structurelle et une culture corrosive à l’égard des religions. L’émergence de la religion islamique en France ne peut tolérer ni l’une ni l’autre.

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